Et bien voilà, mon premier coup de coeur de 2019 est bel et bien arrivé. Une fois commencé, vous risquez comme moi d’avoir vraiment du mal à vous séparer de ce livre. Votre vie sociale risque d’être réduite à néant et vos nuits plus courtes que prévues…
> Quatrième de couverture <
Nous aurions vraiment aimé vous faire un résumé classique de ce livre, vous raconter les grandes lignes de l’histoire. Celles-ci sont, hélas, banales à pleurer. Jugez-en plutôt.
À 37 ans, Vanessa découvre que son mari, Richard, a une aventure avec une femme plus jeune. Il la quitte, le divorce est prononcé et Vanessa se retrouve seule, sans aucune perspective. Ne parvenant pas à se reconstruire, elle se met à nourrir des sentiments dangereux envers Richard et sa nouvelle conquête.
Nellie a une vingtaine d’année. Arrivée il y a peu à Manhattan, elle travaille le soir comme serveuse. Lorsqu’elle rencontre Richard, son existence bascule. Fous amoureux, tous deux décident de se marier.
Mais bientôt, Nellie a la sensation d’être suivie, épiée. Cela aurait-il un rapport avec l’ex-femme de Richard, qui ne peut se résoudre à la séparation ? On vous avait prévenu, tout ça est d’une banalité affligeante. On aurait certes pu rendre la chose beaucoup plus palpitante, mais il aurait fallu pour cela évoquer le premier des prodigieux rebondissements qui émaillent ce livre.
Essayer ainsi de vous donner envie aux dépens de votre plaisir nous a semblé malvenu. Nous nous contenterons simplement de vous dire que Greer Hendricks et Sarah Pekkanen ont élaboré une construction littéralement diabolique et inédite afin de nous faire éprouver l’espoir et le désespoir des femmes, l’usure du couple, l’amitié féminine, tout cela sous couvert d’une intrigue captivante et de personnages bouleversants.
– Spécificités – * Editions : Sonatine * Paru le : 01/05/2018 * Nombre de pages : 455
Ce que j’ai beaucoup apprécié dans ce livre est l’audace des deux auteures d’avoir réaliser un E-N-O-R-M-E twist comme je les aime à la moitié du récit. J’en ai été tellement retournée et bluffée que j’ai dû relire deux ou trois fois le chapitre pour être sûre que je ne m’étais pas trompée et compris tout de travers.
Certes l’histoire n’est pas la plus originale qui soit mais j’ai apprécié la façon dont les auteures l’ont abordée dans ce thriller psychologique où la tension s’accroit au fil des pages.
Je commence à me méfier doucement des quatrièmes de couverture qui promettent monts et merveilles pour finalement présenter des choses rencontrées assez couramment dans d’autres lectures. Et bien, ici pour une fois, tout me semble véridique.
Les comparaisons entre différents auteurs sont souvent subjectives et j’avoue que parfois je ne vois pas très bien les rapports que certains journalistes ou éditeurs ont pu faire. La comparaison ici à Gillian Flynn est totalement justifiée car j’ai retrouvé la même ambiance pesante. Je me souvient que lorsque j’avais lu son livre «Les apparences» (ce livre a d’ailleurs eu droit à une adaptation cinématographique – « Gone Girl » du nom du titre original du bouquin — avec Rosamund Pike et Ben Affleck, sous la direction de David Fincher), j’étais tombée littéralement sur les fesses à la moitié du livre.
La personnalité perverse narcissique d’un personnage (je ne compte pas vous révéler qui car ce n’est qu’après de très nombreuses pages que l’on découvre les vrais traits de caractère de chacun), manipulation, non-dits et faux-semblants se confondent efficacement de manière machiavélique jusqu’au final que je n’avais pas vu arriver de la sorte.
Mille mercis aux Editions Sonatine pour leur confiance et pour l’envoi de ce service-presse. Sonatine est une maison d’éditions que j’apprécie particulièrement depuis de nombreuses années pour sa ligne éditoriale. Encore une fois, elle démontre son talent à publier de petites pépites.
Pour moi, ce livre m’a vraiment fait passé un très bon moment de lecture et j’espère que ces deux auteures se remettront ensemble pour, à nouveau, nous écrire un thriller à quatre mains aussi bon.