> Quatrième de couverture <
Los Angeles, 2008.
Ex-addict et délinquant, Ricky « Ghost » Mendoza est déterminé à rester clean jusqu’à la fin de ses jours.
Rentré dans le rang, il force désormais des coffres-forts pour le compte de toute agence gouvernementale prête à payer ses services, des Stups aux Fédéraux.
Mais quand il découvre que la personne qui compte le plus pour lui croule sous les dettes, il décide de faire une embardée risquée : forcer un coffre et en prélever l’argent sous le nez du FBI et des gangsters à qui il appartient, sans se faire prendre – ni tuer.
> Spécificités < - Editions originales : Fayard - Format poche : Le Livre de Poche - Date de parution : 27/03/2019 - Format poche : 10/06/2020 - Nombre de pages : 399 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nadège T. Dulot
J’avais découvert l’auteur, Ryan Gattis, grâce à son premier roman « 6 jours », dans lequel il prenait pour décors les émeutes de 1992 qui touchèrent Los Angeles et ce, suite à l’acquittement de 4 policiers qui avaient passé à tabac Rodney King.
Dans « En lieu sûr », Ryan Gattis remmène ses lecteurs dans la Cité des Anges, Los Angeles, mais très loin du monde des paillettes et du glamour de Hollywood puisqu’on se trouve en plein dans le milieu des cartels de drogue.
L’histoire est essentiellement braquée sur deux personnages principaux. Tout d’abord, il y a Ricky Mendoza Junior (aka Ghost), ex-junkie repenti dans la serrurerie qui travaille dorénavant avec des agences fédérales pour l’ouverture de coffre-forts. Ensuite, il y a Rudolfo Reyes (aka Glasses) à la tête d’un gang. Ce sont deux hommes que beaucoup de choses opposent et pourtant qui se retrouveront foncièrement liés.
Avec une écriture brute souvent sèche, c’est un thriller western, encore une fois, tout à fait original que nous conte l’auteure. Transcrit à la première personne du singulier sous la forme d’une double narration, cela permet une réelle immersion dans les quotidiens des protagonistes. Venant tous deux des quartiers difficiles, leurs façons de s’exprimer est peut-être parfois un peu laborieux pour la compréhension des profanes mais cette entrée immersive du milieu est vraiment intéressante.
Ces deux types, dont la quête pour la rédemption prend des chemins différents, sont vraiment approfondis par l’auteur et ce dernier ne laisse rien au hasard. Finement travaillé de la sorte, on vit avec eux l’histoire. J’ai trouvé que c’était encore plus prenant une fois que les trajectoires se rejoignent.
Ryan Gattis confirme son talent par ce second roman très noir. Alors que je freinais un peu des quatre fers à sa lecture en me disant que ce n’était peut-être pas le livre que je voulais en ce moment, une fois commencé, je l’ai tout simplement adoré, notamment par son originalité et pour ses descriptions des quartiers oubliés de L.A..
En lice pour le Prix des Lecteurs 2020 des éditions du Livre de poche, catégorie « Polar », sélection juin.
« (…) Les histoire survivent à ceux qui les racontent. Elles sont capables de pénétrer les autres, de vivre en eux. Les histoires sont comme des lunettes, en quelque sorte. Elles changent ta façon de voir le monde. (…) »
Je ne sais pas si ça me plairait mais ta chronique m’intrigue en tout cas !
Merci pour la découverte !
Bonne journée