> Quatrième de couverture <
Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays.
Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne.
Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
> Spécificités < - Editions originales : Nil - Date de parution : 07/03/2019 - Nombre de pages : 432 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michael Belano
Comme je vous le disais dans ma précédente chronique sur le thriller géniallissime de Cyril Carrere, « Le quatrième rassemblement », j’ai terminé l’année 2020 en apothéose par un coup de coeur. Quoi de mieux donc de commencer une nouvelle année, par une très bonne surprise littéraire qui se clôt par un coup de coeur!
Ce roman dystopique est une bombe ! Autant le sujet semble « gros » (retirer la parole aux femmes), autant la qualité qu’a l’auteure de traiter du sujet est forte. A aucun moment, je n’ai pu douter du récit tellement il semblait véridique. Alors que l’on serait tenter de se dire que ce monde ne pourrait pas exister à l’heure actuelle, l’auteure parvient à vous faire croire le contraire par des arguments indéniables. Moi qui suis d’un naturel bavard, je peux vous dire que j’en ai frissonné de la mise en place de cet état totalitaire, absolument sexiste et misogyne.
Pour une première oeuvre, le niveau de maîtrise de Christina Dalcher est déjà très élevé, que ce soit par son style d’écriture vraiment plaisant que par son originalité. Je me demande bien ce qu’elle nous préparera dans son prochain roman mais je l’attends de pieds fermes.