> Quatrième de couverture <
Nuit d’août. Dans la chambre flotte le parfum de Cédric. Un mois et demi que ce soldat des forces spéciales est en mission. Un mois et demi que Clémence attend son retour avec leurs trois garçons.
Au petit matin, une délégation militaire sonne à la porte. L’adjudant Cédric Delmas est tombé dans une embuscade avec cinq de ses camarades.
Aux côtés d’autres femmes, épouses de soldats elles aussi, Clémence se retrouve malgré elle plongée dans la guerre secrète menée par la France au Levant. Avec ces questions lancinantes : que s’est-il réellement passé lors de l’attaque ? Et pourquoi l’armée garde-t-elle le mystère ?
> Spécificités < - Editions : Harper Collins - Date de parution : 25/08/2021 - Nombre de pages : 304
COUP DE COEUR !!!
« L’embuscade » d’Emilie Guillaumin est mon second coup de coeur de cette rentrée littéraire, après le magnifique « Au-delà de la mer » de Paul Lynch, paru aux Editions Albin Michel.
« L’embuscade » est un roman hélas, ô combien, terriblement actuel, doté d’une grande force narrative. La plume d’Emilie Guillaumin est dotée de dextérité et d’émotions. Malgré le thème très difficile du deuil, elle parvient à en sortir un livre solaire qui, à bien des égards et bien que je l’ai terminé il y a un peu plus d’une semaine, m’a littéralement scotchée.
Cédric Delmas est marié, père de famille mais aussi soldat des Forces Spéciales françaises. Alors que son épouse, Clémence est enceinte de leur quatrième enfant, il est tué en Syrie lors d’une opération secrète, en compagnie de quatre autres membres de son unité. Vient alors le difficile travail du deuil pour Clémence et les autres femmes et familles des soldats. Après le déni, surgit le moment des questions ainsi que celui des réponses parfois gênantes et sûrement difficiles à entendre. Pourtant, Clémence est prête à se battre pour que vérité soit faite.
Emilie Guillaumin est passée par la case « armée » et cela se ressent dans son livre, par une justesse et une connaissance des éléments. Cette expérience permet de nous livrer une incursion dans ce monde encore cloisonné, empreint de nombreuses règles et procédures qui sont parfois ardues à comprendre pour nous citoyens lambda. Le réalisme est indubitablement l’une des forces de ce roman.
Malgré ce sujet du deuil, j’ai trouvé qu’il s’agissait d’un très bel hommage pour tous ces hommes et ces femmes qui, chaque jour, loin de leur famille, s’engagent pour servir leur nation, au péril de leur vie, au nom de la liberté mais aussi aux familles restées au pays.
Bien qu’il s’agisse d’un livre de fiction, on ne peut que le vivre comme un témoignage, celui de cette veuve ignorant tout du métier de son mari mais qui doit dorénavant tout prendre en charge sur ses seules épaules. L’auteure offre un final au summum de l’émotion et si je peux ne vous offrir qu’un seul conseil : évitez absolument de feuilleter les dernières pages!
Comme vous l’aurez donc compris, ce livre est un véritable coup de coeur pour moi. Certes, j’ai pris ce livre et les émotions des protagonistes comme ils venaient, sans me poser mille et une questions inutiles au sujet de la linéature du récit qui auraient peut-être pu gâcher mon plaisir dans cette lecture. Mais une fois commencé, j’ai éprouvé beaucoup de difficultés à le lâcher et suis certaine que son souvenir me poursuivra encore un certain temps.
Je remercie les Editions Harper Collins pour leur confiance.