> Quatrième de couverture <
“Dans le miroir, une grande fille blonde et gracile, une fille tout étirée en muscles. Une fille aux yeux bleus translucides, si clairs qu’ils donnent toujours l’impression qu’elle ne regarde jamais vraiment ses interlocuteurs en face. Souvent, elle s’assoit sur le rebord de son velux et elle contemple le ciel pendant des heures, en se demandant comment c’est d’être adulte, comment c’est d’être libre, comment c’est d’être ailleurs.
Cette fille, c’était moi. »
Au sortir de l’adolescence, Mathilde, enfant d’un couple séparé, peine à trouver sa voie, entre ses désirs, ses idéaux et les pièges qu’on lui tend. Elle s’en va à l’autre bout du monde, désireuse de comprendre qui est sa mère : Anne, alcoolique à peine désintoxiquée. Pourtant là-bas, en Colombie-Britannique, les réponses apportées ne sont pas toujours celles qu’elle croyait chercher. Et au-delà de l’énigme maternelle, il lui reste surtout à réaliser ses propres rêves, trop longtemps étouffés par la violence et les illusions.
- Spécificités - * Editions originales : Editions du Sous-Sol - Format « Poche » : Editions Points * Date de parution originale : 07/01/2022 - Format « Poche » : 12/05/2023 * Nombre de pages : 288 - 264
« De nouveaux endroits » a été mon point de départ dans l’aventure comme jurée du Prix du Meilleur Roman des Editions Points.
Ce primo-roman est celui d’une quête identitaire, initiatique : celle de Mathilde, adolescente qui peine à trouver sa voie vers l’âge adulte. À 14 ans, elle avait dressé une liste de ce qu’elle souhaitait accomplir. Mais elle ne trouve pas sa place dans sa famille : que ce soit du côté de sa mère, ex-chanteuse et fortement alcoolique, que du côté de son père et de sa nouvelle famille, composée d’une belle-mère policière et de deux demi-frères.
C’est alors qu’elle décide de se rendre sur la terre de ses origines maternelles, en Colombie-Britannique. C’est l’heure des premiers émois amoureux, loin de sa mère qu’elle découvre sous un nouveau visage au travers de son passé, et ce par des extraits de son journal intime.
J’avoue que je n’ai pas su m’attacher au personnage de Mathilde, que j’ai trop souvent trouvée injuste envers ses proches, à la limite de la petite fille prétentieuse qui ne sait pas prendre les choses positives alors qu’elle est loin d’avoir une vie affreuse. Heureusement, il en a été tout autre pour d’autres protagonistes comme la belle-mère ou la grand-mère.
J’ai beaucoup plus apprécié la partie consacrée au voyage où l’héroïne fait un retour aux sources amenant un changement radical de son comportement. La plume de l’autrice, Lucile Génin, permet une lecture fluide de l’histoire. Mais la multitude des thèmes et sujets abordés risque de perdre plus d’un lecteur au fil des pages.
Je ne me suis pas plus attachée à Mathilde que ça sans doute parce que mon adolescence ne date pas d’hier… Quoiqu’il en soit, malgré ce grief, cela a été une bonne première découverte.
En lice pour le Prix du Meilleur Roman Points des Editions Points.