> Quatrième de couverture <
» Ne crois pas ce qu’il te raconte. » Cette note anonyme glissée dans son casier instille le doute dans l’esprit d’Eli, une infirmière enceinte de sept mois. Simple plaisanterie de mauvais goût ou véritable avertissement ?
Le message fait-il allusion à son mari, Martin, qu’elle sent de plus en plus distant depuis le début de sa grossesse ? Un deuxième message lui parvient bientôt, plus explicite mais surtout plus inquiétant. Puis les menaces se précisent…
Dans l’ombre, une femme semble l’épier. Une femme qui souhaite plus que tout devenir mère…
> Spécificités < - Editions : Editions de L'Archipel - Date de parution : 08/04/2021 - Nombre de pages : 366 - Traduit de l'anglais par Nicolas Porret-Blanc
Voilà un roman anglais qui pourrait passer pour un énième thriller psychologique domestique doté d’une intrigue classique dans le domaine. Pourtant, j’ai été agréablement surprise par la façon dont l’auteure a su traiter son sujet et surtout de manière de la mise en place de l’intrigue. Grâce à ses singularités, j’ai passé un très bon moment de lecture.
En soit l’histoire n’est pas révolutionnaire : on se trouve face à Eliana (dite Eli), infirmière de profession, mariée à Martin avec lequel elle attend son premier enfant. Alors que certaines femmes passent une grossesse de rêve, les embellissant chaque jour un peu plus, Eli vit une véritable épreuve tant physiquement que moralement. Un jour, elle reçoit sur son lieu de travail un message douteux à l’encontre de son mari. Dès ce moment-là, ses certitudes s’effondrent et elle parvient à douter de tout.
La grande originalité trouvée à ce bouquin est la façon dont j’ai perçu les personnages et leurs traits de caractères. Alors que certains m’étaient sympathiques ou au contraire agaçants dans la première partie du récit, ces sentiments se sont petit à petit refondus et totalement inversés. A l’égard de ceux que j’appréciais au départ, je me suis finalement à les exécrer. L’auteure a travaillé et misé beaucoup sur les caractères et psychologies de ses personnages.
Claire Allan sème des petites graines qui, au fil de l’histoire, vont germer dans l’esprit de son lecteur et l’obliger à revoir complètement ses croyances sur le scénario. En plus, elle mène bien les choses pour que l’angoisse soit distillée au bon moment. Autant la première partie est assez tranquille puisqu’il faut bien planter le décor, autant les rythmes s’accélèrent, exacerbant les sentiments et les situations anxiogènes durant la seconde partie.
Chaque chapitre est énoncé par une voix féminine avec au départ celles de Louise et Eli. Viendra ensuite s’ajouter celle d’Angela. Cette alternance est quelque chose que l’on retrouve de plus en plus dans les thrillers mais elle a toute sa place dans le cas présent. Sans être dans une finalité féministe, ce sont bien les personnages féminins qui occupent les premiers rôles du récit.
On ressent l’empreinte britannique de l’auteure au travers de cette ambiance si particulière et que j’aime tant retrouver dans mes lectures. Encore une fois, j’y ai été gâtée.
Je remercie les Editions de L’Archipel pour leur confiance.
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