> Quatrième de couverture <
La Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven a une résonance particulière au Japon. Surnommée ” Daiku “, elle est encore aujourd’hui très célébrée et traditionnellement jouée pour accueillir le retour de l’hiver. Elle avait été exécutée pour la première fois le 1er juin 1918, par un orchestre de prisonniers de guerre allemands capturés lors du siège de Tsingtao. C’est cette histoire que nous conte ce roman, ode à la musique classique allemande dévoilant une page méconnue de l’histoire mondiale.
A travers le destin de Markus Kramer, jeune mélomane suisse engagé dans l’armée allemande et futur premier violon de l’orchestre des prisonniers, la petite histoire se mêle à la grande pour nous offrir le récit passionnant des fronts orientaux de la Grande Guerre et du parcours de l’oeuvre de Beethoven au Japon.
> Spécificités < - Editions : Frison-Roche Belles-lettres- Collection : Ex Nihilo - Date de parution : 09/09/2021 - Nombre de pages : 276
Véritable ode à la musique et plus, particulièrement à la musique classique, ce livre m’a permis une complète évasion, tout en apprenant beaucoup de choses.
Tout d’abord, j’ai apprécié cette découverte romancée de la vie du virtuose Ludwig van Beethoven car, même si je connaissais quelques unes de ses œuvres musicales, son histoire personnelle m’était totalement inconnue. Cette petite plongée au dix-neuvième siècle, lors des dernières années de ce musicien, m’a inspirée et donné envie d’en découvrir plus sur ce créateur de génie alors qu’il était quasiment sourd à la fin de sa vie.
Ensuite, m’intéressant à l’Histoire, autant j’ai déjà lu un certain nombre de livres de fiction ou non traitant de la Seconde guerre mondiale, autant je me rends compte que j’ai quelques lacunes au sujet de la Grande Guerre de 1914.
Dans « Daïku », c’est tout un pan très méconnu de ce conflit qui est offert aux lecteurs et qui nous permet ainsi d’en apprendre davantage. J’aime beaucoup allier mon plaisir de lectures avec celui d’étendre ma culture générale. Sans s’en rendre compte, c’est plaisant d’étendre ses connaissances car comme l’a si bien dit Winston Churchill, « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».
Même si les Allemands étaient nos ennemis lors de la Première Guerre mondiale (ou les Japonais, plus tard, lors du second conflit mondial), on se rend compte que certains n’étaient pas dépourvus d’humanité et qu’ils ne s’engageaient pas dans l’armée forcément par plaisir en vue d’éradiquer un camp adverse mais par conviction de défendre leur pays, leur patrie.
La coïncidence des dates est frappante et cette symbolique extraordinaire offre un roman éminent. Déjà que j’avais beaucoup apprécié ma lecture par son côté didactique ainsi que par le très agréable style d’écriture de l’auteur, Marc Gadmer, son épilogue m’a tout simplement scotchée pour un bon bout de temps.
Pourquoi? Tout simplement par les petits indices finement disséminés dans l’ouvrage qui, au travers de ces quelques pages, vont prendre tout leur sens et vous laisser pantois. Le lien unissant Beethoven au soldat Markus Kramer est envoûtant. Je n’ai absolument pas d’autres mots. Une si agréable surprise ne m’a pas laissée indifférente. C’est avec de la mélancolie et de la nostalgie précoce que j’ai dû refermer ce très beau livre qui mérite d’être découvert et lu.
Une fois lu, vous redécouvrirez l’oeuvre de Beethoven et vous n’écouterez certainement plus la Neuvième Symphonie de la même façon.
Je remercie les Editions Frison-Roche Belles-lettres pour leur confiance.
je suis très touché par la critique de mon livre. Vraiment. Cordialement, Marc Gadmer
Merci Marc d’avoir pris le temps de lire ma chronique.Cela me touche également 🙂
Bravo pour ce magnifique livre!
Julie