– Quatrième de couverture –
Paris, ville des lumières, nous sommes le Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’hiver. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale.Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ? Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d’un réalisme et d’une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l’esprit d’un kamikaze qu’il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l’insoutenable brutalité de la folie.
– Spécificités – Edition originale : Editions Julliard – Pages : 264 – Date de parution : 16/08/2018
Les sorties littéraires de Yasmina Khadra sont toujours un événement pour de nombreux lecteurs. J’en fais d’ailleurs partie. J’ai connu sa plume par l’intermédiaire de son livre « L’attentat » qui m’avait bouleversée. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est l’histoire d’un médecin arabe habitant Tel-Aviv dont son épouse se fait exploser un matin dans un restaurant causant de nombreux morts. S’engage alors pour lui un long questionnement sur les causes qui ont poussé sa femme a emprunter cette voie d’une idéologie violente alors qu’il n’avait entr’aperçu aucun indice d’une quelconque radicalisation.
Encore une fois, par son dernier-né, Yasmina Khadra tire son personnage principal en une personnalité atypique et difficile puisqu’il s’agit de Khalil : un petit mec paumé qui a reçu la mission d’aller se faire exploser à Paris, un vendredi 13 novembre. Alors qu’il s’y rend avec sa mission en tête et ceint d’une ceinture explosive, son destin sera différent.
Comment ce gars sans histoire a-t-il pu tomber dans l’extrémisme religieux au point de décider de s’en aller faire le kamikaze avec son ami d’enfance à 250km de chez lui et d’ainsi tuer des innocents?
Les sentiments développés par son écriture semblent si réels que c’est comme si lui-même avait vécu la même situation et qu’il y livrait un témoignage. L’auteur écrit ce livre à la première personne et prend le risque de se positionner du côté sombre de l’âme humaine ce qui pousse des illuminés à prendre la vie d’innocents. Il en est de même pour son roman « La dernière nuit du raïs », dont le personnage principal est un tyran sanguinaire dont l’ombre de Mouammar Khadafi s’imprime en filigranes.
Le côté romanesque m’a un peu laissée sur ma faim, tout comme une fin un peu trop optimiste dans ce cadre si noir du terrorisme. Malgré tout, encore une fois, j’ai été happée par le récit mené de la plume délicate de Yasmina Khadra.
Ayant pu rencontrer l’auteur à la Foire du livre de Bruxelles, je l’ai trouvé d’une grande gentillesse. Malgré son énorme succès, il est resté très accessible et disponible pour ses lecteurs. Petit homme par sa taille mais grand par son talent d’écrivain !