> Quatrième de couverture <
Le reflet d’un reflet peut-il livrer une vérité ?
Dans la pièce, rien ne traînait, hormis quelques papiers sur le sous-main. Une bibliothèque parfaitement ordonnée occupait un mur entier. L’éditeur gisait dans un fauteuil, les bras pendant de part et d’autre des accoudoirs et la tête retombée sur la poitrine. Une balle au coeur avait taché de sang la blancheur de sa chemise. La secrétaire gisait au sol. Sa longue chevelure noire abandonnée s’étalait sur le parquet, en parfait accord de texture et de ton avec sa robe de velours.
En quête des secrets des morts, le commissaire Quethec plonge dans les arcanes du monde de l’édition et les quartiers interlopes de Bruxelles. Et se confronte à ses propres ténèbres comme on plonge dans un miroir…
> Spécificités < - Editions originales : Ker Editions - Date de parution : 03/03/2022 - Nombre de pages : 142
« Les mots des morts » était ma dernière lecture de la sélection de thrillers en lice pour le Prix des Lecteurs des Librairies Club. Un roman de moins de 150 pages pouvait très bien rentrer dans l’expression « The last but not least » mais il ne m’aura pas grandement marquée…
C’est un vrai roman policier à l’ancienne et pourtant, il se déroule à notre époque à Bruxelles, dans des lieux que je connais très bien. A part cela, je ne peux pas vous donner beaucoup d’originalités car je ne lui en ai trouvé aucune.
J’ai trouvé que c’est bien trop « convenu » à mon goût. Étant très grande amatrice de littérature noire, il est vrai que j’ai donc un bon bagage en la matière mais de nombreux bouquins parviennent malgré tout à attirer mon attention, à me faire frissonner, à me surprendre,…
Ici, hélas, ce ne fût pas le cas. Étant donné qu’il se passait dans le milieu de l’édition, je me suis dit « chouette, un milieu dans lequel les écrivains posent rarement leurs décors ». Mais cela s’est arrêté à cela.
Bien entendu en un peu moins de 150 pages, il est difficile d’aller dans les détails, de creuser son sujet mais alors je pense qu’il est mieux de l’approfondir afin que le lecteur n’ait pas l’impression qu’il ne s’agisse que d’un survol de ce qui aurait pu être produit.
L’enquête policière, qui est quand même le socle du livre, ne reste que dans les très grandes lignes. J’ai trouvé que c’était beaucoup trop en surface, que plein de choses avaient été oubliées ou auraient pu être développées. Si un auteur se veut d’être pertinent, il est nécessaire de s’entourer d’experts en la matière, de faire un travail de recherches en amont.
Alors que j’apprécie toujours en apprendre au travers de mes lectures, ici, c’est définitivement rester lettres mortes. Par son côté bien trop basique, tout comme l’intrigue qui ne présente aucune originalité, il ne me laissera qu’une seule et même impression : aussitôt lu, aussitôt oublié. Dommage…
Comme je vous l’ai déjà écrit à maintes reprises, ceci n’est que mon humble avis personnel. Je me dois de rester franche et honnête par rapport à mes lectures et même si ce n’est pas le genre de chronique que j’aime écrire, je me devais d’en retranscrire mon ressenti. A vous de vous procurer ce livre et de vous en forger le vôtre. Malgré tout, je suis certaine que « Les mots des morts » trouvera son public.
Lu pour le Prix des Lecteurs des Librairies Club, sélection « Thriller ».