> Quatrième de couverture <
Octobre 1973. Dans l’habitacle de la Mercedes 220D intérieur cuir rouge, le premier maréchal des logis Daniel Sabre, géant à la moustache noire impeccablement taillée, masque mal sa nervosité. Parti de Belgique le matin même, il doit rejoindre Lyon avant la nuit. Ses ordres ? Faire tout ce que sa passagère lui demandera, sans poser de questions. Durée de la mission ? Indéterminée.
À l’arrière, une femme à la chevelure flamboyante tente, elle aussi, de dissimuler son impatience. Marlène était une parfaite inconnue pour lui avant ce matin et déjà il ne la supporte plus dans cet habitacle devenu un huis clos.
Durant les prochaines heures, Daniel ne sait à quel point ses certitudes d’homme, de militaire, vont être ébranlées, ni comment cet itinéraire à travers l’Europe et l’Histoire va se confondre avec un voyage intérieur dont chacun sortira changé à jamais.
> Spécificités < - Editions originales : Hervé Chopin Editions - Date de parution : 02/06/2022 - Nombre de pages : 320
Paul Colize est un auteur que j’aime particulièrement, depuis que j’ai lu un de ses romans : « Un jour comme les autres ». Depuis, j’attends avec impatience ses nouveaux livres.
« Un monde merveilleux » est énigmatique d’abord par sa quatrième de couverture qui ne laisse que peu de choses transparaître. Ensuite, le début du récit invite le lecteur à se poser 1000 et une questions. Pour finir, c’est une grande partie de l’intrigue qui fait qu’on se demande bien la chute offerte par l’auteur car les indices ne sont semés qu’au compte-gouttes.
Je ne raconterai rien de l’intrigue afin de ne pas vous bouder votre plaisir à la découvrir, comme je l’ai fait. Je me suis laissée emportée dans cette voiture, au fil du chemin, en compagnie des deux héros principaux et le voyage m’a grisée littéralement. On ne peut s’empêcher de se demander où cette aventure va nous mener comme le héros principal, Daniel Sabre, le fait lui-même.
Les courts chapitres insérés dans l’histoire principale entraînent encore plus de mystères sur la finalité des péripéties et où nous emmène l’auteur pour cette traversée en Europe, en 1973.
En plus des originalités par l’environnement abscons du livre, Paul Colize a basé son huit-clos dans l’habitacle d’une Mercedes 220D, où prennent place deux étrangers, bien différents à bien des égards, dont le périple les liera à jamais.
Ces caractéristiques qui ne semblent aux premiers abords peu singuliers vont révéler un final renversant. Fascinée dès les premières pages, j’ai à la fois dévoré ce livre, tout en tentant de faire durer le trajet le plus longtemps possible. Paul Colize a un véritable don de conteur et ce, en toutes subtilités.
Alors que le récit ne se passe finalement que sur 5 jours, on a l’impression de connaître ses personnages, comme si nous les avions appréhendés, sur des années. La parfaite construction amenée par un style plus que plaisant font de cette intrigue où chaque mot, chaque acte a sa place, un roman si sombre mais tellement réussi et addictif.
Lu pour le site 20minutes.fr
« Comme beaucoup d’homme, il confond sensibilité et faiblesse. Selon Baudelaire, les hommes qui passent pour de vrais durs sont plus sensibles que ceux dont on vante la sensibilité expansive. Ils se font durs parce que leur sensibilité les fait souffrir. »