> Quatrième de couverture <
Mariée et mère de deux enfants, Anne Leroy ne s’est jamais remise de l’arrestation de son père en 1984, l’année de ses dix ans. Alors que la famille menait une vie rangée dans la campagne normande, à quelques kilomètres d’Omaha Beach, Jacques Leroy a été condamné à quinze ans de prison pour le meurtre de Louise Adams, l’épouse d’un général américain venu assister au quarantième anniversaire du Débarquement.
Trente ans après le drame, Anne est en vacances sur les lieux de son enfance, lorsqu’un incident rouvre ses blessures et la pousse à mener une enquête sur les origines du crime de son père. Mais les témoins se montrent réticents, et la parole peine à se libérer.
Et si les racines de cette tragédie étaient plus anciennes ? Anne va devoir démêler les fils d’une histoire familiale tourmentée qui la ramènera aux temps troublés de l’Occupation allemande.
> Spécificités < - Editions originales: Editions du Rocher - Date de parution : 09/03/2022 - Nombre de pages : 288
Rien qu’en voyant la couverture, j’ai été attirée par ce livre. L’effet d’optique a eu une forte force d’attraction sur moi. Ensuite, la quatrième de couverture m’a proposé une histoire, pleine de mystères comme j’adore en lire. Finalement, ces deux premiers signes ont été révélateurs d’un premier roman qui m’a beaucoup plu.
Allier enquête et Seconde Guerre Mondiale est un risque car cela s’est déjà fait et le lecteur peut vite s’en retrouver lasser. Pour ma part, cela n’a pas du tout été le cas et je me suis vite laissé embarquée dans cette intrigue complexe basée sur des non-dits, les mensonges et les nombreux secrets de famille.
Anne Leroy est une femme assez basique, sauf qu’en 1984, son père a été arrêté et condamné pour le meurtre de la femme d’un général américain qui s’était rendue en France pour les commémorations du débarquement de 1945 : Louise Adams. Alors qu’elle revient dans la région de son enfance à l’occasion de vacances familiales, les souvenirs d’Anne reviennent à la surface et elle décide d’enfin faire la lumière sur ce qui s’est réellement en 1984, alors qu’elle n’avait que 10 ans.
Par le résumé, on se doute que les secrets familiaux que l’on croyait enterrés vont doucement refaire surface. Bien entendu, la personnage principale, Anne, le fait pour l’honneur de sa famille mais aussi pour tenter de se reconstruire car cette fameuse année 1984 a fait éclater bien plus que sa famille.
Bien que présenté de la sorte, ce roman ne semble pas multiplier les originalités. Pourtant, il est parvenu à me plaire et à me captiver. J’ai aimé la façon dont l’« enquête » est menée par une des personnes touchées par le drame mais aussi par le fait qu’elle n’est pas parfaite. Anne est une personne assez commune, assez effacée. Mais au fil des pages, elle se révèle, tout comme les faux-semblants auxquels elle a été confrontée depuis son enfance.
A travers la période sombre de la collaboration lors de la Seconde Guerre Mondiale, c’est une page historique présentant encore de nombreuses zones d’ombres et dont j’ai apprécié la façon dont l’auteure l’a incorporée.
Laura Carrère offre ainsi un roman « policier » très agréable à lire et qui se dévore assez vite. Le style est très fluide et la plume somme toute attrayante. Les indices sont disséminés doucement, sans précipitation.
Voilà un premier roman qui plaira aux détectives en herbe qui aiment retrouver des éléments historiques dans leurs lectures. Laura Carrère est une auteure française, dont le nom est à retenir !
Je remercie les Editions du Rocher pour leur confiance.