« The last, but not least », il s’agit du dernier livre sélectionné dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de l’Actualité Littéraire. C’est toujours avec un sentiment de nostalgie que je termine mes lectures dans le cadre d’un prix littéraire. Je ne déroge pas ici à la règle. Je me dis que l’aventure se termine petit à petit mais que cela sera l’occasion de se plonger à nouveau dans d’autres livres et d’écrire de nouvelles pages.
<Quatrième de couverture>
Milieu du XIXe siècle. Les frères Fleming, trois chasseurs de baleines, natifs de l’île de Nantucket, répondent à l’appel de l’or venu de la lointaine Californie, à l’autre bout des Etats-Unis d’Amérique. A bord du Freedom, le navire dont ils ont hérité à la mort de leur père, Mercator, Nicholas et Michael forment son équipage et mettent les voiles. Au terme d’une odyssée de six mois, de New York à Valparaiso, en passant par le cap Horn, les voici en vue de la terre promise. Mais le petit village assoupi dans la baie de San Francisco est devenu une cité grouillante où quelques chanceux descendus de la Sierra, les poches pleines de pépites, jouent leur fortune dans les tripots, tandis que d’autres se préparent à tenter l’aventure sur leurs traces. C’est le choix que fera Michael, le cadet. Mercator, lui, comprend rapidement que, loin de se tapir seulement dans les montagnes, la fortune est en réalité sous ses pieds, quitte à abattre la forêt de séquoias géants marquant l’entrée de la Porte d’Or.
Dans ce monde nouveau au cœur du Nouveau Monde, voici le roman d’une fratrie de baleiniers héroïques devenus chercheurs d’or, prêts à tout pour assouvir leur soif de conquête et de fortune, jusqu’à une ultime aventure, en mer de Béring.
– Spécificités – Editions : Seuil – Pages: 494 – Date de parution: 05/04/2018
Et voilà un livre qui a su me faire voyager sur les océans et à travers les époques.
Tout commence sur l’île de Nantucket en 1832 pour se terminer en 2018, en Alaska. Il s’agit d’une véritable épopée à travers les membres de la famille Fleming, trois frères, fils de baleiniers au XIXème siècle.
Je ne compte pas en résumer plus l’histoire car cela serait un travail vraiment trop compliqué pour moi tant il se passe des choses sur près de 500 pages.
L’auteur, Michel Moutot, parvient à vous donner l’impression que vous naviguez avec l’équipage sur les eaux déchaînées de l’Atlantique et ensuite, du Pacifique. Le récit est vraiment très bien documenté et on y apprend plein de choses : sur la chasse à la baleine (mais quelle horreur !) telle qu’elle se déroulait à l’époque, le contexte de la ruée de l’or aux États-Unis,… Je pense que l’auteur en connaît beaucoup sur ces sujets ou alors il est vraiment parvenu à me le faire croire tout du moins.
Tout m’a semblé cohérent, réaliste et sans anachronismes même si ce ne sont pas mes sujets de prédilection, je dois bien l’avouer 😉 Amoureuse des animaux, j’ai eu du mal avec la chasse aux baleines et cachalots et surtout les prises réussies. Bien entendu, je reste réaliste et continue à croire en la cruauté des êtres humains envers le monde animal. Je ne vis pas dans le monde des Bisounours et me doute bien que la chasse à la baleine doit être d’une cruauté sans nom.
Malgré ces passages, j’ai lu ce livre comme un véritable récit d’aventures (un peu à la « Pirates des Caraïbes »). Le côté technique des descriptions n’est pas rébutant pour autant.
Comme dit dans mon précédent article, les sagas familiales ne sont pas un thème que j’affectionne particulièrement mais quand c’est bien écrit et aussi divertissant qu’ici, j’en redemande.
J’avoue avoir eu envie de progresser avec les personnages et savoir quelle allait être leur destinée. J’ai passé ainsi un très bon moment grâce à cette histoire qui m’a totalement déconnectée du quotidien. J’ai aimé découvrir l’Amérique de la sorte (Nantucket, les débuts de la cité qu’est devenue San Francisco, un peu plus sur l’histoire des Indiens,…).
La partie concernant les français n’était pas utile selon moi mais il ne s’agit que de mon avis personnel.
Je suis contente d’avoir pu terminer cette belle aventure du Grand Prix des Lecteurs par encore une autre belle découverte. Merci à l’Actualité Littéraire de m’avoir donné l’opportunité de découvrir de petites pépites, des livres que je serais sûrement passée à côté sans m’y être intéressée. Pour la clôturer, viendra la journée des délibérations en compagnie des autres lecteurs à Paris. Bien entendu, je vous ferai part des résultats 😉 Stay tuned…