« Celui qui raconte l’histoire est le maître de la vérité ».
> Quatrième de couverture <
Où on passe des collabos 40-45 aux tueurs du Brabant 1985…
Où on court de la bataille d’Alger aux golpes sud-américains années 60-70… En passant par le Katanga de Tshombe… Et le Cuba de Castro…
Où on croise Patrice Lumumba, Ernesto “Che” Guevara, Lee Harvey Oswald. Parmi beaucoup d’autres.
> Spécificités < - Editions : Weyrich - Collection : Plumes du Coq - Nombre de pages : 502 - Date de parution : 01/09/2020
Voilà un livre qui constituait une parfaite découverte pour moi : que ce soit par la maison d’édition (honte sur moi puisque je suis moi-même belge), l’auteur (il s’agit de son septième livre pourtant) que du livre en lui-même que je ne connaissais pas du tout. Moi qui aime les surprises et faire de nouvelles explorations en matière de littéraire, c’était l’exemple rêvé! Et bien, je n’ai pas été déçue…
Tout d’abord au sujet de l’histoire. Quel plaisir qu’elle soit implantée (dans sa première partie tout du moins), en Belgique et plus particulièrement, du côté de Liège. Vous qui me lisez et qui ne connaissez que peu la Belgique et sa géographie, sachez que cela se trouve en Wallonie, oui, donc dans la partie francophone soit le sud du pays. Pour les gourmands et les gastronomes, vous connaîtrez sûrement les fameuses gaufres de Liège, les boulets à la sauce lapin et les lacquemants. L’auteur, André-Joseph Dubois nous conte une partie de cette région liégeoise et notamment, Herstal. Cette ville est connue à l’étranger surtout grâce à son usine de fabrication d’armes : la FN d’Herstal.
Ensuite, après les décors, c’est toutes des expressions et des termes bien de chez nous que j’ai retrouvés. C’est marrant de les parcourir car, malgré mon énorme goût pour les livres, je me rends compte que j’ai d’énormes lacunes en matière de littérature belge. Je ne feuillette que trop peu à mon goût ces auteurs si proches de moi.
« Le septième cercle » est un livre très dense. En effet, en plus de compter plus de 500 pages, le style d’écriture fait que le lecteur n’a pas envie de survoler trop rapidement les phrases. Ces pages sont en plus très remplies et ce n’est pas un livre à «expédier » en moins de deux.
André-Joseph Dubois vous fera ainsi découvrir mon plat pays mais pas seulement car il vous fera, en plus, voyager en Afrique, en Amérique latine ainsi qu’en Amérique du Sud. Par les confessions depuis la naissance du héros, Léon, étendues sur une durée de 16 jours, c’est près de 80 années d’histoire, où se mêleront fiction et réalité avec, par ailleurs, la rencontre de personnages célèbres. Chacun des chapitres représentent une journée d’aveu car Léon est un tueur. Pourquoi? Comment en est-il arrivé là? Rien ne sera épargné, que ce soit les faits mais aussi les états d’âme assumés de cet anti-héros.
Jouant sur le paradoxe de ce personnage, vous ne saurez plus finalement si vous l’avez aimer ou au contraire vous l’abhorrez. Cynique et parfois piquant, c’est un personnage qui vous marquera indubitablement tout comme cette fresque historique.
Je remercie les éditions Weyrich pour leur confiance et l’auteur pour sa très gentille dédicace qui m’a beaucoup touchée.
” Les événements du passé – les faits comme vous préférez dire – apparaissent flous, incertains, inatteignables, indicibles. Mais des faits, nous pensons en avoir tellement connus, les uns vécus, d’autres rapportés, ils peuplent tellement nos imaginations que nous nous autorisons à les reconstruire comme ils auraient pu ou dû être, comme ça nous convient de les voir (…) “.