Littérature blanche
« Summer mélodie » de David Nicholls aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 600 p. traduction de Valérie Bourgeois.
Quoi de plus bouleversant, de plus délicat, de plus amer qu’un premier amour ?
Eté 1997. Son père dépressif et alcoolique, sa mère partie avec sa sœur : les vacances de Charlie, 16 ans, s’annoncent bien mornes… L’adolescent passe ses journées à bicyclette, ou à lire dans les champs – quand apparaît Fran Fischer. Une tornade de beauté dont il ne sait qu’une chose : la jeune fille pratique le théâtre en amateur. Pour la revoir, il bravera tous ses doutes et son manque de confiance en lui pour intégrer la petite troupe. À lui, Shakespeare et le cœur de Fran – la mélodie des premières fois, comme un refrain qu’on n’oublie pas…
« Les roches rouges » d’Olivier Adam aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 240 p.
Il y a des vies comme des pièges. Des vies qui merdent.
Un peu fragile, un peu bizarre, Antoine ne fait pas grand-chose de la sienne.
Leila, jeune maman, vit sous la coupe d’un compagnon violent.
Un instant échappé, ces deux-là se sont rencontrés au Pôle emploi – passage obligé de leur banlieue grisâtre. Est-ce de l’amour, qui naît entre les deux jeunes gens? Fuyant la brutalité de leur quotidien, les voilà sur les routes, direction le Sud, les calanques – ces roches rouges qui sont l’enfance d’Antoine, la possibilité d’un refuge, d’un bonheur possible, caché… Jusqu’à quand ? Peut-on si facilement échapper au passé ?
« Les imbéciles heureux » de Charlye Ménétrier McGrath aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 272 p.
« Qu’est-ce que le bonheur, selon toi ? »
C’est la question que Camille avait posée à ses amis un soir de juin 1996, immortalisant leurs réponses grâce à sa fidèle caméra. Leur bande de lycée était devenue celle des « Imbéciles Heureux ».
Vingt ans plus tard, lorsqu’elle retrouve ces vieilles cassettes, les Imbéciles Heureux ne le sont plus tout à fait. Florence, Camille et Marie, femmes actives et mères de famille débordées, mènent leur quotidien à mille à l’heure et serrent les dents face à la séparation, au deuil ou au burn-out… Confrontées à leurs anciens rêves et à leurs choix d’aujourd’hui, les trois amies décident de reprendre leur destin en main. En commençant par un nouveau défi fou: réunir la bande !
« Le dernier des Dulac » de François Anthelme aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 384 p.
Île Maurice, 1928. Sous un ciel de cendres, un enfant vient au monde: on l’appellera Marc – celui par qui le malheur arrive… Chez les Dulac, ces «grands Blancs» dont les plantations sucrières garantissent la puissance, on se doit de tenir sa place, son rang. Pas Marc. Aussi brun que ses frère et sœur sont blonds, aussi isolé qu’ils sont choyés, le jeune homme tourmenté cherchera sa vie durant les réponses à ses questions. Entre terre et mer, colons et natifs, quête de ses origines et secrets de famille, c’est bien loin de Maurice qu’ira errer – et, peut-être, se trouver – le dernier des Dulac..
« L’infini des possibles » de Lori Nelson Spielman aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 544 p., traduction d’Elisa Guenon.
Dans la famille Fontana, on l’appelle « la malédiction de la deuxième fille ». De génération en génération, il semble que les cadettes restent éternellement célibataires… Fatalité ? Coïncidence ? Depuis qu’elle s’est résolue à vivre avec son chat, Emilia commence fortement à y croire. Lorsque Poppy, son excentrique grand-tante célibataire, lui propose un road-trip en Italie, elle n’hésite pas longtemps à l’accompagner. Le jour de ses 80 ans, lui a prédit la vieille dame, elle-même brisera le sortilège en trouvant le grand amour sur la terre de ses ancêtres… E viva l’amore !
« L’ange et le violoncelle » de Claire Renaud aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 208 p.
Joseph travaille au service des objets trouvés de la gare de l’Est. Plutôt taiseux et renfermé, il occupe ses journées à rêver la vie des autres à travers les merveilles qu’il garde précieusement pour eux, et à ne pas vivre la sienne. Un soir, tandis qu’il fait la tournée des trains arrê-tés, il est attiré par des bruits inhabituels… et découvre sous un siège un bébé abandonné dans un couffin. Touché plus qu’il ne le voudrait, il se résout à le ramener chez lui. Juste pour la nuit. Le lendemain, il s’apprête à confier l’enfant aux services sociaux lorsque l’émotion l’envahit. C’est une évidence: il ne peut pas le leur laisser.
Pour la première fois, une histoire entre dans la vie de Joseph…
« Frieda » de Annabel Abbs aux Editions Pocket, parution le 6 mai, 512 p., traduction d’Anne-Carole Grillot.
Elle s’appelle Frieda von Richthofen. Cette jeune baronne allemande vit à Nottingham, mariée à un professeur austère et pudibond. Jusqu’à ce jour de 1912 où elle commet l’irréparable: elle quitte son mari et ses trois enfants pour vivre sa passion avec son amant, à Munich. Dans cette ville bruissante d’avant-gardes, la liberté des mœurs l’invite enfin au plaisir, dans les bras d’un disciple de Freud. Cette relation va donner naissance à l’un des plus grands scandales de son temps et quelques années plus tard, sa relation avec D.H. Lawrence inspirera le très sulfureux roman L’Amant de Lady Chatterley. Passée d’épouse et mère à maîtresse et muse, la scandaleuse paiera cependant chèrement le prix de sa liberté…
« La chaleur » de Victor Jestin aux Editions J’ai Lu, parution le 5 mai, 160 p.
« Oscar est mort parce que je l’ai regardé mourir, sans bouger. Il est mort étranglé par les cordes d’une balançoire. »
Ainsi se déroule la dernière journée que passe Léonard, 17 ans, dans un camping des Landes écrasé de soleil. Cet acte irréparable, il ne se l’explique pas lui-même. Rester immobile, est-ce pareil que tuer ? Dans la panique, il enterre le corps sur la plage. Le lendemain, errant dans les allées bondées, il redoute à chaque instant d’être découvert. Et c’est alors qu’il rencontre une fille.
L’histoire, courte et intense, d’un adolescent étranger au monde qui l’entoure et qui s’oppose, passivement mais de toutes ses forces, à cette injonction au bonheur que déversent les haut-parleurs du camping.
« Et le désert disparaîtra » de Marie Pavlenko aux Editions J’ai Lu, 192 p.
Samaa vit dans un monde qui pourrait être le nôtre bientôt. La vie a presque entièrement disparu de la surface de la Terre. Le sable a tout dévoré.
Son peuple, nomade, traque les derniers arbres et vend le bois pour survivre. Samaa aimerait être chasseuse, elle aussi, mais c’est une charge d’homme. Un jour, elle désobéit et suit les chasseurs.
Mais le désert a mille visages. Samaa se perd et fera une rencontre qui changera le destin de sa tribu à jamais.
« Le pays où l’on n’arrive jamais » de André Dhôtel aux Editions J’ai Lu, parution le 5 mai, nombre de pages non communiqué.
« Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement. […] Dans les contrées situées au nord, jusqu’au Rhin ou jusqu’au port d’Anvers, ce sont des centaines de collines et de plaines chargées de richesses, et l’on peut voir aussi les eaux immenses des canaux, des fleuves, des bras de mer, tandis qu’au coeur des villes, sur des places, souvent désertes, s’élèvent les beffrois qui inspirent autant de terreur que d’admiration. »
Gaspard, fils de marchands forains, mène une existence routinière et sage à Lominval, petit village des Ardennes. Mais un regard échangé avec un enfant fugitif en quête de « son pays » va entraîner le jeune garçon dans une odyssée surprenante et merveilleuse.
« Ferme les yeux et fais un voeux » de Cécile Bergerac aux Editions Hugo Poche, sortie le 6 mai, nombre de pages non communiqué.
Sarah démarre la trentaine avec déjà une belle carrière d’avocate. Associée dans un cabinet, les affaires ne manquent pas. Les dossiers rythment ses jours, et souvent ses nuits. Elle mène sa vie comme une affaire pénale : avec précision et ordre. Aucune place n’est laissée à l’aléa. Pourtant, un appel en pleine nuit va faire vaciller toutes ses certitudes. Alors que l’existence de son petit frère bascule, elle jette un regard différent sur son quotidien. Sa réus- site professionnelle est-elle un accomplissement ? Ne passe-t-elle pas à côté de l’essentiel ? Elle se bat- tra avec la détermination dont elle sait faire preuve au tribunal pour instiller sa force à ce petit frère ché- ri. Mais cela sera-t-il suffisant ?
« Le pays des autres » de Leïla Slimani aux Editions Folio, parution le 6 mai, 416 p.
« “Ici, c’est comme ça.”
Cette phrase, elle l’entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu’elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres. »
En 1944, Mathilde tombe amoureuse d’Amine, un Marocain venu combattre dans l’armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s’installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s’accumulent : le manque d’argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple. Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu’elle aime ?
« Âme brisée » d’Akira Mizubayashi aux Editions Folio, parution le 6 mai, 272 p.
Tokyo, 1938. En pleine guerre entre le Japon et la Chine, quatre violonistes amateurs se réunissent régulièrement pour répéter. Un jour, ils sont interrompus par des soldats, soupçonnés de comploter contre le pays. Caché dans une armoire, Rei assiste à l’arrestation de son père. Cet événement constitue pour lui la blessure première qui déterminera son destin… Mais le passé peut-il être réparé ?
2. Documents, essais & témoignages
« Une femme au front » de Martine Laroche-Joubert aux Editions J’ai Lu, parution le 5 mai, 224 p.
De ses premiers reportages auprès des Pygmées de Centrafrique jusqu’aux deux guerres du Golfe et aux Printemps arabes, de l’éclatement de l’URSS au siège de Sarajevo, de l’apartheid en Afrique du Sud à l’élection de Nelson Mandela, Martine Laroche-Joubert arpente la planète avec une soif insatiable de témoigner.
Elle livre ici ce que ses reportages ne montrent pas : un regard, une sensibilité, une subjectivité. Ce n’est plus la journaliste qui parle mais la femme de terrain.
Martine Laroche-Joubert revient sur ces missions qui l’ont forgée, mais aussi sur ses erreurs et ses regrets de reporter. Et c’est avec sincérité qu’elle interroge cette envie de l’action et cette passion de l’ailleurs qui l’ont toujours portée, malgré sa vie de famille et le danger inhérent à son métier.
« La fabrique des pervers » de Sophie Chauveau aux Editions Folio, parution le 6 mai, 320 p.
« En 68, ils avaient trente-cinq ans, aucune conscience politique, et surtout aucune conscience. Ils pataugeaient dans l’innocence. Aimer ses enfants n’est pas un crime, non ? Si, comme ça, si. Aller ensuite expliquer que ces gestes, ces actes, ces mains, ces langues, ces caresses en passant, cet exhibitionnisme forcené constituent le climat le plus fécond de l’inceste ? Impensable. À quoi bon le leur dire ? Ils ne m’auraient pas crue. Ils ne m’ont pas crue. Mère pourtant l’a compris… à la toute fin de sa vie. »
Unique par l’ampleur de ce qu’il dévoile, ce témoignage sur l’inceste dresse le portrait glaçant d’une lignée de bourreaux.