Je remercie les éditions JC Lattès et Netgalley pour la découverte de ce thriller original.
> Quatrième de couverture <
Le téléphone la réveille à 5 heures du matin. Et avant 7 heures, un appel n’annonce jamais rien de bon. Nora ne connait pas Everett Walsh mais celui-ci est persuadé qu’elle doit savoir quelque chose sur sa fille adoptée récemment disparue.
Perturbée, mal comprise, Nora déjà submergée par ces problèmes personnels, refuse de s’impliquer. Jusqu’à ce qu’elle voie la photo. Une jeune fille, une adolescente, qui a ses yeux. Comment pourrait-elle lui tourner le dos ? Mais partir à la recherche de sa fille renvoie Nora à un passé qu’elle préférerait oublier.
À mesure qu’elle progresse dans son enquête, elle découvre une dangereuse conspiration à travers les ruelles sombres et pluvieuses de Vancouver jusqu’aux flancs enneigés des Rocheuses canadiennes. Pour finir, elle devra affronter son démon le plus terrible : une ombre surgie de son propre passé.
– Spécificités – * Editions: JC Lattès * Paru le 24/01/2018 * Nombre de pages : 350
Alors qu’on nous a souvent habitué, dans les thrillers, à suivre les pérégrinations d’un couple d’enquêteurs des services de police munis de pistolets et d’une fine équipe de spécialistes, ici on quitte les carcans traditionnels des romans noirs.
Lorsqu’on apprend à Nora que sa fille – qu’elle a fait adopter – a disparu, malgré des efforts vains pour ne pas s’y impliquer, l’instinct maternel reprend le dessus et elle part à la recherche de cette adolescente qu’elle n’a connu que lorsqu’elle était enceinte.
Aux antipodes de l’enquêtrice traditionnelle du fait d’un passé très douloureux, elle ne devra compter que sur elle-même et sur ses « talents » pour faire la lumière sur cette disparition, pas aussi banale que les premiers ne le laissaient penser.
Ce thriller aurait pu se contenter de cette « enquête » mais l’auteure préfère plonger dans les failles de ses personnages pour pousser l’histoire vers une machination plus grande.
Se déroulant au Canada, l’auteure a su me transporter dans ses paysages sauvages loin des grands centres urbains ainsi que dans Vancouver, loin des images de cartes postales.
Il est clair que le personnage de Nora peut engendrer une suite à ce premier tome, ne fût-ce par les enquêtes qu’elle mène pour un cabinet de détective-journaliste gays mais également par les nombreuses failles de cette héroïne qui n’y ont peut-être pas été complètement abordées. J’ai trouvé plaisant cette mise en en avant de son personnage torturé, discret et pourtant, coriace.
Pour un premier roman, l’écriture est déjà bien aboutie et bien sombre. Il y a lieu de tenir à l’œil cette auteure et son héroïne, non moins attachante.