> Quatrième de couverture <
Sa passion ? L’opéra. Son métier ? Tueuse à gages. Elle n’a pas de nom. Se tient à distance, de tout et d’abord d’elle-même. Restauratrice le jour, elle se transforme, la nuit, en machine à tuer. Quand elle n’obéit pas aux ordres de ses commanditaires, elle court le monde, d’opéra en salle de concerts, pour écouter les oeuvres de son compositeur fétiche, Richard Strauss. Son prochain contrat ? Une cheffe d’orchestre à la célébrité naissante…
Elle s’appelle Hope Andriessen. D’origine rwandaise, elle a assisté au massacre d’une grande partie de sa famille. Depuis, la musique est son foyer et sa seule raison de vivre. Après des années d’efforts acharnés, elle vient enfin d’être nommée à la tête d’un grand orchestre ; juste avant Noël, elle dirigera un opéra de Strauss, La Femme sans ombre. Deux femmes que tout sépare, sauf leur passion pour la musique.
Et le fait que la première va devoir tuer la seconde…
> Spécificités < - Editions : Denoël - Date de parution : 16/05/2019 - Nombre de pages : 241
Deux femmes que tout oppose : l’une est une tueuse à gages, sans identité et sans regrets; l’autre est une chef d’orchestre qui monte dans la profession et qui a perdu sa famille lors du génocide du Rwanda de 1994. Pourtant, elles ont un point commun : celui de la musique et surtout de l’opéra. Qu’est-ce qui a pu mener l’une à s’intéresser à l’autre ? Mais surtout à en faire sa prochaine cible?
Voilà un thriller qui présente plusieurs originalités, ce qui n’est pas pour me déplaire. Tout d’abord, je précise quand même que je ne suis pas une féministe convaincue, loin de là même, mais se retrouver avec comme personnage principal un tueur à gages de sexe féminin, cela ne se voit pas dans beaucoup de livres. Je pense qu’ils peuvent peut-être même se compter sur les doigts des deux mains (allez, comptons les pieds pour être certaine;).
L’auteure, Christine Féret-Fleury a réussi à me transporter dans un milieu que je ne connaissais que peu : celui de l’opéra. La musicalité peut se ressentir dans la lecture de ses mots et m’a fait découvrir ce milieu encore assez intimiste.
La narration est aussi loin d’être traditionnelle pour deux raisons. D’abord, les chapitres alternent les deux voix des deux personnages féminines principales que sont la tueuse à gages et la chef d’orchestre. Même s’ils ne sont pas identifiés spécifiquement comme concernant l’une ou l’autre des protagonistes, il est facile de s’y retrouver. En effet, la tueuse à gage n’ayant pas été nommément citée, la partie de son récit se déroule à la deuxième personne du singulier. Original, cela permet en quelque sorte de s’y transposer et de « vivre » cette partie avec et en elle.
Je me suis attachée à ces héroïnes singulières aux milieu et style de vie antagonistes. Pourtant, ce sont deux femmes fortes qui ont dû faire des choix difficiles qui les ont menés à des destins si particuliers, les rapprochant en quelque sorte.
Christine Féret-Fleury a pris le soin de terminer son thriller par un final soigné et travaillé. Là encore, je ne m’y attendais pas et ne l’ai pas vu venir effaçant ainsi les désagréments dûs aux petites longueurs au centre de l’histoire.
Je remercie BePolar.fr et les éditions Denoël pour l’envoi de ce très bon livre.