> Quatrième de couverture <
Il mène une double vie. Celle avec sa femme et leurs deux petits garçons, pour qui il ferait tout. Et celle d’agent secret ayant infiltré la mafia polonaise. Il risque sa vie chaque jour, mais sa nouvelle mission est de toutes la plus dangereuse : enfermé dans une prison de haute sécurité, il doit faire face aux pires criminels et s’imposer comme nouveau dealer.
Lorsque l’unique policier à savoir qui il est disparaît et que les gangsters ne croient plus à sa couverture, l’homme aux deux noms sait qu’il est maintenant seul contre tous, que dans trois secondes il peut être mort – et que la vie de ceux qu’il aime est en danger, si l’on découvre sa vraie identité…
> Spécificités < - Editions originales : Mazarine - ici, au format "poche" : Le Livre de Poche. - Date de parution : 23/01/2019 - au format "poche" : 26/02/2020. - Nombre de pages : 732. - Traduit du suédois par Philippe Bouquet et Catherine Renaud
Grâce à une amie, j’avais découvert il y a 4 ans ce duo d’auteurs suédois que sont Roslund & Hellström et leurs thrilleurs très noirs dans une Suède, gangrenée par la violence et la drogue. Quelle bonne surprise donc de découvrir que « 3 secondes » le premier tome de leur nouvelle trilogie était sélectionné dans le cadre du Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche.
Dès qu’on le prend en mains, on peut remarquer que c’est une petite brique puisqu’il compte plus de 730 pages. Mais, mes lectures de leurs précédents ouvrages m’ayant laissés de très bons souvenirs, j’étais loin d’être angoissée. Aussitôt reçu, aussitôt commencé. Et là, stupéfaction…
Le rythme de ce livre est assez lent pour un thriller. Il est vrai que de très nombreux éléments doivent doucement se mettre en place mais j’ai passé beaucoup de temps sur cette lecture, contrairement à d’autres livres du même acabit.
Vengeances, manipulations, complots sont les maîtres-mots de cette histoire. Il nous ouvre les yeux qu’il ne faut vraiment se fier à personne parmi les personnages, que les coups de poignards dans le dos sont monnaie courante, même au sein des plus hauts niveaux de pouvoirs.
Petit clin d’oeil à leurs précédentes oeuvres, le duo d’auteurs a réimplanté leur personnage du commissaire Ewert Grens et cela m’a beaucoup plu. Pour les lecteurs de leurs thrillers antérieurs, ils sauront apprécié ce retour.
Une fois terminé, il me laisse un sentiment étrange entre deux eaux : d’un côté, j’ai aimé cette mise en place d’un puzzle bien noir dans les milieux de la drogue et à la fois, j’ai trouvé parfois ma lecture un peu laborieuse. En même temps, j’ai gardé tout du long l’envie de connaître le dénouement final et comment allait se terminer les aventures de cet infiltré. C’est qu’en définitive je m’y suis attachée à ce personnage sombre, jouant facilement sur les deux tableaux.
« 3 secondes » n’est pas le temps que vous mettrez à lire ce livre (ou alors multiplier par X fois vu sa teneur), ni le temps que vous mettrez à l’oublier. Le titre semble anodin mais cache, en réalité, une signification que je ne vous dévoilerai pas. Il faut en lire la moitié pour le découvrir et c’est le genre de jeu que j’apprécie lorsqu’il est mis en place par des auteurs.
Ce roman noir « 3 secondes » est le commencement d’une trilogie. Les autres tomes sont « 3 minutes » et « 3 heures ». Afin de laisser cela bien décanter, je ne poursuivrai pas tout de suite les deux prochains tomes. Je préfère alterner mes lectures encore plus après ce bouquin si riche.
Cette trilogie a déjà été récompensée par de nombreux prix : CWA International Dagger, le Japanese Reader’s Award et le Swedish Academy of Crime Writers Award.
Écrit à quatre mains, ce bouquin est l’œuvre du duo d’écrivains suédois : Anderds Roslund et Börge Hellström. Pour ceux qui ne le savent pas encore, Börge Hellström est décédé après que la trilogie ait été écrite, en 2017.
Les droits de ce premier opus ont été acheté par le cinéma. Le film a été réalisé par Andrea Di Stefano et est sorti, en 2019, sous le titre de « The informer » avec dans les rôles principaux : Joel Kinnaman, Rosamund Pike, Common et Clive Owen.