> Quatrième de couverture <
Lorsque, à la fin du lycée, Lane Fielding a fui Waddell, sa ville natale au fin fond de la Floride, pour l’anonymat de New York, elle s’est juré de ne jamais y revenir. Pourtant, vingt ans plus tard, fraîchement divorcée et mère de deux filles, elle se retrouve contrainte de retourner vivre chez ses parents, sur la plantation historique de la famille. Un lieu hanté par le passé et les crimes sinistres de son père, ancien directeur d’une maison de correction.
La disparition de sa fille aînée vient confirmer la malédiction qui pèse sur cette ville. D’autant que dix jours plus tard, une étudiante se volatilise à son tour. Lane, désespérée, entreprend alors de faire tomber les masques autour d’elle pour découvrir si quelqu’un n’a pas enlevé sa fille afin de se venger des crimes de son père. Sous les eaux noires questionne la solidité des liens familiaux et le danger des sombres rumeurs qui peuvent courir dans une petite ville de province… tout en montrant qu’il n’y a parfois pas de pire endroit que le foyer parental.
> Spécificités < - Editions : Le Masque - Nombre de pages : 320 - Date de parution : 06/11/2019 - Traduction de l'anglais (Etats-Unis) : Valérie Bourgeois
Sur papier, l’idée de ce livre était bonne. Secrets de famille, passé douloureux, retour au source auraient pu composer une bonne recette pour un thriller psychologique attrayant. En pratique, j’ai été un peu déçue, j’en attendais plus. Pourquoi? Je m’explique en commençant par ce que j’ai aimé avant de revenir à ce qui m’a engendré ce sentiment mitigé.
Tout d’abord, planter le décor dans une petite ville du nord de la Floride m’a permis de découvrir cette région. L’atmosphère pesante de cette bourgade, hantée par ses vieux fantômes, entoure le récit de mystères. Dans plusieurs thrillers lus cette année, j’ai pu observer que les auteurs aimaient faire de leurs décors, des personnages à part entière. Sous la chaleur pesante du climat de Floride, la nature et l’ambiance font beaucoup. Mais même temps, j’ai trouvé que la maison de correction aurait pu avoir une place plus importante, comme le laissait supposer le résumé de ce livre.
Ensuite, l’auteure opère un bon twist, faisant grimper la tension et le suspens d’un coup. Le problème c’est qu’il faut attendre beaucoup de temps avant qu’il n’arrive vraiment. Le dernier tiers du livre est celui que j’ai trouvé le plus intéressant. Je n’ai pas directement été happée par l’histoire, trouvant certaines longueurs inutiles. En même temps, c’est peut-être le choix de l’auteure de faire attendre son lecteur jusque là donc, il ne faut pas hésiter à persévérer….
L’idée de subdiviser son histoire par des chapitres racontés du côté de chacun des personnages principaux aurait pu être bonne. C’est par là que l’on se rend compte que certains passages n’apportent aucune valeur ajoutée. De part le fait de l’histoire par ces différents points de vue, on ne peut éviter certaines redondances et c’est bien dommage. D’autres éléments auraient mérités plus de développements mais ont été omis.
Le final en lui-même est assez étonnant et surprenant comme je les aime. C’est parfois « gros » et évident mais cela ne m’a pas importunée. Néanmoins je trouve que tout se termine beaucoup trop vite par rapport à la longueur du bouquin. Alors que je me suis ennuyée à certains moments, j’ai ressenti le résultat comme arrivant de manière trop soudaine et subite.
Vous l’aurez compris : ce livre comporte pour moi du bon mais aussi du moins bon. Ce n’est pas une lecture éprouvante pour autant mais je m’attendais à plus au vu de la quatrième de couverture. N’hésitez pas à vous le procurer afin de vous forger votre propre opinion.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle.