> Quatrième de couverture <
Dans la nuit, elle regagne son hôtel après ce dîner avec un amour de jeunesse, retrouvé vingt ans plus tard. Elle se sent légère, grisée par la promesse de cette nouvelle aventure. Mais quatre jeunes hommes s’arrêtent soudain devant elle. Des mots échangés, une insulte, un regard qui refuse de se baisser. Ils repartent. On pourrait dire que rien ne s’est passé et pourtant demeure en elle une angoisse sourde.
Son trouble grandit quand le corps d’une jeune fille est retrouvé le lendemain dans le même quartier.
Pourquoi se sentir coupable de cette mort ? Qu’est-ce qui lui a permis, à elle, de gagner ce combat ? Pourquoi lui trotte dans la tête le soupçon indigne de n’avoir pas été assez désirable ?
> Spécificités < - Editions originales : La Manufacture De Livres - Date de parution : 06/01/2022 - Nombre de pages : 200
« La femme d’après » d’Arnaud Friedmann a l’originalité de présenter l’histoire d’une non-agression, a contrario de nombreux autres livres. Sur une période de deux ans, toujours à Montpellier, on évolue avec l’héroïne principale, jamais nommée, marquée par une convergence fortuite, qui se termina en drame pour une jeune fille.
L’auteur a choisi de se concentrer sur le choc, sur le traumatisme psychologique engendré par une rencontre imprévue qui se conclut pour l’une en une agression verbale et en un meurtre pour une autre.
Lorsqu’un auteur masculin se met à la place d’une héroïne pour en conter son histoire, c’est toujours un peu dangereux car les sentiments risquent d’être exacerbés ou à l’inverse minimisés au regard de la réalité, surtout si le lecteur se trouve être une femme.
Pourtant, Arnaud Friedmann s’interroge avec pudeur et empathie quant au destin de ce qui peut arriver à une femme et à la façon dont elle doit continuer à vivre. Ce qui ne dure qu’un faible éventail de minutes occasionne une obsession lancinante modifiant son destin et ce, malgré le fait qu’il n’y a aucune trace visible.
Roman noir sur le regard de soi mais aussi quant à la force et à l’impact de celui des autres sur un individu, Arnaud Friedmann traite – au travers d’un fait divers – la mécanique de l’agression avec une plume efficace, sans détails inutiles. C’est toute une réflexion qui est mise en place avec comme point d’orgue, la condition féminine d’une héroïne mature.
Les dernières pages du récit vous feront connaître une accélération soudaine, menant à un dénouement fou, vous permettant enfin de reprendre votre souffle.
Je remercie les Editions La Manufacture de Livres pour leur confiance.