> Quatrième de couverture <
1992. Dans les décombres de l’Union soviétique, l’étroit territoire de Moldavie qui longe la frontière Ukrainienne est devenue une zone de guerre, écartelée entre les forces russes et moldaves. Dans la ville de Tiraspol, des tireurs d’élites prennent pour cibles des anonymes, faisant régner la terreur au sein de la population civile. Et Nikolaï Gaïdamakov, envoyé de Moscou, a pour mission de mettre fin à ce chaos.
Le jeune militaire doit traquer les tireurs adverses :
étudier méthodiquement leur terrain d’action, déduire les angles de tir, se glisser dans la peau de l’adversaire.
Mais la neuvième cible de Gaïdamakov s’échappe sans cesse et la traque se fait obsédante tandis que la pression de sa hiérarchie est de plus en plus pressante à mesure que les enjeux politiques grandissent.
Histoire vraie, La Neuvième cible nous offre le récit incroyable d’une traque dans le décor d’une guerre méconnue. Petite et grande histoires se mêlent au coeur de ce récit qui nous fait découvrir le quotidien des tireurs d’élite.
> Spécificités < - Editions : La Manufacture de Livres - Date de parution : 06/01/2022 - Nombre de pages : 176 - Traduit du russe par Thierry Marignac
Ce sont en fait plusieurs éléments qui m’ont attirée dans ce livre assez singulier.
Tout d’abord, cela concerne une guerre totalement méconnue et qui pourtant, s’est déroulée au début des années 90, dans les décombres de l’ancienne Union Soviétique. Ce n’est pas à des années-lumières de notre époque contemporaine et pourtant, je n’en ai aucun souvenir. Oui, j’étais très jeune mais je m’intéresse à l’Histoire depuis de nombreuses années et ces événements m’étaient étrangers.
Ensuite, parce que vu la situation géopolitique du moment entre la Russie et l’Ukraine, ce livre a une saveur vraiment actuelle et d’allie mes lectures et l’actualité de ce mois de février.
Dans ce livre, on n’est pas loin de l’Ukraine, à sa frontière pour être précis avec la Moldavie, sur le territoire de la Transnistrie. Ce petit état indépendant de fait n’est pas reconnu par l’Organisation des Nations unies et n’a de relations diplomatiques qu’avec trois Etats, eux-mêmes non membres de l’ONU.
La troisième composante est qu’il est largement inspiré d’une histoire vraie. Aussi incroyable que cela puisse paraître et même s’il reste un roman, c’est une réelle traque mortelle entre deux snipers qui va se jouer durant cette guerre oubliée. En 1992, année durant laquelle le livre se passe, la Transnistrie est alors tiraillée entre la Moldavie et la Russie et certaines villes sont cernées de tireurs d’élite faisant régner la terreur parmi les populations.
Il faut savoir que l’auteur de ce livre est un ancien général-major des services secrets (l’actuel FSB, mieux connu sous son ancienne dénomination, le KGB) et connaît donc très bien son sujet. Il narre cette histoire comme si on regardait ou lisait une série/un livre d’espionnage grandeur nature. Vu son don certain de la narration, il n’est pas étonnant qu’il soit également vice-président du conseil d’administration de l’union des écrivains de Russie. Au contraire d’un essai, le style est très fluide, épuré et à la portée de n’importe quel lecteur.
Ce récit est vraiment palpitant et c’est comme si on se trouvait soi-même derrière la lunette du fusil. C’est une totale immersion dans la tête de Nikolaï, tireur d’élite russe qui est envoyé de Moscou pour mettre fin à cette traque.
Par contre, si comme moi vous n’êtes pas spécialiste des grades militaires, il faut parfois un peu s’accrocher pour se remémorer qui est qui. De plus, le fait de se trouver en compagnie de patronymes russes n’est pas toujours chose aisée pour les personnes peu habituées. A côté de cela, le livre compte un peu moins de 200 pages et il est donc possible de faire un petit effort pour savourer pleinement ce livre.
Par son sujet, il a été pour moi une totale découverte et m’a fait passer un très bon moment de lecture.
Je remercie les Editions La Manufacture de Livres pour leur confiance.