> Quatrième de couverture <
Par un fébrile soir d’été, quatre anciens camarades de lycée désormais trentenaires se trouvent par hasard réunis à New Canaan, la petite ville de l’Ohio où ils ont grandi.
Bill Ashcraft, ancien activiste humanitaire devenu toxicomane, doit y livrer un mystérieux paquet. Stacey Moore a accepté de rencontrer la mère de son ex-petite amie disparue et veut en profiter pour régler ses comptes avec son frère, qui n’a jamais accepté son homosexualité. Dan Eaton s’apprête à retrouver son amour de jeunesse, mais le jeune vétéran, qui a perdu un œil en Irak, peine à se raccrocher à la vie. Tina Ross, elle, a décidé de se venger d’un garçon qui n’a jamais cessé de hanter son esprit.
Tous incarnent cette jeunesse meurtrie et désabusée qui, depuis le drame du 11-Septembre, n’a connu que la guerre, la récession, la montée du populisme et l’échec du rêve américain. Chacun d’entre eux est déterminé à atteindre le but qu’il s’est fixé.
> Spécificités < - Editions originales : Albin Michel dans la collection Terres d'Amérique - Format "Poche" : Le Livre de Poche - Date de parution originale : 19/08/2020 - Format "Poche" : 05/01/2022 - Nombre de pages : 560 - 640 - Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Charles Recoursé
Roman choral, c’est une véritable plongée dans l’Amérique profonde qu’offre Stephen Markley. Étalées sur plus de 560 pages, ce sont les vies de jeunes, nés après le 11 septembre 2001, comme il en existe des millions mais que l’auteur décrit avec noirceur et réalisme.
Quatre anciens élèves d’une ville fictive (New Canaan, Ohio) se retrouvent, plus de 10 ans après avoir terminé le lycée, lors d’une soirée où chacun a des finalités propres. Mêlant passé et présent, le livre ne se déroule que sur une période de 12 heures et est divisé en 4 parties, chacune consacrée à l’un des protagonistes.
C’est le genre de livre qui me transporte aisément et dont j’admire la construction intelligente et travaillée. Si je dois attirer un point auquel il faut faire attention est la pléthore de personnages (secondaires pour la plupart) mais dont il n’est parfois pas facile de s’y retrouver.
Paru lors de la rentrée littéraire de 2020, on ne peut que constater le talent indéniable dont fait preuve Stephen Markley par ce premier roman aussi puissant et abouti. Ce n’est pas pour rien qu’il a été lauréat du Grand Prix de Littérature Américaine de 2020.