> Quatrième de couverture <
Peu après les attentats de Charlie Hebdo, alors que la paranoïa s’empare des esprits, Inès est accusée d’apologie du terrorisme et suspendue par sa hiérarchie. Que s’est-il passé ? Qui a dénoncé cette professeure de philosophie d’origine maghrébine qui s’est toujours identifiée aux valeurs de la République ?
En quête de justice et de vérité, la jeune femme va rencontrer une galaxie de personnages et redécouvrir sa mémoire enfouie : l’arrivée de son père en France, l’usine, l’abandon des traditions, le racisme, et ce déracinement qui n’en finit plus de briser les êtres.
Fresque sociale et récit initiatique, ce premier roman d’Aïcha Béchir dissèque une société contemporaine fracturée par ses contradictions. Un texte qui n’épargnera personne, mais dont l’intransigeance est nécessaire pour cicatriser ce « nous » blessé.
- Spécificités - * Editions originales : JC Lattès * Label: La Grenade * Date de parution originale : 23/08/2023 * Nombre de pages : 209
Ce premier roman met intelligemment en lumière le pouvoir dangereux de la délation et les conséquences d’un tel acte à une époque où chaque mot, chaque phrase, chaque discours est analysé sous toutes ses coutures et où tout peut être très souvent sorti de tout contexte.
Inès est professeur de philosophie dans un lycée. Même si ce n’est pas une matière dont les élèves raffolent, elle est appréciée par ces derniers et a une vie somme toute banale. Pourtant, tout bascule, lorsque quelques jours après les terribles attentats de Charlie Hebdo, elle est accusée – par la lettre d’une mère d’élève – d’apologie au terrorisme. Mise d’abord à pied dans son lycée, c’est au ban de la société qu’elle se retrouve en moins de temps qu’il n’en faut…
Alors que le système pénal belge ou français (contrairement à d’autres) est sujet notamment au principe fondamental de la présomption d’innocence, il n’est pas rare qu’il soit bafoué, tout comme dans la société civile où la présomption de culpabilité prend alors dangereusement le pli.
L’autrice, Aïcha Béchir, s’est inspirée d’un épisode dont elle a été elle-même victime. Ne se limitant pas à la communauté musulmane par la présence d’une flopée de personnages dont l’attachement (que ce soit à une communauté, à une religion,…) est une pièce maîtresse. Toute personne « différente » peut aisément s’identifier à ce qui y est vécu, là où le mépris et la haine des autres sont monnaie courante.
A l’heure actuelle où les discriminations par rapport à la nationalité ou à la religion sont exacerbées par les conflits qui touchent le monde, ce livre engagé et sans concession aura encore plus sa place dans les mains des intransigeants de la diversité, des racistes, des étroits d’esprit…
Je remercie les Editions JC Lattès pour leur confiance.