> Quatrième de couverture <
Les récents attentats du théâtre de la Doubrovka à Moscou ou de l’école de Beslan en Ossétie du Nord ont mis en évidence une caractéristique propre aux terroristes tchétchènes : la présence massive dans leurs rangs de femmes, le plus souvent très jeunes.
Cette terrible constatation a poussé une journaliste russe de la Komsomolskaïa Pravda à aller enquêter en Tchétchénie pour tenter de cerner les motivations de ces kamikazes au féminin, véritables bombes humaines surnommées les ” veuves noires ” ou les ” fiancées d’Allah “.
Julia Youzik a rapporté de son expédition ce document de première main où chaque camp est mis en accusation : les groupes islamistes tchétchènes radicaux, qui choisissent de jeunes femmes pour commettre leurs attentats ; les militaires russes et leur répression aveugle, les services secrets de Poutine, qui dévoile l’auteur, n’ignorent rien de l’emplacement des nids de terroristes. Interdit en Russie, Les Fiancées d’Allah est une illustration terrifiante du cycle infernal de violence et de haine régnant en Tchétchénie.
> Spécificités < - Editions originales: Presses de la Cité - Date de parution: 21/04/2005 - Nombre de pages : 249 - Traduit du russe par Catherine Guetta et Macha Zonina
Ce document est vraiment intéressant dès ses premières pages. Julia Youzik est une journaliste qui, pour la rédaction de ce livre, a notamment été rencontrer les familles et amis de jeunes femmes tchétchènes. Celles-ci se sont rendues coupables d’attentats-suicides ou à tout le moins auraient dû terminer en bombes humaines.
Comment ne pas être interdit et stupéfait par ces récits de vie de jeunes filles, souvent désœuvrés, dont beaucoup ont été influencées par de « beaux parleurs », voire même vendues par leur famille afin de commettre des attentats-suicides.
Le livre est divisé en plusieurs parties, selon que ces gamines, pour la plupart, ont été au bout ou non de l’attaque pour laquelle elles étaient destinées. Julia Youzik dresse le portrait de ces quelques filles, dont certaines ont participé à la prise d’otages du théâtre de la Doubrovka de Moscou qui s’est terminée, après 3 jours, dans un bain de sang en 2002.
Ce livre a été interdit en Russie dès sa parution. C’est vrai que Julia Youzik ose taper dans la fourmilière, en révélant notamment comment les hautes autorités russes étaient au courant des lieux où se trouvaient certains des camps d’entrainement tchétchènes mais qui, pourtant, ont préféré fermer les yeux et ne rien faire pour les empêcher.
Un livre fort mais utile pour aller au-delà de ce qui étaient présentés en superficie par les médias à l’époque où ces attentats connaissaient leur apogée.