“Viande à viol” de Marine Peyrard aux Editions Frison-Roche Belles Lettres, 22/06/2021, 120 p.
Une année, du 9 septembre au 9 septembre, à tenter de comprendre et de qualifier ce qu’elle a subi. De passer de coupable à victime, du statut de « celle qui ne dit mot consent » à celui de poupée de chiffon, tétanisée par la stupeur. Une année pour comprendre que l’on croit connaître l’autre, une année pour sortir de sa caverne intérieure. Marine Peyrard enchaîne les formes libres pour parler avec une grande justesse de la guerre que se livrent ses sentiments contradictoires en son corps usé, qui s’érige comme un rempart. Échange épistolaire contemporain, monologue intérieur, libération de la parole des autres comme miroir de sa propre souffrance… Le récit de cette belle au bois dormant nous touche en ce qu’il lève le voile sur les acceptations quotidiennes, sur les petites résignations qui, piqûre après piqûre, vrillent un peu plus chaque jour la chair et l’âme.
“Et le chêne est toujours là” de Sofia Lundberg aux Editions Calmann-Lévy, 23/06/2021, 384 p., traduction non communiquée.
Un divorce douloureux fragilise Esther et les week-ends sans son fils sont durs à vivre. Pour se consoler quand elle est seule un samedi sur deux, Esther va s’asseoir sur un banc proche d’un superbe vieux chêne, au bord d’un lac près de chez elle. Un jour, une certaine Ruth y est assise et semble l’attendre. C’est une vieille dame d’un optimisme incroyable sur la vie. Ruth se met à dévoiler sa jeunesse à Esther, fascinée, et une jolie amitié naît.
Mais il pourrait y avoir des apparences trompeuses. Quels secrets Ruth semble-t-elle garder ? La réponse à cette question mènera Esther vers un long périple, jusqu’au lac de Côme, où elle comprendra que le passé de Ruth est bien plus sombre qu’annoncé. Et le chêne est toujours là est un roman saisissant et d’une grande tendresse sur la solitude, la résilience et la force de l’amitié, peu importe la différence d’âge et d’origine.
“Le promontoire du reptile” de Frederico Axat aux Editions Calmann-Lévy – collection: Noir, 23/06/2021, 432 p., traduction non communiquée.
Quand rêve et réalité se mélangent.
En se réveillant dans son salon, John Brenner, ancien alcoolique, découvre à côté de lui le cadavre d’une jeune femme tuée par balle, une bouteille de vodka et le pistolet de son père. Même si tout l’accuse, il est en certain : il n’a pas tué cette inconnue.
Pire encore, le temps que John sorte de chez lui pour retrouver son calme, le corps et toute trace du crime disparaissent. Est-il victime d’une hallucination ? S’est-il remis à boire ? Et quelle est cette amnésie dont il est atteint et qui l’empêche de se souvenir des événements de la veille ? John mène son enquête, mais ses pertes de mémoire se répètent, et de plus en plus de coupables potentiels apparaissent.
“Live!” de Jeff Jackson aux Editions Sonatine, 24/06/2021, 304 p., traduction de Pierre Szczeciner.
Une vague de violence sans précédent déferle sur les États-Unis : à travers le pays, des musiciens sont assassinés en plein concert. On ne sait ce qui motive le geste des tueurs. Et quand, dans la petite ville d’Arcadia, vient le tour de Shaun, son ex-petite amie et le guitariste de son groupe tentent chacun à leur manière de comprendre pourquoi des individus s’en prennent à leur raison de vivre. S’agit-il de simple jalousie ou d’obsession fanatique ? À moins que ces éruptions de violences révèlent une contestation beaucoup plus profonde, qui touche à l’essence même de la musique… Ce qui est sûr, c’est que l’univers en lequel ils croyaient commence peu à peu à s’effondrer.
“La conspiration de l’ombre” de Steve Berry aux Editions Le Cherche Midi, 24/06/2021, 552 p., traduction de Philippe Szczecimer.
Après Les Saintes Reliques, le retour de Cotton Malone sur les traces des secrets nazis.
Strasbourg, août 1944 : Martin Borman, conseiller spécial d’Hitler, réunit les plus grands industriels et financiers allemands. La guerre est perdue pour les nazis, il est urgent d’organiser la fuite et la dissimulation des capitaux avant que ceux-ci ne tombent dans les mains des Alliés.
Berlin, 30 avril 1945 : enfermés dans le bunker depuis dix jours, Adolf Hitler et Eva Braun se donnent la mort.
Biélorussie, 2021 : Cotton Malone entre en possession d’un dossier confidentiel au contenu explosif, issu des services secrets soviétiques. Si les informations qu’il contient sont avérées, c’est toute l’histoire de l’Europe depuis 1945 qu’il faut réécrire.
Que s’est-il vraiment passé dans le bunker le 30 avril 1945 ? Adolph Hitler et Eva Braun y ont-ils bien trouvé la mort ? Et qu’est devenu Martin Borman, dont le cadavre n’a jamais été formellement identifié ? Autant de questions auxquelles Cotton, sur les traces de l’or nazi, va devoir répondre au péril de sa vie.