> Quatrième de couverture <
» Le 8 août 1956 restera dans nos mémoires comme un jour qui a marqué l’histoire de notre pays d’une de ses pages les plus tragiques. «
Lorsqu’elle déjeune avec le grand patron du Soir, Katarzyna ne s’attend pas à être envoyée sur le procès de Marcinelle.
En 1958, être une femme journaliste est déjà peu habituel, mais couvrir l’affaire dont tout le monde parle est absolument extraordinaire.
Deux ans auparavant, l’explosion au fond de la mine de Bois du Cazier a fait plus de 250 morts ; et c’est au cœur de cette catastrophe que deux mineurs italiens auraient assassiné leur supérieur tyrannique.
Une occasion rêvée pour la jeune femme de prouver son talent de reporter. Or, si elle a un lien très personnel avec cette histoire tragique, Katarzyna comprend vite qu’on ne l’a pas envoyée là par hasard…
- Spécificités - * Editions originales : Editions Hervé Chopin * Date de parution originale : 21/09/2023 * Nombre de pages : 318
Paul Colize est indubitablement mon auteur belge favori. Ses livres me passionnent à chaque fois et je reste sous le charme de la manière dont il aborde des thèmes très actuels avec une plume si envoûtante.
Dans son dernier opus, « Devant Dieu et les hommes », il revient sur un événement réel tragique qui a ébranlé l’été 1956 : la tragédie du bois du Cazier. Plus importante catastrophe minière en Belgique, il coûtera la vie à plus de 250 mineurs (262 décès exactement) par asphyxie.
Dans ce roman procès, mêlant fiction et réalité, Paul Colize y intègre l’histoire d’un meurtre ayant eu lieu au fond de la mine, le même jour, par deux mineurs contre leur chef. Deux ans plus tard, doit se tenir le procès retentissant de ces deux individus. Afin de couvrir le procès, une jeune journaliste, Katarzyna est envoyée par le quotidien « Le Soir » (journal existant toujours encore en Belgique aujourd’hui).
Le roman revient sur ce procès en particulier. Traitant aussi de la condition féminine dans le milieu machiste par excellence du journalisme courant des années 50, j’ai adoré ce voyage dans le temps, orchestré d’une plume main de maître, argumenté d’une plume fluide et agréable par cet auteur de talent.
Alors que les témoignages se succèdent, chacun apporte des éléments neufs, mettant en lumière tant le crime que la véritable tragédie. On y apprend plein de choses, notamment sur la condition des mineurs ainsi que sur le racisme ambiant des travailleurs étrangers tant italiens que polonais.
Écrite d’abord sous la forme d’une pièce de théâtre, elle a été jouée par des grands noms de la littérature noire lors du festival littéraire des Quais du Polar, à Lyon, en 2021. Devant le succès retentissant, la pièce est devenue un roman émouvant et passionnant.
Je remercie les Editions Hervé Chopin pour leur confiance.