Dans le cadre de la rentrée littéraire, ma mission en tant qu’Explorateur pour le site Lecteurs.com était de commenter quatre livres une fois arrivée à la page 100 et de donner ma chronique complètes sur ceux-ci (hélas, l’un d’entre eux s’est perdu dans son voyage jusqu’à chez moi).
> Quatrième de couverture <
À vingt ans, Max ne connaît pas grand-chose de la vie. Y a quand même un truc dont il est sûr : la mine, très peu pour lui. Il ne suivra pas le père six cents mètres sous terre. Et tant pis si ça gueule. Ce qu’il veut, lui, c’est prendre la mer et se barrer de Saint-Étienne.
Ça tombe bien, en 1961, il est appelé sous les drapeaux. Direction l’Algérie. Comme deux millions de conscrits (des gamins pour la plupart), il est envoyé faire la guerre. Sur place, contre toute attente, Max tombe amoureux de ce pays aux couleurs chatoyantes. Et aussi de Leila, une jeune berbère au regard sombre qui l’ensorcèle. Exit sa fiancée, Monika, la jolie fille du marchand de couleur de la rue Jean Jaurès. Quand vient le cessez-le-feu, le FLN cède son rôle d’ennemi aux soldats perdus de l’Algérie française, et devient le nouvel allié. Allez vous y retrouver dans ce merdier !
> Spécificités < - Editions : Editions Héloïse d'Ormesson - Nombre de pages : 205 - Date de parution : 20/08/2020
Avis des 100 pages
Max est un gars somme tout ordinaire, dont son destin tout tracé aurait dû être la mine comme son père et son frère. Pourtant, il ne désire qu’une chose : fuir Saint-Etienne et cet environnement sombre. En 1961, son salut il le doit à l’appel sous les drapeaux pour la guerre d’Algérie.
Le livre est assez court puisqu’il ne compte que 205 pages. J’en suis donc déjà à la moitié et c’est une bonne surprise. Pourquoi? Car le style d’écriture est plaisant et cela se lit bien. Ne connaissant que peu ce pan de l’histoire française qu’est la Guerre d’Algérie, j’y apprends plein de choses même si c’est une oeuvre de fiction.
Si le reste est à la hauteur de la première partie, ce livre constituera vraiment une bonne découverte!
Ma chronique finale
Alors qu’elle a duré presque 8 ans, la Guerre d’Algérie est souvent oubliée de la littérature, du cinéma mais aussi tout simplement des esprits. Ayant mené à l’indépendance de l’Algérie qui était jusqu’à alors un département français, ce conflit est souvent méconnu, comme cela est le cas pour moi. Bien que cette histoire soit une oeuvre de fiction et qu’elle ne résulte que de la plume d’un seul homme, j’ai ainsi découvert une époque pas si lointaine et qui pourtant me paraissait à mille lieues.
On y fait la connaissance de Max, un petit gars de Saint-Etienne issu d’une famille de mineurs. Son père mais aussi son frère sont tous deux des gueules noires mais lui, ce qui le fait vraiment rêver c’est partir et voir la mer. La chance lui sourit en quelque sorte, puisqu’au début des années 60, il est appelé sous les drapeaux. Direction l’Algérie. Il tombera amoureux du pays mais aussi d’une jeune femme là-bas. Pourtant 2 ans après, c’est la fin de la guerre et la décolonisation du pays. Quel sera son avenir?
Alain Jaspard a une plume assez dynamique qui fait qu’on est vite tenté de suivre le destin de Max à des milliers de kilomètres de chez lui au coeur de la guerre. Comme mentionné dans mon avis des 100 pages, cette première partie était agréable à lire car j’y ai appris des choses sur cette guerre que je ne connaissais pas.
Le petit bémol dans ma lecture de la suite est que l’auteur met trop l’accent sur la vie sentimentale de Max, oubliant en quelque sorte le conflit qui se déroule en Algérie et dont il est partie prenante. Cette façon d’édulcorer un peu trop l’histoire et l’environnement fait perdre les qualités d’authenticité dont elle aurait pu faire preuve.
Finalement, la dimension de la guerre qui aurait pu en faire une force est mise de côté et j’ai trouvé cela un peu dommage car je ne pensais pas me trouver dans un roman sentimental. J’ai apprécié ma lecture en globalité mais cette petite mésaventure empêche le livre de tirer son épingle du jeu de mes lectures estivales. Dommage.