Les Editions Payot & Rivages ont la particularité de sortir leur format “poche” en ne mentionnant que le mois de parution. Appréciant singulièrement cette maison d’éditions, j’ai choisi d’en consacré un article à part entière pour le mois de juin.
“Coyote attend” de Tony Hilerman, 280 p., traduction de Daniele Bondil & Pierre Bondil.
Cela faisait plusieurs semaines que Delbert Nez, un collègue de Jim Chee, souhaitait appréhender un suspect non identifié qui vandalisait et barbouillait de peinture blanche un relief basaltique au sud de Shiprock. Ce soir-là, Nez est tombé sur son vandale, mais ce dernier s’est révélé plus dangereux qu’il ne le croyait. Et lorsque Chee est arrivé sur les lieux, c’est pour retirer le cadavre de Nez de sa voiture en flammes. A cinq kilomètres de là, un vieillard marche sur la route. Il tient une bouteille de whisky à la main et a un pistolet glissé dans la ceinture de son pantalon. L’arme vient de servir. Lorsque Chee l’arrête, le vieil homme se contente de murmurer : mon fils, j’ai honte. Après Porteurs de peau, Le voleur de temps et Dieu-qui-parle, la nouvelle enquête de Joe Leaphom et Jim Chee. Réédition du classique.
“Nos fantastiques années fric” de Dominique Manotti, 256 p.
Une femme tuée par balle est découverte sur le parking du Zénith. Elle est bientôt identifiée : il s’agit de Katryn, call-girl de luxe appartenant à un réseau très fermé dont les clients sont des personnalités françaises et étrangères. Parmi eux un flic spécial, chargé de la protection rapprochée de François Bornand, l’homme du président. Conseiller privé de Mitterrand, Bornand manœuvre en toute illégalité, mais avec une habileté consommée. Jusqu’au jour où le hasard, une jeune enquêtrice maghrébine et une femme bafouée se mettent en travers de sa route. Dominique Manotti poursuit la chronique des années fric qu’elle avait entamée avec sa trilogie du commissaire Daquin. Nouvelle édition de ce livre paru une première fois en poche en 2003.
- “Un homme est tombé” de Tony Hilerman, 336 p., traduction de Daniele Bondil & Pierre Bondil.
Depuis que Joe Leaphorn a pris sa retraite, Jim Chee occupe le poste de lieutenant de la police tribale Navajo. Submergé par les tâches administratives, il n’éprouve plus guère de plaisir à se rendre au travail. Mais alors que son supérieur lui demande des résultats rapides dans une enquête sur des vols de bétail, il se passionne pour un mystérieux squelette trouvé sur Ship Rock, la montagne sacrée des Navajos. Avec l’aide de Joe Leaphorn et de Bernadette Manuelito, un agent stagiaire qui ne manque pas de bonnes idées, il fera vite le rapprochement avec la disparition du propriétaire d’un ranch voisin, escaladeur confirmé. Nouvelle édition de ce livre paru une première fois en poche en 2000.
“Quai de l’oubli” de Philippe Huet, 280 p.
Déprimé par le crachin qui n’en finit pas de tomber sur Le Havre, le journaliste Gustave Masurier arpente le front de mer. Soudain, il entend un bruit mat derrière lui. Lorsqu’il se retourne, il voit un homme allongé par terre ; la balle qu’il a prise en pleine tête ne laisse aucun doute sur l’issue fatale. Pour une fois, le spécialiste des faits divers est aux premières loges. Mais qui a pu abattre de manière aussi professionnelle ce dessinateur industriel couleur muraille ? C’est ce que Masurier va s’obstiner à découvrir avec l’aide inattendue de Robert Jouvenel, un commissaire fraichement débarqué au Havre et précédé d’une réputation sulfureuse. Ni l’un ni l’autre ne s’attendaient à ce qu’ils vont finir par trouver.
Voici, enfin réédité, le premier polar havrais de Philippe Huet dans lequel le lecteur fait la connaissance de son héros le journaliste Gustave Masurier.
“Les clowns sacrés” de Tony Hilerman, 368 p., traduction de Daniele Bondil & Pierre Bondil.
Un professeur d’atelier de l’école de Thoreau a été mortellement frappé à la tête. C’est un meurtre extrêmement important selon les critères de la réserve. Chee, récemment muté dans le service du lieutenant Joe Leaphorn, espère retrouver un écolier en cavale au Pueblo de Tano, le jour des cérémonies annuelles. Après la danse des Kachinas, c’est le moment des Koshares, les clowns sacrés des habitants des pueblos. Avec leur corps zébré de rayures noires et blanches, leur visage peinturluré de blanc, fendu d’un immense sourire noir, ils gesticulent en tous sens, provoquent de fausses bagarres avec force chutes et maladresses. Mais ce qu’un des clowns fait ce jour-là fige le rire des spectateurs. On va le retrouver assassiné dans une ruelle adjacente…
Réédition du classique.
“Tous les mayas sont bons” de Donald Westlake, 400 p., traduction de Nicolas Bondil.
Un roman policier plein de rebondissements dans la jungle centre-américaine, sur fond de Mayas et de trafics en tout genres. Du pur Westlake, comique, malin, échevelé.