> Quatrième de couverture <
Quoi de plus désarmant que de regarder un nouveau-né s’endormir dans vos bras… Mais êtes-vous certain qu’il se réveillera ?
L’homme remonte l’escalier de la cave. Il a la démarche saccadée d’un automate brisé et tient dans ses mains deux petits sacs-poubelles recouverts de cristaux de givre. La dernière vision qu’il aura avant de plonger dans le néant restera éternellement gravée dans sa mémoire : du sac noir a glissé une chose atroce, innommable.
Michel Béjart rêve d’une existence heureuse avec son fils Hadrien, mais tous deux ne guériront jamais du drame familial survenu quinze ans plus tôt. Une macabre découverte qui a brisé leur vie pour toujours. Michel essaie de se reconstruire au sein de la fondation Ange qu’il a créée pour la protection de l’enfance, et tente de surmonter son chagrin et sa culpabilité auprès d’une poupée » reborn « , étrange bébé plus vrai que nature, qu’il chérit quotidiennement.
Un matin, la commissaire Jeanne Muller débarque à la Fondation. Des nouveau-nés ont été enlevés, et un vent de panique souffle sur les maternités parisiennes. Pourquoi Michel s’inquiète-t-il soudainement ? Les disparitions auraient-elles un lien avec la Fondation? En investiguant au coeur de cette institution tout entière tournée vers la parentalité, Jeanne ne tardera pas à comprendre ce que l’arrivée d’un enfant peut provoquer dans notre société, dans nos foyers et dans nos esprits. Le meilleur comme le pire…
> Spécificités < - Editions : Plon - Date de parution : 23/09/2021 - Nombre de pages : 334
François-Xavier Dillard est un auteur français de littérature noire que je suis depuis ses débuts et son deuxième roman, « Fais-le pour maman ». Depuis, c’est à chaque fois le coup de foudre. Son dernier, « L’enfant dormira bientôt » ne déroge pas à la règle même si je dois avouer un écart de conduite avec son avant-dernier thriller, « Prendre un enfant par la main », que je n’ai pas encore lu (Honte sur moi!). Mais je vous rassure, je vais réparer cette petite incartade le plus rapidement possible.
Comme vous pourrez le constater par les titres de ses romans, l’auteur, François-Xavier Dillard a en commun un thème, l’enfance, qu’il traite sous toutes ses formes. Attention, on est bien dans le thriller et roman noir, bien loin des contes pour enfants. Dans ce dernier opus, il est question de kidnapping de nouveaux-nés et de protection à l’enfance.
On retrouve la commissaire Jeanne Muller à la Brigade de Protection à l’Enfance qui est déjà apparue dans sa précédente oeuvre mais si vous ne ne l’avez pas lu comme moi, rassurez-vous, cela ne vous posera aucun problème car ils peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre.
Comme à chacun de ses livres, l’accent est mis sur le suspens et sa montée en puissance. Par des chapitres courts, le rythme est vraiment soutenu dans l’enquête policière. A côté de la principale idée concernant ces rapts de bébés, il y a tout un univers qui empêche les temps morts (qu’aurait pu connaître le livre) mais qui sont en fait totalement absents, pour notre plus grand plaisir. C’est au total trois intrigues démoniaques qui composent un seul et même bouquin et qui vous tiendront en haleine. En plus de cette ambiance tenue, l’auteur démontre qu’il ne faut jamais se fier aux apparences par un style d’écriture incisif et accrocheur. Additionnez tout cela à des rebondissements et un final surprenant, vous aurez là un de mes coups de coeur de cet automne en littérature noire.
Voilà encore un livre qui vous sera difficile de lâcher, quand vous l’aurez commencé. Vous ne pourrez pas me reprocher de ne pas vous avoir averti si une ou plusieurs nuits blanches vous arrivent une fois les premières pages tournées.
Je tiens à saluer la magnifique couverture du livre (création d’Axel Mahe) qui est en totale adéquation avec ce livre.
Je remercie les Editions Plon et Babelio pour cette aventure des Experts du Polar.