> Quatrième de couverture <
Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau. C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt. Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé. C’est une culpabilité sans fin.
Moira O’Donnell, c’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. A la vie, à la mort. Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle… Et un problème n’arrivant jamais seul, l’équilibre précaire qu’elle pensait avoir créé vire bientôt à la tragédie.
> Spécificités < - Editions : Harper Collins - Collection : Noir - Date de parution : 03/03/2021 - Nombre de pages : 320
C’est l’une des grosses parutions de littérature noire de ce mois de mars, je parle bien sûr du dernier roman de Claire Favan, « La chair de sa chair ». Par respect pour tous les lecteurs, je ne publie ma chronique que ce jour, jour officiel de sa parution. Je ne comprends que fort bien l’agacement de certains lecteurs de voir des livres spoilés avant leur publication par les nombreuses chroniques précoces sur ces derniers. Même si je l’ai reçu il y a déjà un petit temps au travers de ses épreuves non corrigées, je me le suis gardé pour sa sortie officielle, comme tout à chacun.
Un an après son excellent thriller psychologique, « Les cicatrices » (dont vous pouvez retrouver ma chronique sur mon blog), Claire Favan nous revient en très grande forme car c’est du très, très, mais vraiment très bon thriller qu’elle nous offre par « La chair de sa chair ».
On n’est pas dans le sanguinolent gore mais bien dans le psychologique domestique et c’est vraiment très bien foutu. Même si l’auteure n’est pas psychologue de profession, elle a un don spécial pour ciseler la psychologie de ses personnages avec une main de maître. Par ce fait, ce que le lecteur pense connaître et croire au sujet de l’intrigue n’est au final qu’un écran de fumée car l’auteure s’est finement joué de lui. Les rebondissements sont multiples mais maîtrisés.
Même si elle est française, Claire Favan installe ses pénates livresques aux Etats-Unis et cela m’enchante beaucoup car c’est cohérent et cela confère une certaine atmosphère particulière (tout comme pour son précédent, « Les cicatrices »).
Encore une fois, l’achèvement de son récit se fait intelligemment, sans choisir ou tomber dans la facilité et cela a, à nouveau, le don de me charmer. Même si ce n’est qu’une fiction, l’histoire difficile est tellement réaliste qu’elle me restera un petit temps dans l’esprit.
Je remercie les éditions Harper Collins pour leur confiance.