> Quatrième de couverture <
Reykjavik.
Par une froide journée d’hiver, un nouveau-né disparaît de son landau. À sa place, le père trouve le corps d’un enfant mort. Le bébé disparu est né grâce à une mère porteuse, avec laquelle tout avait pourtant bien commencé…
Onze ans se sont écoulés depuis la disparition, lorsqu’un cas isolé de rougeole entraîne la mort d’une jeune fille. Le père de cette dernière part à la recherche du porteur du virus afin de se venger.
Dans un autre quartier de la ville, le corps démembré d’une femme est retrouvé dans une voiture abandonnée, la tête manquante.
- Spécificités -
* Editions originales : Editions Acte Sud, dans la collection Actes Noirs
* Date de parution originale : 04/09/2024
* Nombre de pages : 400
* Traduit de l’islandais par Catherine et Véronique Mercy
« Le silence » est déjà le sixième tome de la série initiée par l’autrice islandaise, Yrsa Sigurdardóttir avec comme personnages centraux la psychologue pour enfants, Freya et le policier Huldar.
Grande amatrice de littérature nordique et surtout de polars et thrillers, je connaissais bien ladite série pour en avoir lu deux que j’avais – déjà à l’époque – beaucoup apprécié. Comme j’avais à lire la sixième aventure, c’était l’occasion de tous les sortir de ma pile à lire afin de pouvoir apprécier l’évolution des protagonistes mais aussi le travail d’écriture de l’autrice.
Il est incontestable que la plume d’Yrsa Sigurdardóttir a évolué et s’est améliorée, tout comme ses personnages. Où dans le premier tome, « ADN », certaines longueurs alourdissaient le récit et freinaient le suspens – petit à petit – au fil des tomes, ce problème s’est dissipé et rend ainsi la lecture beaucoup plus attractive.
Même si pour ma part, j’ai préféré commencer toute la série et lu préalablement les deux premiers tomes, ce livre, « Le silence » peut se lire indépendamment des autres. Les intrigues principales sont complètement indépendantes les unes des autres. A chaque nouveau thriller, les enquêtes « police » sont distinctes. Par contre, si vous appréciez comme moi pouvoir observer comment l’autrice a évolué dans son style ou dans sa plume mais également l’historique des acteurs principaux alors, bien entendu, débutez avec le tout premier !
J’ai trouvé que l’histoire était vraiment bien ficelée et que l’autrice s’était particulièrement ingéniée à jouer avec les nerfs du lecteur. Huldar et Freya sont un duo qui fonctionne et l’enquête policière s’en trouve bonifiée. Comme à chaque tome, le récit démarre de façon quelque peu « alambiquée », laissant en somme le lecteur dubitatif. Mais en progressant au fil des pages, les différentes pièces du puzzle se mettent, l’un après l’autre, en place et là, le lecteur ne peut être que stupéfait par la complexité de l’intrigue.
C’est vraiment agréable de constater que des auteurs et autrices ne tombent pas dans la facilité pour écrire un énième ersatz de leur précédent succès. Même s’il faut attendre un peu pour que le récit prenne son rythme final de croisière, les détails révèlent en définitive tout leur intérêt.
Tout cela pour dire qu’Yrsa Sigurdardóttir est l’une des plumes majeures de la littérature noire islandaise et si vous ne la connaissiez toujours pas, vous savez ce qu’il vous reste à faire !
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2025.