> Quatrième de couverture <
Criminel en cavale, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches, au fin fond de la Virginie. Employé comme garde forestier, il cherche à se faire oublier du puissant cartel de drogues mexicain qu’il a trahi. Mais la découverte de la carcasse d’un ours abattu vient chambouler son quotidien : s’agit-il d’un acte isolé ou d’un braconnage organisé ? L’affaire prend une tout autre tournure quand de nouveaux ours sont retrouvés morts.
Alors que la police ouvre une enquête, Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde forestier avant lui. Ensemble, ils mettent au point un plan pour piéger les coupables. Un plan qui risque bien d’exposer le passé de Rice.
> Spécificités < - Editions : Rue de l'Echiquier - Nombre de pages : 437 - Date de parution : 16/01/2020 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent
Mentionné sur la quatrième de couverture, l’auteur a reçu le Prix Edgar Allan Poe du Premier Roman. En lisant cela, je me suis dit que j’allais passer un très bon moment de lecture. Mais, je dois vous l’écrire tout de suite, ma lecture a parfois été un peu laborieuse et mitigée. Pourquoi, me demandez-vous? Je vous explique tout ça dans les quelques lignes à venir mais attention, tout n’est pas négatif pour autant comme ces quelques mots pourraient le laisser supposer….
Avant tout, c’était une totale découverte pour la maison d’édition : “Rue de l’Echiquier” . En m’informant un peu sur Internet, j’ai découvert qu’il s’agit d’une maison d’édition indépendante, spécialisée dans l’écologie et dans tous les sujets qui s’y rapportent tels le changement climatique ou l’engagement citoyen. Vu la concurrence féroce qui règne entre les grandes « enseignes », j’ai trouvé que c’était une bonne initiative de la part du magazine Elle et de l’équipe organisateurs du Grand Prix des Lectrices de mettre en lumière ce genre de maison d’édition.
Pourquoi j’ai évoqué en guise d’introduction, une lecture un peu difficile ? C’est que, en plus de compter presque 500 pages, le bouquin est très dense et comporte beaucoup de descriptions de l’atmosphère et de l’environnement. Ce n’est pas que je sois réfractaire à toute forme de descriptions ou de plantage de décors. Mais où le bât blesse, c’est qu’elles sont trop nombreuses à mon goût et qu’elles prennent parfois trop d’espace vis-à-vis de l’intrigue principale. C’est ainsi que je me suis surprise, plusieurs fois, à lire certaines pages en diagonale, tant elles me paraissaient sans fin.
Premier livre de l’auteur, il a été salué par la critique américaine et c’est clairement mérité. La qualité du style d’écriture est indéniable et l’auteur, James A. McLaughlin, maîtrise à la fois son art et son sujet. Après avoir voyagé dans les Appalaches, par ma lecture de « Sugar Run » de Mesha Maren (chez Gallmeister), déjà dans le cadre de la sélection mensuelle pour le jury auquel je fais partie, c’était là en quelque sorte un retour aux sources, même si les deux auteurs me les ont dépeintes de manière diamétralement opposée.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2020, dans la catégorie « Polar », de la sélection pour le mois de mars.
Je ne pense pas que j’aimerai ce livre mais, par contre j’aime bien l’idée de cette maison d’éditions qui se spécialise dans l’écologie. Merci pour sa découverte !
Je te souhaite une belle journée !
Bonjour Julie,
Merci pour votre retour sur ce roman !
Je comprends que les descriptions de la nature, qui sont effectivement assez nombreuses, aient pu vous sembler longues. Pour information, James A. McLaughlin a souhaité mêler les codes du roman noir et la tradition du « nature writing » dans son premier roman : l’intrigue haletante est donc mêlée à une contemplation, une observation de la nature, typique de ce mouvement littéraire américain.
Personnellement, j’ai beaucoup apprécié les “pauses” que représentaient ces pages et la manière dont le style de l’auteur nous plonge dans la nature, mais je comprends que cela puisse effectivement dérouter, notamment quand on est amateur de polars et de thrillers. En sortant des codes habituels, le roman surprend et déjoue effectivement les attentes des lecteurs.
En tout cas, j’espère que vous avez malgré tout apprécié votre lecture et je vous remercie pour votre avis sincère.
Et peut-être que l’un de nos autres romans vous plaira davantage 🙂
Belle journée !
Bonjour Léa,
Merci à vous aussi d’avoir pris le temps de me lire.
Ce livre n’a pas été un coup de coeur mais restera malgré tout une bonne première expérience auprès de votre maison d’éditions.
J’espère réitérer l’expérience.
Bon week-end d’avance,
Julie
Bonsoir Léa,
J’ai beaucoup aimé Dans la gueule de l’ours et je trouve que le nature writing sied à merveille à la temporalité du livre. Malgré le danger, la nature nous pousse vers l’introspection. L’écriture est aussi évocatrice de la violence omniprésente que ce soit celle commise par l’homme ou celle que recèle la nature.
Bravo à votre maison d’édition pour avoir remporté les droits de la traduction en français de cette merveille. L’ouvrage est aussi un bel objet littéraire (la couverture et la charte graphique, waouw, et le papier, re-waouw).
Bravo aussi au traducteur pour son excellente traduction (je viens de rajouter son nom sur la fiche du livre dans Goodreads car on ne prête malheureusement pas assez d’attention au travail phénoménale du/de la traducteur/trice) et à l’équipe éditoriale qui a travaillé sur ce livre.
Bonne continuation !