> Quatrième de couverture <
Elle a tout vu, mais faut-il la croire ?Séparée de son mari et de leur fille, Anna vit recluse dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bêtabloquants et de vieux polars en noir et blanc. Quand elle ne joue pas aux échecs sur internet, elle espionne ses voisins. Surtout la famille Russell – un père, une mère et un adorable ado –, qui vient d’emménager en face. Un soir, Anna est témoin d’un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de sa raison?
– Spécificités – * Editions: Presses de la Cité * Paru le 18/02/2018 * Nombre de pages : 528
Dans les genre « très bon premier roman », l’américain A.J. Finn a placé la barre très haute. Après un thriller à huis-clos de la sorte, il devra mettre les bouchées doubles. Je suis tout simplement bluffée par son talent développé dans ce premier bouquin. Suspens, faux-semblants, retournements de situation à 360 degrés, rien ne manque dans ce livre.
Anna, agoraphobe depuis un peu plus d’un an, se terre dans sa grande maison bourgeoise d’Harlem. Sa seule distraction est d’épier ses voisins et plus particulièrement, la famille Russell. Chaque membre de cette famille lui offre un accès sur le monde extérieur. Jusqu’au jour où Anna pense être le témoin d’un meurtre. A-t-elle vraiment vu quelque chose? Aurait-elle été victime d’une hallucination due à son cocktail médicamenteux quotidien? Pourquoi absorbe-t-elle d’aussi grande quantité d’alcool et de drogues au fil des jours qui passent? Pourquoi n’ose-t-elle plus sortir de chez elle?
Au premier tiers du livre (qui compte quand même plus de 500 pages), j’étais quelque peu perplexe car je n’arrivais pas à éprouver une quelconque empathie pour Anna, l’héroïne principale. Avec ses nombreuses addictions (alcool, médicaments en tout genre,…), son auto-destruction me semblait inévitable.
L’ambiance lourde mise en place ne peut que vous oppresser au point de vouloir ouvrir toutes vos portes et fenêtres. L’agacement que je ressentais à son égard a su me faire douter un tantième de secondes. Il faut attendre très longtemps avant que A.J. Finn ne nous donne des réponses à nos multiples questions.
Et puis, tout à coup, l’auteur se dit que ça serait bien de jouer avec nos nerfs, pauvres lecteurs, de nous empêcher de déposer son livre, quitte à manquer de sommeil (merci pour les cernes) ou à (presque) rater l’arrêt de son train (ouf, il en fût moins une). A chaque fois que je pensais avoir trouver la clé de l’histoire, j’en étais en fait à des millions d’années-lumières.
Quant au final, alors là, je ne m’y attendais pas le moins du monde. Les dernières pages dévoilant le dénouement de l’histoire m’ont laissée totalement pantoise (pour éviter d’utiliser une expression un peu plus vulgaire, si vous voyez ce que je veux dire). Bref, ce fut une lecture très addictive.
Merci beaucoup aux éditions Presses de la Cité pour leur confiance en m’ayant octroyé l’opportunité de découvrir un auteur très prometteur qui – j’espère – n’en restera pas là!
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