> Quatrième de couverture <
À l’aube du XXe siècle, des hommes intrépides bâtissent la mythique route One, balcon sur l’océan Pacifique qui longe la côte ouest des États-Unis, de la Californie du Sud aux confins du Canada. Mais le destin du jeune ingénieur chargé de tracer la voie sur ces terres sauvages va croiser celui du dernier grand propriétaire terrien de Big Sur, mormon polygame à la fortune mystérieuse, prêt à empêcher toute intrusion dans son domaine et préserver ses secrets.
La construction de la route One, c’est aussi la parabole de la fin d’un monde, poussé dans les oubliettes de l’Histoire par un autre. Le XXe siècle et ses machines rugissantes remplacent le XIXe siècle, la pelle mécanique chasse le grizzly. À l’autre bout de l’Amérique, la dernière route part à l’assaut des falaises du Pacifique et met le point final à la conquête de l’Ouest.
> Spécificités < - Editions originales : Seuil - Date de parution : 06/05/2022 - Nombre de pages : 320
Michel Moutot est un conteur hors pair ! Je l’avais découvert dans un de ses précédents ouvrages : « Séquoias », de 2018, qui m’avait fourni une bonne dose d’aventures de deux frères, chasseurs de baleines, courant 19ème siècle. C’était à la fois une épopée dans le temps mais aussi dans l’espace. Le livre avait d’ailleurs remporté tous les suffrages et reçu le Grand Prix des Lecteurs de L’Actu Littéraire, édition 2018, pour lequel j’étais membre du jury. Vous pouvez retrouver ma chronique sur mon blog.
Lorsqu’on m’a proposé de découvrir son dernier livre, « Route One », j’ai bien entendu foncé ! Cette fois-ci, c’est en Californie qu’il nous transporte, courant 20ème siècle, lors de la construction de la route, longeant l’Océan Pacifique, le long de falaises abruptes. On l’a tous déjà vue dans l’un ou l’autre film ou série mais très peu de gens en connaissent ses origines. Michel Moutot emmène ses lecteurs pour une grande expédition sur plus de 300 pages.
Encore une fois, j’ai retrouvé tout le talent dont il fait preuve, dans ses descriptions tant pour les paysages que pour les hommes. C’est une véritable immersion dans la construction de cette route tentaculaire que l’on vit, même si nous n’en sommes que lecteurs. Au final, c’est comme si nous y avions nous-mêmes participé.
L’auteur ne se cantonne pas au bâti seul, mais c’est aussi tout ce qui l’entoure qui l’intéresse et qu’il nous confère. Je suis à chaque fois subjuguée par le travail de recherches en amont qui doit être fait pour donner un bouquin de cette qualité, où les détails aussi bien techniques que l’atmosphère qui régnait durant ses années sont apportés.
Le style fluide fait que le lecteur ne voit pas les pages qui passent et pourtant, c’est un récit très dense et très fourni. Rien n’est omis et on ne peut que s’étonner par la clarté des faits comme si Michel Moutot avait d’une façon ou d’une autre lui-même assisté à l’édification de cette route.
Encore une fois, j’ai été charmée par ce nouveau livre de Michel Moutot. Si vous cherchez à la fois l’aventure et le dépaysement, ce livre est fait pour vous !
Je remercie les Editions Seuil et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée.