> Quatrième de couverture <
Hervé et Blanche ont vingt ans, débattent, volent des livres, s’aiment. Puis ils élèvent leurs trois enfants sans cesser de s’engager contre les désordres du monde.
Jusqu’au jour où celui-ci s’embrase. Un conflit est annoncé, mondial, imminent.
Place des Insurgés, à Marseille, Hervé attend Blanche pour manifester contre la guerre.
Mais elle ne viendra pas. Un balcon s’est effondré. Elle passait dessous.
Alors Hervé entre dans une autre guerre. Celle qui confronte à la privation de l’être aimé.
Aux traces qu’il laisse. À son éclat aussi.
> Spécificités < - Editions : Editions Les Avrils - Date de parution : 07/04/2021 - Nombre de pages : 256
Ce livre m’a beaucoup touchée et ce, pour plusieurs occasions. Avoir comme sujet principal le thème du deuil n’est certainement pas une chose facile. Le traiter de manière sensible, de façon cohérente est encore un exercice encore plus périlleux. Pourtant, l’auteur, Didier Castino le fait avec beaucoup de pudeurs, de vérités et de franchises.
Il nous conte d’abord l’histoire d’amour entre Hervé et Blanche. Un amour sincère qui s’est construit très vite entre eux et poursuivi avec la venue de trois enfants. Alors qu’ils pourraient se reposer sur leurs acquis, ce sont deux personnes de conviction qui veulent offrir un monde meilleur à leurs enfants et n’hésiteront pas à bouger pour faire entendre leurs voix. Mais alors que Blanche doit rejoindre Hervé pour manifester contre la guerre, elle perd la vie sur le chemin en étant au mauvais endroit au mauvais moment. Hervé, brisé par cette perte, va pourtant devoir se relever pour ses enfants, pour le souvenir de Blanche.
Ce livre écrit avec beaucoup de sensibilités, on pourrait croire qu’il est sorti d’une plume féminine. Or, il n’en est rien. A bien des égards, cela sonne tellement vrai, notamment quant à la relation de couple, qu’on ne peut s’empêcher de penser qu’on se trouve dans un témoignage et non, dans une oeuvre de fiction. Rendre si réel un récit n’est pas un résultat que beaucoup d’écrivains peuvent se vanter d’avoir réussi. Pourtant, ici, Didier Castino y parvient avec brio.
Laissant certains éléments dans le vague, comme cette fameuse guerre sur la point de débuter, le lecteur parvient à y mettre malgré tout une date, un lieu. Très actuel par les faits mais aussi à cause des drames auxquels les héros sont confrontés, cette tragique histoire d’amour touchera les lecteurs au plus profond d’eux-mêmes.
Malgré un sujet très délicat, celui du deuil, Didier Castino offre un livre poignant, pertinent et somme toute solaire. Même si le but premier n’est pas de pousser à la réflexion le lecteur, ce dernier ne pourra s’en empêcher : sur sa vie, son quotidien, ses drames et sur ce qui fait de lui ce qu’il est.
Je remercie les Editions Les Avrils pour leur confiance.
1 thought on “Chronique “Quand la ville tombe” de Didier CASTINO – Roman”