> Quatrième de couverture <
C’est la Saint-Valentin sur l’île de Terre-Neuve, dans le nord du Canada.
Les blizzards sont le quotidien des insulaires, mais celui qui menace aujourd’hui est d’une violence rare.
À l’intérieur du restaurant Hazel, c’est une autre tempête qui se prépare. Iris, jeune serveuse, redoute de croiser le regard de son chef à l’emprise malsaine, son collègue Damian cache sa nuit de défonce comme il peut tandis qu’Olive, qui ne devrait pas être là, cherche un peu de chaleur.
Tous sont sur le fil, près d’exploser, et entre deux coupures de courant, la vérité pourrait poindre et tout écraser sur son passage.
« Ce sont les rafales qui nous font dévier de notre chemin davantage que les grands vents. On peut s’adapter, planifier, endurer la persistance des vents incessants. En revanche, l’imprédictibilité des rafales ne vaut pas la peine d’être vécue. Les rafales agressives viennent tout déglinguer. C’est en quelque sorte du terrorisme. L’aspect le plus brutal de l’affaire, c’est que pendant un instant, le vent fait relâche, suffisamment longtemps pour nous inviter à fabriquer à nouveau un peu d’espoir.«
> Spécificités < - Éditions originales: Denoël - Date de parution : 04/01/2023 - Nombre de pages : 512 - Traduit de l'anglais (Canada) par Mélissa Verreault
« Les filles gentilles sont incapables d’entendre la vérité parce qu’elles sont trop habituées à qu’on leur mentent.«
Si vous aimez conjuguer vos lectures selon les saisons ou les fêtes, ce livre sera alors parfait pour vous puisqu’il prend place un 14 février. Cela se déroule lors de la Saint Valentin sur l’île méconnue de Terre-Neuve au Canada, qui se prépare à affronter une terrible tempête (dans le livre, je tiens à préciser, je ne suis pas encore médium).
Roman chorale, il m’a rappelé les excellents romans de l’auteur américain, Jonathan Franzen. Ce livre met en scène une demi-douzaine de personnes principaux (avec la même chose, en secondaires) qui ont finalement tout en quelque sorte un lien en commun. Le lecteur ne le découvre que petit à petit, pas à pas, d’abord par de minimes détails pour ensuite, se révéler au grand jour.
L’autrice canadienne, Megan Gail Coles, met en lumière des personnages meurtris, torturés, présentant de nombreuses failles, les rendant ainsi que plus banals mais surtout si humains.
Traitant essentiellement des relations humaines et de leurs complexités, ce livre aborde de nombreuses thématiques très actuelles comme la misogynie, l’homophobie, l’animosité à l’égard des autochtones, l’adultère, les violences sexuelles, …
Empreint de noirceur, ce roman se livre comme une dénonciation, bien loin des bouquins emplis de bons sentiments. Il a le mérite de tenter de faire ouvrir les yeux à ses lecteurs sur ce qui se passe, dans notre monde, au Canada en particulier mais qui pourrait très bien se dérouler en Europe, chez nous, à notre pas de porte.
Portait très sombre d’une communauté de banlieue, ce livre très dense m’a passionnée de but en blanc par son style d’écriture fort (même si très brute) pour ce premier roman aux multiples facettes.
Lu pour le site 20minutes.fr
« Les arrogants sont arrogants pour une raison : ils s’exercent en toute impunité.«