> Quatrième de couverture <
Hugo Boloren a perdu la bille. Celle qui l’accompagne dans ses enquêtes et qui fait « ding » pour le mettre sur la bonne piste.
Alors il erre dans le commissariat, neurasthénique, au grand dam de Lulu la stagiaire. Même ses carrés de chocolat échouent à le remettre d’aplomb. Il est temps de changer d’air.
Justement, le commissaire Grosset a obtenu pour la mère d’Hugo un rendez-vous dans la clinique lilloise d’un spécialiste de la maladie d’Alzheimer.
La veille du départ, Boloren apprend qu’un garçon d’une dizaine d’années, Jimcaale, vient de se faire agresser dans une immense décharge publique coincée à la frontière franco-belge et jouxtant un étonnant camp de laissés-pour-compte.
L’instinct d’Hugo lui murmure d’aller jeter un œil à cette intrigante Terra Nullius, un territoire sans maître ; sans se douter que l’attend là-bas l’affaire criminelle la plus sordide de sa carrière.
> Spécificités < - Editions originales : Hugo Thriller - Date de parution : 03/03/2022 - Nombre de pages : 346
Après avoir dévoré fin mars le premier polar de l’auteur, « Douve », je me suis directement plongée dans son nouveau thriller paru il y a un peu plus d’un mois aux Editions Hugo Thriller, « Terra nullius ». Étant donné la récurrence de l’inspecteur Hugo Boloren, j’avais encore en mémoire tous les petits détails de sa première enquête et cette suite logique a fait que j’ai tout autant aimé ce second.
J’ai vraiment beaucoup apprécié ce personnage, bien atypique qu’est cet inspecteur de police à la fois un tantinet étrange mais aussi attachant au travers de ses fêlures. On le retrouve ici à Lille, afin de visiter une clinique spécialisée pour sa mère et sa maladie d’Alzheimer. C’est l’occasion pour lui de se pencher sur l’agression d’un jeune garçon, dans un camp de migrants, jouxtant une décharge à cheval entre la Belgique et la France.
Un point commun observé dans les deux livres de l’auteur que je viens de dévorer, « Douve » et « Terra nullius » est la façon d’installer et de projeter le dénouement de façon intelligente et réfléchie. Alors que j’ai en horreur les enquêtes qui se terminent en moins de deux où l’auteur bâcle les dernières pages, Victor Guilbert prend bien le temps pour son final et j’admire cela.
Toute l’histoire se lit avec beaucoup de facilités, même si je trouve que l’auteur introduit à chacun de ses livres un certain nombre de personnages. Malgré cette pléthore, chacun de ceux-ci apporte une plus-value à l’histoire et n’est pas superflu.
En plus de cela, un événement déstabilisant se déroule aux deux tiers de l’histoire et franchement, je ne l’avais vraiment pas vu venir. Je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas en dire trop au risque de spoiler des détails mais j’en suis tombée de ma chaise, si je puis dire.
Pour finir, Victor Guilbert est parvenu à me surprendre par sa façon de se renouveler dans l’écriture d’une nouvelle enquête policière, sans que cela ne soit redondant par rapport à celle qui avait tenu place dans « Douve ». Il ne s’est pas reposé sur ses acquis et j’apprécie beaucoup ça que cela soit pour des auteurs confirmés mais aussi par des primo-écrivains.
J’ai maintenant hâte de découvrir le prochain thriller de cet auteur et espère de tout coeur que ce personnage captivant d’Hugo Boloren reviendra pour de prochaines aventures.
Je remercie les Editions Hugo Thriller et le site babelio.com pour l’envoi de ce livre.
« La pudeur linguistique, c’est le déni de la pensée. »