> Quatrième de couverture <
Sur une plage de la Côte d’Azur, une jeune femme se réveille. L’esprit embrumé, Juliette ne sait pas comment elle est arrivée là. Petit à petit ses souvenirs refont surface : la veille, sa mère Flavia fêtait ses quarante-cinq ans, entourée de son mari et de ses enfants. Puis c’est le bruit des balles qui lui revient.
Que s’est-il passé ? La police lui annonce l’implacable vérité : son père, son frère et sa sœur ont été abattus. Personne ne sait pourquoi Juliette a survécu, ni ce qu’elle faisait sur cette plage à quelques kilomètres de la scène de crime. Tout accuse Flavia, disparue sans laisser de traces.
Mais quel mobile pousserait une mère de famille sans histoires à commettre un tel carnage ? Juliette le sait, la vérité sur cette affaire s’annonce cruelle et dérangeante. Le voile des apparences se déchire pour révéler les plus sombres secrets d’une famille en apparence presque parfaite…
> Spécificités <
- Editions : Editions de L'Archipel
- Date de parution : 14/10/2021
- Nombre de pages : 448
Bon, soyons honnête dès le début : ce n’est pas vraiment la chronique que j’espérais écrire sur ce livre. Premièrement, parce qu’il est toujours plus facile d’écrire pour un livre qu’on a adoré. C’est plus facile de retranscrire les sentiments alors éprouvés. Ensuite, parce que je suis l’auteur depuis son livre « La petite fille du phare ». Cette lecture ne s’était pas bien passée et j’avais été désolée de devoir l’écrire afin de rester la plus objective envers les personnes qui ont la gentillesse et qui prennent le temps de me lire.
Parce que je ne reste jamais sur un échec, j’avais lu le bouquin suivant de Christophe Ferré, « Mortelle tentation » et là, ô joie, la mayonnaise avait pris (si vous me permettez l’expression) et ce fût une lecture bien plus que plaisante.
Donc, quand j’ai vu que les Editions de L’Archipel faisaient paraître son nouveau, après l’exclusivité de France Loisirs, je n’ai pas hésité une seconde, surtout que la quatrième de couverture me plaisait bien avec son lot de mystères.
Hélas, je dois bien le dire, c’est la déconvenue pour moi. J’ai eu l’impression de faire un saut dans le temps, dans le passé et de revenir à la lecture du premier livre découvert de cet auteur. Si vous me suivez bien, cela n’a pas été une lecture m’ayant laissé un bon goût impérissable. J’ai envie de demander : « Mais Christophe, que s’est-il donc bien passé ?!? ». Alors que dans « Mortelle tentation », j’avais apprécié le style page-turner et l’écriture qui m’avait semblé mieux travaillée, j’ai l’impression qu’il est retombé dans ses travers.
Je n’ai pas du tout adhéré au style d’écriture trop simpliste. En plus, j’ai eu l’impression de me trouver à plusieurs reprises face à des redondances de mots ou d’expressions dans le même chapitre, voire sur la même page (attention aux relectures; elles peuvent éviter ce genre de remarques!).
Cette façon dont Juliette, l’héroïne principale, a de s’exprimer ou d’agir, a eu tendance à me faire lever les yeux au ciel (exemple : la fille vient de perdre toute sa famille mais je ne l’ai pas ressentie comme touchée par ce drame, comme si on évoquait la perte d’une dent de sagesse). On est dans un thriller bon sang, les sentiments mièvres ou fleurs bleues n’ont pas leur place par rapport à ce que l’auteur avait eu l’occasion de me proposer dans son précédent livre (exemple : le rapprochement de l’héroïne avec le beau sauveur).
Ensuite, autres points que j’ai directement relevés : certaines invraisemblances. Que l’histoire ne soit pas terre-à-terre, peu importe, j’ai l’esprit très ouvert. Mais les incohérences, là, je tique directement dessus. Un exemple flagrant, parmi d’autres : Juliette s’est assoupie au déjeuner d’anniversaire de sa mère et des coups de feu la réveillent. Ensuite, on nous dit que les voisins n’ont rien entendu et donc, le tueur aurait utilisé un silencieux. Quid?
Si je vous écris tout ça, ce n’est absolument pas motiver par mon envie d’être condescende ou méchante gratuitement. Au contraire, cela m’est difficile et je n’aime vraiment pas ça. Mais depuis le début de mes chroniques, je me suis jurée de restée impartiale même avec les auteurs-amis par exemple et d’écrire des avis qui soient vrais et sans concession pour une quelconque raison. Tout ceci n’est que mon humble avis et je suis sûre que ce livre trouvera son lectorat. C’est d’ailleurs pour cela que je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis en vous procurant et lisant ce livre. Je reste à votre disposition pour qu’on puisse en discuter.
Pardon Christophe, mais j’espère que tu pourras comprendre mon point de vue. Je ne souhaite pas remettre en cause ton talent. On se donne rendez-vous pour ton prochain roman? Allez, sans rancune, j’espère!
Je remercie les Editions de L’Archipel pour leur confiance.
Merci pour votre chronique, chacun est libre de penser ce qu’il veut d’un livre. Beaucoup de lecteurs ont adoré SOLEILS DE SANG, d’autres moins, il en est ainsi à chaque fois.
Pour les coups de feu du départ : les propriétés sont immenses (je le dis), les fenêtres des voisins étaient fermées, certains regardaient peut-être la télé, il n’y a rien d’extravagant à ne pas entendre les tirs d’un pistolet qui faisait peut-être peu de bruit à l’intérieur d’une maison, ce genre de scénario s’est produit dans de nombreux faits divers. J’ai fait relire le livre par un membre de la PJ qui n’a pas relevé ce détail. Mais merci de la remarque, je préciserai ce point lors d’une réédition. Bien cordialement, et encore merci de m’avoir lu. CF