> Quatrième de couverture <
En 1888, un agent de commerce nommé Kurtz embarque pour le Congo avec la mission officielle de rédiger un mémoire sur la dimension » philanthropique » de la colonisation.
Laissant derrière lui sa fiancée Virginia, il espère faire fortune en pillant pour le compte de son gouvernement les ressources en ivoire du nouvel Eldorado africain. À Léopoldville, il fait connaissance avec Moreau, un explorateur français en compagnie duquel il remonte le fleuve Congo.
Déjà éprouvés par la cruauté de certaines coutumes locales et la sauvagerie des colons envers les indigènes, ses idéaux philanthropiques achèvent de s’écrouler peu après sa prise de poste au cœur de la forêt. La tribu qui l’accueille ne collabore pas, l’ivoire tarde à arriver et les trois soudards qui l’accompagnent prennent le commandement.
Épuisé, affaibli par la fièvre, sa raison vacille, et c’est dans un accès de folie irréversible qu’il tue ses propres compatriotes, avant de tomber dans une obscure transe chamanique. Quand il revient à lui, les sauvages ont fait de lui un dieu vivant. Enivré par son nouveau statut, Kurtz tourne définitivement le dos à la civilisation. Mais il retrouve Moreau sur sa route, qui prétend avoir enfin percé le mystère de l’origine de la vie et lui dévoile une vérité innommable : un secret gardé par la forêt depuis la nuit des temps, qui jette une lumière inattendue sur son étrange destin.
> Spécificités < - Editions originales : Editions Julliard - Date de parution : 03/02/2022 - Nombre de pages : 192
Cette histoire écrite sous la forme d’un journal (sans qu’il n’en ait pris la forme physique) se situe durant les années les plus sombres du colonialisme belge en Afrique et plus spécifiquement, au Congo.
J’ai particulièrement bien voyagé durant les deux premiers tiers du bouquin dont l’atmosphère très noire s’alliait parfaitement au titre choisi par son auteur, Joseph Denize.
J’ai fortement apprécié le réalisme avec lequel l’auteur décrit ses décors dans la moiteur ambiante du Congo. Les descriptions sont claires et ne font pas des dizaines de lignes ou de pages, ce qui aurait pu plomber le livre ou à tout le moins, alourdir l’histoire. Le livre comptant un peu moins de 200 pages, il s’en est tenu à l’essentiel.
Joseph Denize accorde aussi une part importante à la psychologie de son personnage principal, Kurtz, qui – au fil du fleuve – perdra ses repères et son esprit. La plume de l’auteur est fluide et agréable. Narrer l’histoire au travers de la voix de son héros à la première personne du singulier permet aux lecteurs de s’immerger au plus fort.
Cependant, l’auteur m’a perdue par la dernière partie de son récit. Je dois admettre qu’ayant un esprit fort cartésien, l’univers de H.P. Lovecraft ne transcende pas plus que cela. Je suppose que c’est la principale raison pour laquelle je ne pense pas avoir compris ce que l’auteur souhaitait transmettre comme final et comme message. Je n’étais finalement pas prête à « vivre » ce côté fantastique, qui apparaît assez soudainement et tardivement.
Bref, tout cela m’a bien déroutée et j’ai eu l’impression de ne pas avoir compris et savouré cette dernière partie à sa juste valeur… Cela m’a trotté à l’esprit durant plusieurs jours mais ne suis pas arrivée à en saisir les subtilités.
Tout cela n’a pourtant pas gâcher tout le plaisir ressenti durant cette lecture. Par contre, n’hésitez pas à le lire et à revenir vers moi si vous comprenez mieux cette ultime partie, qui m’a laissée quelque peu dubitative et sur ma faim.
Je remercie les Editions Julliard pour leur confiance.
« Ecris, c’est là que tu trouveras une réponse à tes questions : au bout des mots ».