> Quatrième de couverture <
Dans une petite ville du Missouri, Jimmy Mondale, shérif corrompu, doit gérer son ex-femme, sa fille rebelle, ses adjoints et son complice : un dangereux trafiquant de drogue qui utilise un magasin de pêche pour dissimuler ses activités illicites.
Ajoutez à cela un télé-évangéliste que deux voyous minables entreprennent de faire chanter, et vous obtenez une bande d’affreux qu’un drame local va entraîner dans une spirale infernale.
Bastos, cadavres et fractures ouvertes au programme.
À bon entendeur…
> Spécificités < * Editions originales : Les Arènes - Collection : Equinox * Date de parution originale : 05/10/2023 * Nombre de pages : 335 * Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Antoine Chainas
Franchement, ce livre est l’une de mes bonnes surprises de ce début d’année. Alors qu’il est paru, un peu anonymement je trouve, courant du mois d’octobre 2023, j’ai passé un très bon moment de lecture et je suis certaine qu’il pourra plaire à de nombreux lecteurs.
Ce roman noir, teinte d’une bonne dose d’humour noir, offre un savoureux moment d’évasion. Parfois burlesques, les personnages sont des anti-héros par excellence : le chef de la police corrompu de toutes parts, le parrain local de la drogue cachant son activité dans un magasin de pêche, des loosers qui veulent être riches en moins d’une seconde mais ne sachant pas penser plus loin que le bout de leur nez, … Bref, une panoplie de bras cassés dont certains sont, malgré tout, attachants par leurs déboires.
Hamilton, petite bourgade au fin fond du Missouri, est bien loin des grandes métropoles américaines qui font rêver des cartes postales, bien loin de tout strass ou paillettes. Dans cette ville, les choix de carrière sont quasi faibles : soit on est chômeur, soit on est dealer. Les opportunités sont donc quasi nulles mais pourtant, certains tentent vaille que vaille de s’en sortir.
Ce livre, « Les affreux », dresse le portrait d’une ville et population, abandonnées de tous, comme il y en a tant dans le Midwest américain. Cette comédie noire est finalement une très bonne satire de ce qu’il y a de plus sombre dans ces villes rurales.
Une fois que j’ai bien su placer les personnages dans leurs rôles respectifs, je me suis régalée. Les chapitres sont narrés de leurs différentes voix et s’alternent assez rapidement.
Par sa plume ironique, parfois caustique, Jedidiah Ayres offre aux lecteurs un roman déjanté au message subliminal intéressant.
J’en parle d’ailleurs dans le podcast mensuel du Club Sang de bepolar.fr parce que j’ai bien aimé ce livre. Je vous invite à aller l’écouter sur le site ou sur les plateformes de podcasts.
Je remercie les Editions Les Arènes pour leur confiance.