> Quatrième de couverture <
En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick.
Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses… Aurait-il eu une vie secrète ?
Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination ?
> Spécificités < - Editions originales: Gallimard - Format "poch" : Folio - Date de parution : 01/04/2016 - Format "poche" : 04/01/2018 - Nombre de pages : 288 - Format "poche" : 336
Hasard du calendrier des programmations à la télévision, ce lundi 3 mai a été diffusé l’adaptation cinématographique du livre de David Foenkinos, « Le mystère Henri Pick ». Je l’avais lu en 2018 et il comptait littéralement parmi mes coups de coeur de l’année.
- Le livre
Je vous remets ici l’essentiel de ma chronique au sujet du livre :
Peu de gens le savent mais David Foenkinos, est l’un de mes auteurs favoris découvert avec ses romans, « La délicatesse » et « Les souvenirs ». J’ai littéralement adoré son écriture. J’ai eu la chance de le rencontrer lors de la Foire du Livre de Bruxelles, il y a quelques années et j’en suis tombée encore plus sous son charme de par son caractère humble, sa gentillesse et son accessibilité.
Pour mes auteurs fétiches, je suis à la fois impatiente de lire leurs nouveaux écrits mais, en même temps, j’ai envie de les garder pour moi le plus longtemps possible car après, souvent, je ressent un manque et me demande ce que je vais devoir faire dans l’attente (parfois très longue) d’un nouveau roman de leur part. David Foenkinos rentre d’ailleurs dans cette catégorie. C’est pour ça que je viens seulement de lire et de terminer son dernier roman : « Le mystère Henri Pick ».
Je l’ai littéralement dévoré, tout en me forçant d’en savourer les pages pour ne pas me retrouver trop vite dans ce sentiment de privation. Comme d’habitude, l’auteur a su me tirer la larme à l’œil dès les premières pages, tellement son écriture est originale mais sonne juste. L’autre point positif de ce livre est qu’il se passe dans un milieu que j’affectionne très fort : celui de l’édition et des livres.
L’histoire est celle d’un manuscrit déposé à la Bibliothèque des Livres Refusés située à Crozon, en Bretagne. Le fondateur de ladite bibliothèque avait eu cette idée un peu folle après avoir lu un article relatant la création – de l’autre côté de l’Atlantique – de la première bibliothèque de livres que les éditeurs avaient refusé et pas voulu publier. Ce manuscrit va connaître une seconde vie, (voir pourquoi ci-dessus) ce qui suscitera des interrogations au sujet de son auteur, mais aussi des jalousies devant un tel succès phénoménal.
C’est cette mystérieuse enquête qui se déroule au fil des 290 pages de ce roman. Donc, comme vous le constaterez, j’ai tout simplement adoré ce livre, dans tous ses aspects à part peut-être qu’il ne compte qu’un peu moins de 300 pages.
Un élément intéressant à relever dans ce livre est les petites références au réel dans l’histoire romancée (notamment, l’histoire vraie de cette bibliothèque à Vancouver dans l’Etat de Washington, l’évocation de Frédéric Beigbeder et d’autres vrais écrivains, …).
Vu la qualité des transpositions à l’écran, notamment de « La délicatesse » avec François Damiens ou « Les souvenirs » avec notamment Annie Cordy, j’espère que cette histoire le sera également sous peu. Comme le dit la quatrième de couverture, cette comédie (…) offre aussi la preuve qu’un roman peut bouleverser l’existence de ses lecteurs. Selon moi, c’est particulièrement vrai ici.
P.S. : David, si un jour j’ai la chance que vous me lisiez, s’il vous plaît, n’attendez plus autant de temps entre vos romans. Pour nous lectrices fidèles et sous le charme, nous vivons ça comme une véritable torture, comme si on nous avait arraché une infime partie de nous. D’avance, merci 🙂
2. Le film
Au niveau de la distribution du film, j’étais ravie d’y trouver Fabrice Lucchini car j’adore cet acteur français que je trouve toujours juste dans ses rôles. Il y interprète Jean-Michel Rouche comme j’aurais pu l’imaginer au travers du livre.
Le choix de Camille Cottin dans le rôle de la fille de Henri Pick était aussi judicieux car c’est une actrice qui brille par sa seule présence et qui ne doit pas surjouer pour être remarquée. Encore une fois, elle y parvient tout à fait.
J’ai passé un très bon moment au visionnage de ce film mais il n’a pas su autant me transporter que le livre. Même si c’est une adaptation dans laquelle la plupart des éléments littéraires se retrouvent à l’écran, j’ai trouvé que les sentiments développés par David Foenkinos n’avaient pas su être transposés. Autant le livre avait réussi à m’émouvoir, autant le film n’y est pas parvenu.
Malgré cela, c’est un bon film qui vous fera passer un bon moment divertissant mais je ne peux que vous conseiller de privilégier d’abord la lecture de ce superbe roman.