Littérature blanche
« Le cerf-volant » de Laetitia Colombiani aux Editions Grasset, 208 p.
Après le drame qui a fait basculer sa vie, Léna décide de tout quitter. Elle entreprend un voyage en Inde, au bord du Golfe du Bengale, pour tenter de se reconstruire. Hantée par les fantômes du passé, elle ne connait de répit qu’à l’aube, lorsqu’elle descend nager dans l’océan Indien. Sur la plage encore déserte, elle aperçoit chaque matin une petite fille, seule, qui joue au cerf-volant.
Un jour, emportée par le courant, Léna manque de se noyer. La voyant sombrer, la fillette donne l’alerte. Léna est miraculeusement secourue par la Red Brigade, un groupe d’autodéfense féminine, qui s’entraînait tout près. Léna veut remercier l’enfant. Elle découvre que la petite travaille sans relâche dans le restaurant d’un cousin, qui l’a recueillie et l’exploite. Elle n’a jamais été à l’école et s’est murée dans un mutisme complet. Que cache donc son silence ? Et quelle est son histoire ?
Aidée de Preeti, la jeune cheffe de brigade au caractère explosif, Léna va tenter de percer son secret. Jadis enseignante, elle se met en tête de lui apprendre à lire et à écrire. Au cœur de ce monde dont elle ignore tout, commence alors une incroyable aventure où se mêlent l’espoir et la colère, la volonté face aux traditions, et le rêve de changer la vie par l’éducation… La rencontre inoubliable et réparatrice entre une femme, une jeune fille et une enfant au milieu d’une Inde tourmentée.
« La dame d’argile » de Christiana Moreau aux Editions Préludes, 320 p.
Sabrina, restauratrice au musée des beaux-arts de Bruxelles, sort d’une rupture amoureuse et vient de perdre sa grand-mère Angela. Dans la maison qu’elle a vidée de ses effets personnels, la jeune femme a découvert une magnifique sculpture en argile représentant un buste de femme, signée de la main de Costanza Marsiato. Le modèle n’est autre que Simonetta Vespucci, qui a illuminé le Quattrocento italien de sa grande beauté et inspiré les artistes les plus renommés de l’époque.
Qui était cette mystérieuse Costanza, sculptrice méconnue ? Comment Angela, italienne d’origine modeste, obligée d’émigrer en Belgique après la Seconde Guerre mondiale, a-t-elle pu être en possession d’une telle œuvre ?
Sabrina décide de partir à Florence pour en savoir plus. Une quête qui est aussi celle de ses origines, sur la terre de ses ancêtres qui, elle le sent, l’appelle plus fortement que jamais.
« L’Elégant » de Barthélémy Desplats aux Editions Grasset, 180 p.
Biarritz était devenu le lieu de rendez-vous d’Antoine et son père. L’un aimait surfer, et l’autre le regardait. Leur histoire commune, fragilisée par l’éloignement et la rancœur, se reconstruisait grâce à ces moments passés dans le Sud-Ouest.
Mais cette année-là, les tempêtes de printemps ferment les terrasses et bousculent l’Océan autant que leurs habitudes. Brusquement, ils décident de prendre la route qui les mènera en Espagne et jusqu’à Nazaré, au Portugal, surfant sur leurs souvenirs et remontant le temps. Nostalgique et électrique, ce parcours imprévu leur réserve des rencontres et des révélations.
Entre pudeur et humour, Antoine et son père apprennent à se connaître et à se parler. À la fin du voyage, le destin s’accélère, et ce périple initiatique devient celui de toute une vie.
« Le rêve australien » de Guillaume Besson aux Editions JC Lattès, 320 p.
Trois jeunes Français, prisonniers de l’échec, s’enfuient pour cette planète étrange qu’est l’Australie, comme les jeunes détenus anglais envoyés au bagne deux siècles plus tôt. Le Rêve australien suit les chemins de Pierre, menuisier désoeuvré, de Valentin, étudiant déprimé, et d’Elsa, hédoniste angoissée, en quête de liberté à la lisière de la Terre. Surfeurs nationalistes, aborigènes coincés entre les temps, exil au fin fond du bush…
Ils vont devoir surmonter les aléas de l’amour et déchiffrer les esprits du désert pour se défaire à leur tour des chaînes de leur passé.
Loin de la grisaille française, de champs d’ail en auberges enfumées, une génération gâtée cherche un sens à son existence dans l’insouciance ou l’extase. Fuyant les responsabilités, en quête de paradis artificiels, elle revendique son droit au bonheur. L’île des anciens reclus peut devenir celle des élus.
Littérature noire
« La fille du président » de Bill Clinton et James Patterson aux Editions JC Lattès, 496 p., traduction de Dominique Defert.
Tous les présidents font des cauchemars. Celui-ci va se réaliser. Matthew Keating, ex-Navy SEAL et ancien président des Etats-Unis, a toujours ardemment défendu sa famille et son pays. Lorsqu’un terroriste kidnappe Melanie, sa fille adolescente, il se lance dans une opération qui sera l’épreuve de sa vie – celle d’un chef politique, d’un soldat et d’un père. Tout est exact, jusque dans les moindres détails…
car l’un des auteurs est le président Bill Clinton. Le suspense ne retombe jamais… car l’autre auteur est le grand James Patterson.
« Le Club Aegolius » de Lauren Owen aux Editions Actes Sud, 560 p., traduction d’Emmanuel Ertel.
Angleterre, 1892. Après avoir quitté son Yorkshire natal pour suivre des études à Oxford, James Norbury, un jeune et timide aspirant poète, décide de s’installer à Londres, où il fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Une nuit, il disparaît sans laisser de trace. Ébranlée, sa sœur Charlotte quitte le manoir familial, bien déterminée à le retrouver.
Dans la ville lugubre qui l’accueille, elle découvre un monde secret et à la marge, peuplé de personnages et de créatures : une ancienne funambule devenue justicière ; des gamins des rues à l’âme ancienne ; le glaçant “Docteur Couteau”, et bien d’autres encore.
La réponse à la disparition de James semble se trouver derrière les portes d’une mystérieuse institution : le club Aegolius, dont les membres incluent les dandys et gentlemen les plus dangereux d’Angleterre… Accompagnée d’un duo de chasseurs hors du commun et d’un millionnaire américain, Charlotte réussira-t-elle à sauver son frère d’un mal dont elle ne parvient pas elle-même à comprendre les diaboliques mécanismes et les terribles conséquences ? Porté par une langue parfaitement ciselée et un classicisme gothique tout victorien, « Le Club Aegolius » regorge de merveilleuses inventions, tout en jouant sur les différents composants et codes de l’imaginaire vampirique et horrifique.