> Quatrième de couverture <
Vous ne la connaissez pas, pourtant elle a tenu le monde entre ses mains.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Gertrude Bell a dessiné les frontière de l’Orient, dans ce désert sauvage où tout a commencé : le pays entre deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate.
Aventurière, archéologue, espionne, parlant l’arabe et le persan, elle fut la première femme puissante de l’Empire britannique, mais aussi une héroïne tragique.
Idéaliste comme son ami et frère d’âme Lawrence d’Arabie.
Impérialiste et courageuse comme le jeune Winston Churchill.
Enfant aimée et incomprise d’une riche famille victorienne.
Amoureuse éperdue.
Et une énigme pour nous : celle des femmes que l’Histoire a effacées.
- Spécificités -
* Editions originales : Editions Grasset
* Date de parution originale : 21/08/2024
* Nombre de pages : 416
Dans l’histoire, il est des personnages, hommes ou femmes, qui ont été (complètement) oubliés des livres, des manuels d’histoire ou des experts alors qu’ils ont accompli de grandes choses, qu’ils ont vécu plusieurs existences en une seule vie, qu’ils ont fait évoluer les choses.
C’est le cas pour notre héroïne, ici présente, en la personne de Gertrude Bell. Qui serait amène de dire qui était celle-ci ou de fournir seulement l’un ou l’autre élément de son histoire ? Personne ou quasi personne. Pourtant, on pourrait ainsi la comparer à un chat et ses 7 vies. En effet, elle a vécu plusieurs vies en une : aventurière, archéologue, espionne, exploratrice, diplomate et a été la première femme puissante de l’Empire britannique.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, elle dessine les frontières de l’Orient. Et malgré tout, elle est en quelque sorte « effacée » de l’Histoire. Elle joua un grand rôle sur des territoires anciennement connus comme la Mésopotamie : une région historique du Moyen-Orient située entre le Tigre et l’Euphrate, terre d’Abraham et de Babel, correspondant pour sa plus grande part à l’Irak et la Syrie actuels.
Olivier Guez est un auteur connu et reconnu par les lecteurs ainsi que par les journalistes, au travers du Prix Renaudot reçu en 2017 pour son roman, « La disparition de Josef Mengele ».
Par son dernier livre, « Mesopotamia », il propose une biographie romancée offrant un très bel hommage, une postérité à cette dernière. Bien entendu, Bell ne fut pas non plus une sainte exempte de tout défaut car il fallait « se battre » pour se faire entendre en tant que femme. A cette époque, la gent féminine était alors cantonnée à rester à domicile, se marier et faire des enfants. Malgré tout, Gertrude Bell ne se revendiquait pas comme féministe, bien du contraire.
Richement documenté (peut-être parfois trop pour certains), ce livre instructif permet de mieux comprendre les enjeux de l’époque, dont nombreux ont encore des conséquences à l’heure actuelle comme la fondation de l’Irak, la première mondialisation, l’émergence du nationalisme arabe ou les accords Sykes-Picot de 1916 entre autres. Tout cela est expliqué et décrit sans jugement.
L’alternance entre passé et présent pourra perturber l’un ou l’autre lecteur vu la complexité du contexte historique. Il faut s’atteler à ne pas s’y perdre mais, en même temps, quelle myriade !
Les historiens ne seront que ravis par cet ouvrage livrant une illustration de la géopolitique de cette période. Pour les autres lecteurs, ils pourront découvrir maintes choses sur le Moyen-Orient de la fin du 19ème siècle au début du 20ème en parcourant ce destin exceptionnel de Gertrude Bell.
Lu pour le site 20minutes.fr
« Ils viennent de fonder le Moyen-Orient moderne, en une semaine, » le temps qu’il a fallu à Dieu pour créer l’univers « .«