> Quatrième de couverture <
Manon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge.
En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale…
Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.
> Spécificités < - Editions : Taurnada - Date de parution : 19/03/2020 - Nombre de pages : 212
Le hasard a voulu que ma dernière lecture dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus en littérature noire soit « La cave aux poupées » de Magali Collet, paru chez Taurnada.
Je l’avais lu l’année passée et je l’avais beaucoup apprécié. C’est pourquoi je maintiens ladite chronique dans le cadre du Prix. Si ma lecture ne s’était pas bien passée à l’époque, je lui aurais bien entendu donner une seconde chance de me séduire. Mais vu mon avis en juin 2020, je tiens à le garder et vous le rapporte ci-dessus :
Premier livre de l’auteure Magali Collet, il a eu le « malheur » de sortir en plein confinement. Comme je vous l’ai annoncé dans un précédent article, je souhaiterais mettre en lumière, à ma petite échelle, ces livres qui ont fait preuve d’une énorme malchance. Car oui il était toujours possible de le commander en ebook mais il faut garder à l’esprit que tout le monde ne dispose pas de liseuse et que certains lecteurs conservent leur préférence pour la version papier.
Vu l’amélioration de la situation, je me suis dit que c’était enfin la bonne période pour m’y plonger et vous en parler.
Manon est une jeune fille de 22 ans qui n’a pas eu une enfance rêvée. Ayant perdu sa mère dès son plus jeune âge, c’est son père qui l’a élevée. Vous me direz que c’est le cas de milliers d’enfants et que cela se passe bien. Effectivement cela peut être le cas, sauf quand votre père est un dangereux tueur et violeur en série de jeunes filles. Manon a toujours grandi éloignée de la civilisation, ne s’évadant que par son poste de télévision. Mais alors qu’elle se lie d’amitié avec une des captives de son père, les choses pourraient peut-être changer.
Si je n’avais pas lu sur la quatrième de couverture qu’il s’agissait du premier livre de Magali Collet, je ne m’en serais pas doutée. En effet, son style d’écriture est très plaisant, fluide et déjà bien travaillé. Elle manie parfaitement les codes du suspens, le dosant savamment au fil des pages et faisant que le lecteur ne peut se détacher du bouquin.
Écrit à la première du singulier, cela nous plonge plus fortement dans le récit de cette Manon, personnage désoeuvré qui ne tombe pas dans le cliché non plus. Cette sobriété qu’a Magali Collet de traiter son huit-clos est bien pensée. Malgré l’horreur de la situation, on s’attache à cette « gamine » asservie et pourtant si forte.
Magali Collet est donc un nom que nous, amateurs de thrillers, devons retenir car sa plume fera partie intégrante de la scène du la littérature noire française dans le futur. C’est indéniable.
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