Littérature noire
“Le 18e rapt” de James Patterson aux Editions JC Lattès, 16/06/2021, 400 p., traduction de Nicolas Tiberville.
Un soir, après un dîner au restaurant, trois collègues enseignantes disparaissent sans laisser de traces. Quelques jours plus tard, le cadavre d’une femme est retrouvé pendu dans la salle de bains d’un hôtel de passe.
La pression médiatique est forte autour de cette affaire, et le sergent Lindsay Boxer, aidée de ses amies du Women’s Murder Club, ira de surprise en surprise – jusqu’au bout de l’horreur…
Tandis que Lindsay se démène pour résoudre l’enquête, son mari, Joe Molinari, rencontre une Bosniaque qui affirme avoir croisé, à San Francisco, un criminel de guerre serbe déclaré mort depuis des années. Peu après, elle disparaît à son tour.
Dans ce nouvel opus, Joe devra collaborer avec le Women’s Murder Club pour protéger la ville d’un monstre sanguinaire qui n’a rien d’un fantôme…
“Les muses” d’Alex Michaelides aux Editions Calmann-Lévy – Collection Noir, 16/06/2021, 378 p., traduction non communiquée.
Mariana est thérapeute de groupe. Le jour où sa nièce Zoé l’appelle au secours suite au meurtre d’une étudiante sur le campus de Cambridge où elle étudie, Mariana ne peut s’empêcher de mettre son nez dans l’enquête. D’autant que Zoé accuse son professeur de grec ancien, le très charismatique Edward Fosca, d’être l’assassin. Mariana découvre alors que Fosca entretient des relations mystérieuses avec certaines de ses élèves qui se surnomment « Les Muses ». Bientôt, une autre étudiante est retrouvée morte, une autre muse…
“Mort sur le carreau” de Michael Fenris chez Evidence Editions, 18/06/2021, 306 p.
Neuilly-sur-Seine. Bernard Chauvet, procureur de la République au TGI de Paris, est assassiné dans son parking alors qu’il rentrait chez lui. Comme arme, le meurtrier a utilisé une arbalète, et l’a abattu de deux carreaux, un dans la gorge et l’autre dans le bas-ventre.
Véritable bourreau de travail, Chauvet travaillait sur plusieurs dossiers sensibles, et était régulièrement menacé. Vengeance personnelle ? Le procureur menait une double vie entre ses soirées de poker et une très jeune maîtresse. Les lieutenants Chloé Languierres et Marc Andrini de la brigade criminelle sont chargés de l’enquête, qui s’annonce d’ores et déjà compliquée en raison de la personnalité de la victime.
Mais comment Chloé Languierres peut-elle instinctivement être au courant des faits et gestes du meurtrier ?
“Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer” de Nick Gardel chez Eaux Troubles Editions, 18/06/2021, 324 p.
D’abord il y a Thibaud, un éducateur spécialisé pour ados en marge, qui s’enfonce de plus en plus dans l’alcool.
Puis il y a Némo Mondragón, le policier flanqué d’un collègue trop bavard, qui enquête sur ces femmes qu’on retrouve massacrées chez elle. Violées, tabassées, elles ont expié leurs fautes dans la douleur et l’humiliation.
Tandis que le premier témoigne, à la première personne, du désespoir de sa chute irrémédiable entre pertes de mémoire et tragédie sociale, le second décortique les vies des victimes pour tenter d’y trouver un point commun.
Une histoire de trahison, de vérités de comptoir, de dérive sociétale et de bons mots éthyliques. Une histoire pour comprendre que l’oubli n’est pas une rédemption.
“Frères ennemis. Cold Par, jeux d’espions” de Mark Zellweger chez Eaux Troubles Editions, 18/06/2021, 280 p.
Alexei et John font figure de vétérans au sein des services d’espionnages soviétiques et américains alors qu’ils se rencontrent pour la première fois dans le nid d’espions qu’est devenu Berlin en plein blocus en ce mois de juin 1948.
Ces deux jeunes hommes hors normes nous font vivre la lutte sans merci que l’Occident et l’Union soviétique se livrent par l’intermédiaires de leurs agents.
Chaque camp espionne l’autre dans une course effrénée au leadership mondial. Les agents doubles pullulent de chaque côté et les maîtres espions se tapissent dans l’ombre. Mais qui est qui dans ce monde opaque ? Les espions les plus implacables sont-ils ceux qu’on pense ? Qui sont les taupes de chaque camp !
Littérature blanche
“Trente grammes” de Gabrielle Massat aux Editions Le Masque, 17/06/2021, 400 p.
« Yannick Gallard a trente-deux ans et demi, il est en train de mourir et tout va très bien. C’est vrai, quoi. Ç’aurait pu être pire. La fin aurait pu se faire désirer : débarquer après des mois de pleurs et de questionnements existentiels, avec son odeur d’escarres et de désinfectant, cerise sur un cancer ou une abomination neurodégénérative. Elle aurait aussi pu la jouer sournoise et l’emporter dans son sommeil sans lui laisser l’opportunité de faire ses adieux ; voire, plus sale encore, lui sucer le cerveau sur du bitume brûlant après un accident de la route, savourant ses râles de souffrance, l’horreur de son corps disloqué, la sirène d’une ambulance qui n’arrive pas à temps. Trente grammes de paracétamol constituent une option assez plaisante, en fin de compte. »
“Cargèse n’oublie jamais” d’Isabelle Chaumard aux Editions Le Mot et Le Reste, 17/06/2021, 288 p.
A quarante ans, Clio perd son premier procès et par la même occasion son poste d’avocate dans le cabinet de son ex-beau-père. Comme les mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules, sa mère disparaît de l’hospice où elle était internée. Pour la retrouver, elle n’a qu’une piste à suivre, celle d’un notaire de Corse-du-Sud, installé à Cargèse, qui aurait peut-être bien quelques secrets de famille longtemps enfouis sous les mensonges à raconter.
Mais l’île ne révèle les confidences qu’au prix fort : des événements inquiétants s’enchaînent autour de Clio. Résister aux silences et avertissements pourrait alors l’amener à dépasser sa propre quête de vérité pour rejoindre la grande Histoire.
Jeunesse
“Memory lane” de Sara Shepard aux Editions Hachette Lab, 16/06/2021, nombre de pages et traduction non communiqués.
Alex a une relation complexe avec sa mère, Cassie. Dans l’espoir de retrouver un véritable lien avec elle, l’adolescente accepte de participer à une expérience d’implantation de mémoire. Les souvenirs de Cassie, bien que confus, sont transférés dans le cerveau de sa fille. Ils doivent permettre à Alex de comprendre ce que sa mère a vécu lorsqu’elle était enceinte.
Pour déclencher ces souvenirs, les deux femmes se lancent dans road-trip sur le chemin du passé de Cassie. Mais les événements décrits par Cassie ne correspondent pas à ceux qu’Alex découvre progressivement…
Entre souvenirs oubliés et inventés, peut-on se fier à sa mémoire ?
Documents, essais & témoignages
“En fauteuil à deux” de Hamou Aïbout & Julie Aïbout en collaboration avec Jérôme Loubry aux Editions Robert Laffont, 17/06/2021, 270 p.
Tandis que Julie rêve d’indépendance après une adolescence mouvementée, Hamou écume les boîtes de nuit en attendant de trouver sa voie. Ils ont à peine vingt ans, et ne se connaissent pas encore.
Et puis Julie et Hamou sont fauchés en plein vol. Chacun de leur côté, un accident de voiture les laisse paraplégiques. Après leur réveil dans une chambre d’hôpital commence le long parcours de soins et de rééducation, qui les mènera vers une autre vie. Leurs jambes ne les portent plus, mais un fauteuil les aidera à parcourir le reste de la route.
Dans ce double témoignage résolument optimiste, ils se livrent sur leurs destins croisés et leur décision de fonder une famille. Dorénavant, plus rien n’entravera leur bonheur : ni le regard des autres ni les difficultés pratiques pour élever ensemble leurs quatre enfants.
“Mémoires. Soldat jusqu’au dernier jour” d’Albert Kesselring, édition présentée et annotée par Benoit Rondeau aux Editions Perrin, 17/06/2021, 416 p.
Soldat jusqu’au dernier jour : tel est le titre de l’édition originale de ces Mémoires, publiés en 1953 et jamais réédités depuis. Leur auteur, Albert Kesselring (1885-1960), est pourtant l’un des meilleurs généraux de la Wehrmacht et son témoignage d’un intérêt évident pour l’histoire militaire du second conflit mondial.
Chef d’état-major de la Luftwaffe entre 1936 et 1938, Kesselring fut l’un des pères de l’aviation allemande, qu’il conduisit à la victoire dans les campagnes de Pologne et de France. Il la commanda encore durant la bataille d’Angleterre et l’opération Barbarossa, avant de basculer, fin 1941, à la tête des armées allemandes pour la Méditerranée, présidant au repli en Afrique du Nord (en liaison avec son grand rival
Rommel) puis à la défense stratégique de l’Italie, où son commandement est considéré comme un modèle du genre. Jouissant de sa
réputation d’invincibilité, il termina la guerre à la tête d’un front ouest réduit à peau de chagrin sous la pression conjointe des Alliés et de l’Armée rouge. Très populaire auprès de ses troupes, qui le surnommaient « oncle Albert », Kesselring échappa de peu à la peine de mort à la Libération, avant d’être relâché pour raisons de santé en 1952.
Son témoignage, écrit en captivité, est capital pour comprendre et connaître l’histoire de la Wehrmacht, de ses triomphes initiaux à sa chute inéluctable. Il est enrichi de nombreuses notes par Benoît Rondeau ainsi que d’une lumineuse préface dans laquelle l’historien critique la vulgate héroïque, martelée par le mémorialiste, d’une armée allemande étrangère aux crimes du IIIe Reich.