« On ne devrait jamais fouler l’enfer tant qu’on est encore en vie. »
> Quatrième de couverture <
» Le gamin a Douve dans les veines. »
Cette phrase, prononcée par son père quand il n’était encore qu’un enfant, l’inspecteur Hugo Boloren ne l’a jamais oubliée. Alors quand il apprend qu’un meurtre a eu lieu à Douve, il y voit un signe. Son père est mort, l’Alzheimer a dilué les souvenirs de sa mère ; c’est sa dernière chance de comprendre en quoi ce village perdu au milieu d’une forêt de sapins lui coule dans les veines.
Tout ce qu’il sait, c’est que son père, policier lui aussi, a été envoyé à Douve il y a quarante ans pour enquêter sur la fuite médiatisée d’un Islandais accusé de meurtre, et que sa mère, journaliste, l’a accompagné pour écrire un livre sur l’affaire.
Que s’est-il passé là-bas et pourquoi ont-ils toujours refusé d’en parler ?
Armé du livre écrit par sa mère, Hugo Boloren va plonger dans ce village peuplé d’habitants étranges, tous unis par un mystère qui semble les hanter. Au fil de son enquête, une question va bientôt s’imposer : et si le meurtre qui a récemment secoué le village était lié au séjour de ses parents, quarante ans plus tôt ?
> Spécificités < - Editions originales : Hugo Thriller - Format "Poche" : J'ai Lu - Date de parution : 07/01/2021 - Format "Poche" : 02/03/2022 - Nombre de pages : 298 - 320
J’avais vu passer ce thriller « Douve » lors de sa parution en format broché chez Hugo Thriller. Comme d’habitude, par manque de temps, je ne l’avais pas lu. Maintenant que le deuxième roman de Victor Guilbert parait (toujours aux Editions Hugo Thriller), « Terra nullius » avec un personnage récurrent (celui de Hugo Boloren) je me suis dit que c’était enfin l’occasion de m’y plonger. Et là me vient une seule question : mais pourquoi ai-je donc attendu si longtemps ?!
« Douve » est le parfait roman d’ambiance. Son auteur, Victor Gilbert, installe un climat empli de mystères, sombre et humide dans ce coin enfoui de France, au fin fond de tout, et qui ne mène à rien. Ce thriller est un excellent huit-clos français où l’intrigue est finement maîtrisée.
On se retrouve donc dans ce petit village, bien loin de toute grande ville et où les secrets sont nombreux. Les habitants vivent en quasi complète autarcie et cachent bien des choses. L’arrivée d’Hugo Boloren, dont l’histoire des parents est intimement liée à ce village, est vue d’un très mauvais oeil.
Le personnage de l’inspecteur de police Boloren est vraiment bien composé. Je m’y suis assez vite attachée car il est loin d’être parfait et ses failles ne le rendent que plus humain.
Rien que l’ambiance m’a fait frissonner de plaisir. Les chapitres courts font que le suspens grandit crescendo et les pièces du puzzle se mettent alors petit à petit en place. Il ne faut pas beaucoup de pages pour que l’auteur installe son histoire et ce, efficacement. L’écriture fluide est vraiment très agréable à découvrir.
Voilà encore une lecture que j’ai énormément appréciée. Etant donné la présence d’un personnage récurrent en la personne de l’inspecteur Boloren, je ne peux donc que vous conseiller ardemment de lire chronologiquement cette série.
Me lançant dans le nouveau livre de Victor Guilbert, « Terra nullius », je vous invite à découvrir, sur mon blog, très prochainement ma chronique de ce second bouquin.
Je remercie les Editions J’ai Lu pour leur confiance.
« (…) Mentir, ce n’est pas chercher à faire passer le faux pour du vrai. C’est convaincre la personne à qui on ment qu’on le fait parce qu’on n’a pas le choix, que c’est la meilleure réponse pour tout le monde. Le mensonge n’a pas d’importance, c’est être pris pour une conne qui l’est. (…) ».