> Quatrième de couverture <
Avec les tueries de mars 2012 à Toulouse et à Montauban, les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher en janvier 2015, puis ceux des terrasses et du Bataclan le 13 novembre 2015, une série d’attaques terroristes a endeuillé la France ces dernières années. Nous avons éprouvé bien des sentiments et des émotions à travers ces épreuves. Sidération. Tristesse. Indignation. Résignation, voire acceptation. Faut-il répondre par la loi du Talion ? Par les lois de la République ? Ou même pardonner ? Mais est-ce seulement possible ?
Dans ce récit pudique et bouleversant, un père raconte la perte de son fils au Bataclan, la véritable enquête qu’il a dû mener pour comprendre les circonstances exactes de son décès, et la déflagration que celui-ci a constitué pour toute sa famille. Alors que s’ouvrira prochainement le procès des attentats du 13 novembre, ce portrait tendre et solaire d’un jeune homme arraché à la vie est un bel hommage aux victimes et à leurs proches, qui vient renforcer la mémoire collective.
> Spécificités < - Editions : Mareuil Editions - Date de parution : 15/10/2020 - Nombre de pages : 250
Lorsqu’on lit le témoignage d’un père ayant perdu son fils dans un attentat terroriste, comment ne pas être touchée? Pour moi, c’est mission impossible. Mais lorsqu’en plus, cela est offert avec beaucoup de dignité et de pudeur, comme c’est le cas ici, cela me touche encore plus.
Originaire de Corse, Jean-Pierre Albertini avait tout pour être heureux : une belle famille avec des enfants et petits-enfants soudés, une vie aisée. Et puis, un 13 novembre, des terroristes ont décidé de semer la terreur et la mort. Lors de ces attentats de Paris, il a perdu son fils, âgé de 39 ans. Ce dernier était le directeur d’un restaurant de Neuilly-sur-Seine, avait une compagne et un fils de seulement 4 ans.
Lors des commémorations en 2019, quatre ans après ce funeste vendredi, il décide d’écrire les « mémoires » de son fils afin de les transmettre à son petit-fils, qui n’a que peu connu son père. Il entame, aussi, une enquête sur les circonstances exactes de la mort de son fils. Il est évident qu’une famille ne peut resté dans le flou quant à ce qui s’est réellement passé et pourtant, on ne peut que constater les nombreux manquements à l’assistance des victimes et font froid dans le dos. Heureusement, dans le mauvais naît toujours un brin de bon et cela a été le cas avec les associations d’aide aux victimes d’actes de terrorisme.
Sans jamais nommer ces barbares qui ont ôté la vie de son fils mais également de 130 autres victimes et qui ont blessé plus de 413 blessés, Jean-Pierre Albertini livre un témoignage bouleversant et poignant, tout en retenue malgré la douleur et la tristesse qui ne s’effaceront jamais. Il n’hésite pas à mettre en avant les carences du système judiciaire et du monde politique quant au suivi des individus mus par un obscurantisme religieux et ces erreurs sont très nombreuses !
A côté de cela, Jean-Pierre Albertini offre de nombreux instantanés familiaux, des souvenirs de jeunesse de Stéphane, de ces moments d’intimité qui n’auront plus lieu après cette date funeste du vendredi 13 novembre 2015.
Je ne peux que souligner le courage remarquable de Jean-Pierre Albertini mais également de toutes ces autres personnes ayant été touchées de près ou de loin par ces atrocités. Ayant déjà lu de nombreux livres à ce sujet, je suis frappée par la force et la résilience dont ces victimes font preuve et salue leur courage.
Ce livre est à mettre entre toutes les mains, pour que personne n’oublie ainsi que pour éviter qu’un jour, la folie des certains hommes ne prenne le pas sur l’Humanité.
Je remercie Mareuil Editions pour leur confiance.