> Quatrième de couverture <
Les enquêtes de Gojin, avocat de l’ombre
Au premier étage d’une résidence paisible de Séoul, on découvre deux corps dans un appartement : la jeune femme qui vivait là a été assassinée d’un coup de poinçon ; son voisin – un type qui lui tournait autour depuis quelque temps – a été poignardé.
Puisque le principal suspect gît à côté de la victime, il faut chercher ailleurs. Et, pour l’inspecteur Lee Yuhyeon, dans ce bâtiment ultra-sécurisé le coupable ne peut être que le gardien. Ainsi, il boucle son enquête et l’accuse du crime. Mais au moment du procès rien ne se passe comme prévu, et l’affaire vire au fiasco !
Lee Yuhyeon compose alors un numéro et entend un rire familier et moqueur au bout du fil, celui de Gojin, « l’avocat de l’ombre ». Ensemble, ils vont tout reprendre depuis le début. Car chacun dans cet immeuble pouvait avoir quelque raison de commettre ce double meurtre…
> Spécificités < - Editions originales : Matin Calme - Format "Poche" : Harper Collins Poche - Date de parution originale : 04/06/2020 - Format "Poche" : 02/03/2022 - Nombre de pages : 203 - 256 - Traduit du coréen par Kyungran Choi et Delphine Bourgoin
« Le portrait de la Traviata » est le premier tome d’une série consacrée à l’avocat Gojin initiée par Do Jinki, auteur sud-coréen. J’ai débuté mon immersion dans la littérature noire coréenne il y a un peu moins de deux ans et je n’avais pas été conquise. Mais après avoir dévoré plusieurs séries originaires du Pays du matin frais, j’ai décidé de lui laisser une seconde chance.
C’est ainsi que, plutôt cette année, j’avais lu « C’est pour mieux te manger » de Kim Ji-Yeon, paru aux Editions Matin Calme, qui avait su, cette fois, me séduire par une écriture stylistique très particulière et une construction assez singulière par rapport à mes lectures habituelles (vous pouvez retrouver ma chronique sur mon blog).
Mais revenons-en au livre « Le portrait de la Traviata », le bandeau annonce la couleur en présentant son auteur, Do Jinko, comme le prodige coréen du roman à énigme. Dans cette seconde incursion dans le polar coréen, j’ai retrouvé cette façon propre à ces auteurs d’agencer leur intrigue, qu’elle prenne la forme d’une enquête policière ou non.
Une deuxième similitude que j’y ai trouvée est la syntaxe des phrases et le style. Sans être du tout péjorative par l’emploi de l’adjectif, j’ai relevé une façon « simpliste » ou très « factuelle » de décrire les choses et les événements. J’ai l’impression qu’il s’agit d’un idiome propre à la littérature coréenne, sans que cela soit pour me déplaire. Cela me change beaucoup de mes lectures habituelles en matière de culture anglo-saxonne ou francophile.
Au final, je n’ai que peu découvert le pays, puisque l’enquête se concentre dans un huis-clos au sein d’un immeuble à appartements mais la forme originale du récit a fait que j’ai mis de côté et laissé à plus tard cette aspiration de pédagogie.
Au sujet du titre, quelque peu « cosmopolite » au regard de l’origine de l’auteur et du contenu en lui-même du livre, vous serez peut-être un brin perplexe, comme j’ai pu l’être n’ayant su associer le livre au titre de manière superficielle. Si cela n’est pas le cas, n’hésitez pas à m’en faire part 🙂
Le tome deux de cette série est paru chez Matin Calme, en février. Ayant déjà dans ma pile à lire ces secondes aventures de l’avocat Gojin, « Mortel Motel », je vous en parlerai très bientôt.
Je remercie les Editions Harper Collins pour leur confiance.