> Quatrième de couverture <
Prier Dieu, se vouer au Diable.
Du haut de ses quatre-vingt-dix ans, Gabrielle de Miremont semblait inatteignable.
Figée dans l’austérité de la vieille aristocratie catholique dont elle est l’incarnation.
Sa devise : « Ne jamais rien montrer, taire ses émotions ».
Jusqu’à ce matin-là, où un gendarme vient lui annoncer la mort de son fils. Son fils cadet, son enfant préféré, le père Pierre-Marie, sa plus grande fierté.
Gabrielle ne vacille pas, mais une fois la porte refermée, le monde s’écroule. Cet effondrement, pourtant, prend racine quelques semaines plus tôt, à la suite d’un article de presse révélant une affaire de prêtres pédophiles dans sa paroisse.
Révoltée par cette calomnie, Gabrielle entreprend des recherches.
Des recherches qui signeront sa perte. Ou sa résurrection.
> Spécificités < - Editions originales : Editions Héloïse d'Ormesson - Date de parution : 13/01/2022 - Nombre de pages : 202
Ce livre « Je suis la maman du bourreau » est l’exemple parfait qu’il ne faut pas forcément qu’un livre compte un très grand nombre de pages pour délivrer un message puissant et offrir un roman sensible. Il ne compte peut-être que 202 pages mais David Lelait-Helo est parvenu à transcrire l’essentiel en faisant une économie des mots mais dans un style très élégant.
Comme vous devez le savoir, je me méfie souvent lorsqu’une histoire est contée par un personnage féminin alors que le livre est écrit par un homme et inversement. J’ai toujours peur que l’attribution des émotions ne soit stéréotypé et à côté de la plaque. En lisant « Je suis la maman du bourreau », j’ai eu l’impression d’entendre l’histoire qui m’était faite au creux de l’oreille par une femme ayant réellement vécu les faits et me narrant son vécu personnel.
Même si je dévore les livres tout au long de l’année, peu d’entre eux parviennent à me chambouler que ce soit par leur contenu ou par la forme. Dans le cas présent, il a réussi dans les deux sens. D’abord, parce que j’ai énormément apprécié l’intrigue. Ensuite, parce que j’ai adoré dès les premières pages, le style d’écriture de l’auteur. J’ai trouvé celui-ci particulièrement raffiné, ajusté parfaitement à celui que l’on s’attendrait de la protagoniste principale, en la personne de Gabrielle de Miremont. Mais pas seulement, je dirais même.
Cette façon qu’a David Lelait-Helo est remarquable par cette appropriation de son personnage principal et par les émotions qu’il parvient à dégager par les mots. Cette audace qu’il a eu d’opter pour un point de vue bien souvent oublié en littérature, que celui de la mère d’un responsable/ d’un coupable, a été fait avec justesse et pertinence.C
Vous l’aurez donc compris par ces quelques phrases. « Je suis la maman du bourreau » est l’un de mes coups de coeur de cette année. Il m’a, en tout cas, donné l’envie de lire les autres bouquins de l’auteur, David Lelait-Helo, un nom que je ne risque pas d’oublier…
Je remercie les Editions Héloïse d’Ormesson pour leur confiance.
« (…) les lettres jamais envoyées sont évidemment les plus dangereuses, je le sais. elles dévoilent des mots que leur abandon a moisis et transpirent d’un venin dont le temps décuple les effets. Elle m’a empoisonnée sur-le-champ.«
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