Jeudi 6 mai 2021
Littérature noire
« 1991 » de Franck Thilliez aux Editions Fleuve, collection : Noir, 504 p.
La première enquête de Franck Sharko !
En décembre 1991, quand Franck Sharko, tout juste sorti de l’école des inspecteurs, débarque au 36 quai des Orfèvres, on le conduit aux archives où il est chargé de reprendre l’affaire des Disparues du Sud parisien. L’état des lieux est simple : entre 1986 et 1989, trois femmes ont été enlevées, puis retrouvées dans des champs, violées et frappées de multiples coups de couteau. Depuis, malgré des centaines de convocations, de nuits blanches, de procès-verbaux, le prédateur court toujours.
Sharko consacre tout son temps à ce dossier, jusqu’à ce soir où un homme paniqué frappe à la porte du 36. Il vient d’entrer en possession d’une photo figurant une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac. Une photo derrière laquelle a été notée une adresse, et qui va entraîner le jeune inspecteur dans une enquête qui dépassera tout ce qu’il a pu imaginer…
« Les folles enquêtes de Magritte et Georgette » de Nadine Monfils aux Editions Robert Laffont, 312 p.
C’était au temps où Bruxelles bruxellait…
À l’arrêt du tram, le célèbre peintre René Magritte, chapeau boule, costume sombre et pipe au bec, a une vision étrange : une jeune femme en robe fleurie, debout à côté de son corps ! Il en parle à Georgette, son épouse, et immortalise la scène dans un tableau. Quelques jours plus tard, cette femme est retrouvée assassinée, avec une lettre d’amour parfumée dans son sac et un bouquet de lilas sous sa robe.
« Qu’à jamais j’oublie » de Valentin Musso aux Editions du Seuil, 320 p.
Et si votre famille n’était pas celle qu’elle prétendait être ?
Nina Kircher, une sexagénaire, veuve d’un photographe mondialement célèbre, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Soudain, elle quitte la piscine où elle vient de se baigner pour suivre un homme jusqu’à son bungalow puis, sans raisons apparentes, elle le poignarde dans un enchaînement inouï de violence, avant de s’enfermer dans un mutisme complet.
Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fi ls Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n’a d’autre choix que de plonger dans le passé d’une mère dont il ne sait presque rien. De Paris à la Suisse en passant par la Côte d’Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu’à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question… Je vous en parle bientôt
« Un flic bien trop honnête » de Franz Bartelt aux Editions du Seuil, 208 p.
Dans une petite ville de province, un assassin prolifique terrorise les arrêts de bus et les passages piétons : plus de quarante cadavres sont à déplorer. Quatre ans que l’inspecteur Gamelle, dépressif et fraîchement largué, ainsi que le bourrin, son adjoint cul-de-jatte, pataugent dans la semoule. Quatre ans que les astres refusent de s’aligner pour leur donner une piste. Sacré Saturne !
Bien loin de laisser tomber l’affaire, Gamelle sera amené à se poser les mauvaises questions, à se méfier des bonnes personnes et à suivre les idées saugrenues d’un aveugle particulièrement intrusif…
« Le code de Katharina » de Jørn Lier Horst aux Editions Gallimard, 464 p., traduction de Céline Romand-Monnier.
Cela fait vingt-quatre ans que Katharina Haugen a disparu. Depuis, Wisting explore obstinément les archives de ce dossier non élucidé. Et personne n’a jamais pu déchiffrer ce qu’on appelle le code de Katharina : des chiffres, des lignes et une croix que la jeune femme avait griffonnés sur une feuille trouvée dans sa cuisine.
L’ouverture d’une enquête sur son mari, Martin, suspecté d’avoir jadis été impliqué dans l’enlèvement de la fille d’un industriel milliardaire, laisse envisager un lien entre les deux affaires. Mais tout cela remonte à si longtemps… Wisting sera t-il capable d’arracher des aveux à un homme avec qui, sans être tout à fait son ami, il pratique parfois la pêche au lancer et à la foëne ?
Quatrième enquête de William Wisting
« 1794 » de Niklas Natt och Dag aux Editions Sonatine, 544 p., traduction de Rémi Cassaigne.
Stockholm, 1794. Une nouvelle année commence sous le régime autoritaire du baron Reuterholm, conseiller du roi. À l’hôpital de Danviken, un jeune noble se morfond, tourmenté par le crime horrible dont on l’accuse. Dans une métairie de l’intérieur du pays, une mère pleure sa fille, assassinée lors de sa nuit de noces. L’affaire ne suscitant que peu d’intérêt, elle décide de faire appel à Jean Michael Cardell, un invalide de guerre qui, traumatisé par sa dernière enquête, n’a plus guère de raisons de vivre. Alors que ses investigations le mènent vers un mystérieux orphelinat, Cardell va bientôt se retrouver aux prises avec une étrange société secrète, les Euménides.
Après le thriller historique « 1793 »
« Deacon King Kong » de James McBride aux Editions Gallmeister, 544 p. traduction de François Happe.
C’est officiel : le vieux Sportcoat a pété les plombs comme ça, en plein jour et devant tout le monde. Personne ne sait pourquoi ce diacre râleur, adepte du “King Kong”, le tord-boyau local, a tenté de descendre sans sommation le pire dealer du quartier. Mais il faut dire que la fin des années 1960 est une époque d’effervescence à New York, et que le développement du trafic de stupéfiants n’est pas la moindre des causes d’agitation. Afro-américains, latinos, mafieux locaux, paroissiens de l’église des Five Ends, flics du secteur : tout le quartier est affecté par ce nouveau fléau aux conséquences imprévisibles.
« La maison du commandement » de Valerio Varesi aux Editions Agullo, nombre de pages non communiqué, traduction de Florence Rigollet.
Dans le paysage d’eau et de brume de la Bassa, au bord du Pô, le commissaire Soneri est à l’aise. Avec les anciens du coin, il est le seul à bien connaître cette partie du fleuve, à savoir se déplacer entre les rives, les plaines inondables, les fermes éparpillées dans une terre qui semble habitée par des fantômes.
Alors quand deux cadavres sont retrouvés, c’est lui qu’on charge de l’enquête. L’une des victimes est un Hongrois tué d’une balle dans la tête ; l’autre, un ancien partisan, mort depuis des jours dans sa maison isolée.
« Mortelle dédicace » d’Elly Griffiths aux Editions Hugo Thriller, 441 p., traduction de Vincent Guilluy.
La mort de Peggy Smith, âgée de quatre-vingt-dix ans, n’a rien, a priori, de suspect… C’est ce que tout le monde pense jusqu’au moment où Natalka, son aide de vie, découvre que la vieille dame se sentait suivie…
Au moment de ranger les affaires et les nombreux romans policiers de la défunte en vue de la vente de son appartement, Natalka découvre une curieuse carte de visite sur laquelle il est écrit : Peggy Smith, consultante en meurtres. Elle remarque aussi que de nombreux livres lui sont dédicacés : » À PS : merci pour les meurtres « . La nonagénaire avait donc pour habitude d’aider les auteurs de romans policiers en panne d’inspiration…
« Mission divine » de Stéphane Durand-Souffland aux Editions de L’Iconoclaste, 256 p.
On les prenait pour des doux dingues.
Elle était Sa Majesté. Il était le roi d’Australie. Ils se disaient investis d’une mission divine et se livraient à d’étranges cérémonies. La reine et son bouffon se déplaçaient en auto-stop, avec un chat en laisse.
Leur errance, d’une départementale à l’autre, a duré vingt ans. Jusqu’à ce que le roi d’Australie croise, dans un bourg, un petit garçon sur son vélo rouge. Le fait divers a mis l’opinion publique en émoi et les politiques s’en sont mêlés. Après le procès, l’un des plus marquants auquel il ait assisté, Stéphane Durand-Souffland s’est plongé dans le dossier.
« La diablesse dans son miroir » d’Horacio Castellanos-Moya aux Editions Métailié, 156 p., traduction d’André Gabastou.
Au début des années 90 à San Salvador, Olga María Trabanino est froidement assassinée d’une balle dans la tête. Qui peut donc avoir voulu la mort de cette jeune femme apparemment sans histoires ? Au fil de l’enquête, sa meilleure amie, Laura, cancanière, hystérique et jalouse, découvre incrédule tout ce qu’elle lui avait caché : son passé, ses fréquentations, ses vices… Le portrait qui se dessine alors est celui de la bourgeoisie tout entière, qui abrite ses turpitudes et sa corruption sous le masque impavide de la respectabilité.
Le jour où l’assassin s’évade de prison, elle voit le piège se refermer sur elle.
« Faut pas rêver » de Pascale Dietrich-Ragon aux Editions Liana Lévi, 208 p.
Louise a enfin rencontré l’homme idéal, intelligent et attentionné. Carlos a quitté l’Espagne pour exercer le métier de sage-femme à Paris. Il n’y aurait pas la moindre ombre entre eux si, la nuit, il ne devenait violent et ne parlait en dormant (en espagnol et avec véhémence) ; au matin, il dit ne se souvenir de rien. Que cache sa somniloquie ?
Pour en avoir le coeur net, un soir, à son insu, Louise dispose près de son oreiller un enregistreur. La matière des cauchemars collectée, compilée, traduite, analysée quotidiennement avec son amie Jeanne la place face à une évidence troublante : Carlos ressasse une scène qui semble l’impliquer. Les indices sur la victime, les lieux, les récriminations échangées avec ses complices sont sans équivoque. Le rêve récurrent d’un crime fait-il du dormeur un suspect ? Les deux femmes décident de mener l’enquête sur place, en Espagne. À Marbella, elles se mettent à écumer les bars mal famés des bas quartiers, une photo de Carlos à la main. Elles ne passeront pas inaperçues, et les choses prendront vite une tournure menaçante.
« Un indien qui dérange » de Thomas King aux Editions Liana Lévi, 304 p., traduction de Lori Saint-Martin et Paul Cagné.
Pas une âme à Chinook ne pourrait s’offrir un appartement au Buffalo Mountain Resort, complexe immobilier de luxe au pied des Rocheuses. Même pas le petit studio avec vue sur le parking et le toit du casino. D’ailleurs, personne dans la réserve n’y songe. Tous savent que seuls les riches citadins blancs en mal de nature ou de jeux d’argent pourront se le permettre. Ce projet apporterait du travail aux Autochtones mais, soucieux de préserver leur culture, les activistes des Aigles rouges s’y opposent.
DreadfulWater sait tout cela quand le shérif l’appelle pour prendre les photos d’un mort retrouvé dans un appartement-témoin, mais il refuse d’emblée le coupable tout désigné. Il faut dire que si DreadfulWater a abandonné la Californie et son insigne de flic pour une vie solitaire et peinarde, il n’en a pas oublié pour autant les vieux réflexes du métier. D’autant qu’il aime Claire et que, parce qu’elle le lui demande, il est prêt à reprendre du service.
Mais à sa manière, un poil iconoclaste et décalée. Au risque de ne pas se faire que des amis et de devenir, aux yeux de beaucoup de monde, « un Indien qui dérange ».
« Folle de nuit » de Marc Gervais aux Editions IGB, 460 p.
Détecté Alzheimer à soixante ans, Lucas entreprend un tour du monde avant que sa mémoire n’en fasse qu’à sa tête. Accompagné par Sue, neuropsychiatre séduisante et mystérieuse, ses souvenirs le hantent quand une journaliste, investiguant sur l’agression d’une fillette, lui impose de croiser Maély qui l’avait quitté dix ans auparavant. Quels secrets inavouables fragilisent cette auteure à succès devenue porte-parole des mouvements dénonçant les violences envers les femmes ? Lucas consacrera-t-il ses ultimes instants de lucidité pour déjouer les pièges menaçant une femme incapable de juguler ses émotions ? Quel rôle joue Sue ? Poussé par sa conscience, Lucas est-il en quête de vérité ou veut-il se venger ? Choisira-t-il de vibrer une dernière fois ou succombera-t-il au passé ? Peut-on rendre la justice quand on a le cœur trop grand et la tête ailleurs ? Inspiré de faits réels.
« L’os de Lebowski » de Vincent Maillard aux Éditions Philippe Rey, 202 p.
Je m’appelle Jim Carlos, je suis jardinier.
J’ai disparu le 12 janvier 2021. Un de mes derniers chantiers s’est déroulé aux Prés Poleux, dans la propriété des Loubet : Arnaud et Laure. Lui est rédacteur en chef à la télévision, elle est professeure d’économie dans l’enseignement supérieur. Chez eux tout est aussi harmonieux, aussi faux qu’une photographie de magazine de décoration. Tout, même leurs cordiales invitations à partager des cafés ou des déjeuners au bord de leur piscine, vers laquelle je me dirigeais avec autant d’entrain que pour descendre au bloc opératoire…
Vous trouverez dans ce livre les deux cahiers que j’ai écrits lors de mon aventure chez ces gens. Mais aussi l’enquête menée par la juge Carole Tomasi après ma disparition.
Lebowski est le nom de mon chien. Tout est sa faute. Ou bien tout le mérite lui en revient. C’est selon.
Maintenant il est mort.
« Les femmes qui craignent les hommes » de Jessica Moor aux Editions Belfond, collection : Noir, 352 p., traduction d’Alex Prouveze.
La banlieue de Manchester abrite une maison pas comme les autres : une résidence sécurisée réservée aux femmes. Ici, elles sont nombreuses à vivre loin de ceux qui ont fait de leur quotidien un cauchemar. Alors, quand le corps de Katie, leur conseillère et amie dévouée, est retrouvé dans la rivière et que l’inspecteur Whitworth entreprend de les interroger, leur réflexe est de se cacher, de se taire.
Pourtant, elles vont devoir parler. Si elles ne le font pas, la police classera l’affaire en suicide. Comment ces femmes terrorisées pourront-elles jamais se confier à un homme ? Et comment livrer ce qu’elles savent sans risquer de faire tomber l’une d’entre elles ? Car chacune détient une pièce de ce puzzle macabre, et révéler la clé du secret pourrait mettre à l’épreuve leur solidarité, ce dernier lien qui les protège dans une société qui semble les avoir oubliées…
Que vaut la vie d’une femme ?
« Un fugitif à Walden » de Norman Lock aux Editions Rue de L’Echiquier, 256 p., traduction non communiquée.
En 1845, Samuel Long, jeune esclave noir d’une vingtaine d’années, réussit à s’enfuir de la plantation de son maître, en Virginie. Après avoir emprunté, le « chemin de fer souterrain » – maillage de personnes qui, depuis les États du Sud, aident les esclaves en fuite à rejoindre le Canada, il arrive au lac Walden et se lie avec le cercle des philosophes transcendantalistes : Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson, Nathaniel Hawthorne, William Lloyd Garrison et bien d’autres. À leurs côtés, il va alors tenter de se (re)construire et d’apprivoiser sa nouvelle condition d’homme libre.
Mais cette rencontre est également la confrontation de deux mondes : celui de Samuel Long fait de souffrance et de révolte, et celui des intellectuels blancs qui, s’ils soutiennent l’abolition de l’esclavage, se retrouvent néanmoins enferrés dans leurs propres privilèges et contradictions.
2. Littérature blanche
« Trio » de William Boyd aux Editions du Seuil, 496 p., traduction d’Isabelle Perrin.
Dans la station balnéaire de Brighton, indifférents au tumulte du monde en cet été 68, trois personnages sont réunis pour les besoins d’un film dans l’esprit des « Swingin’ Sixties ». Talbot Kydd, la soixantaine, producteur chevronné, navigue entre les complications (réécritures sans fin du scénario, erreurs de casting, manigances des associés, défection de l’actrice principale) et se demande comment sortir du placard. Anny Viklund, jeune beauté américaine à la vie amoureuse chaotique voit réapparaitre son ex-mari, terroriste en cavale, et suscite l’intérêt de la CIA. Quant à l’épouse délaissée du metteur en scène, Elfrida Wing, autrefois saluée comme la « nouvelle Virginia Woolf » avec son premier roman, elle combat sa panne d’écrivain à grand renfort de gin tonic.
« Cette nuit-là » de Victoria Hislop aux Editions Les Escales, 304 p., traduction d’Alice Delarbre.
Le 25 août 1957, la colonie de lépreux de l’île de Spinalonga ferme ses portes. Maria retourne à Plaka, en Crète, avec son mari, le docteur Kyritsis. Mais alors que la soirée de célébration pour fêter leur retour bat son plein, sa sœur Anna est assassinée par Andreas, son mari, lorsqu’il découvre qu’elle a pour amant son cousin Manolis.
Ce drame aura des effets dévastateurs pour toute la communauté de Plaka. Manolis quitte la Crète pour la Grèce ; loin de son île, il s’efforce de se reconstruire. Andreas tente d’expier son crime en prison. Maria, quant à elle, choisit le chemin du pardon en rendant visite à Andreas.
C’est ce drame qui révélera finalement Manolis, Maria et Andreas à eux-mêmes.
« Autoportrait de Calcutta » de Catherine Clément aux Editions du Seuil, 256 p.
Nouveau nom ? Kolkata. Nom d’origine ? Calcutta. Civilité ? Incertaine. Nationalité ? Double : anglaise, indienne. Date de naissance ? 1690. Vous voyez j’ai l’air décatie au premier regard, je m’effrite, je m’étouffe, personne au monde n’a l’air plus vielle que moi. Mais trois cent cinquante ans, ce n’est pas considérable pour mégapole !
En vérité, je relève officiellement de la communauté des Anglo-Indiens, privée de subsides depuis 1960. Pour en être, il faut avoir au moins un ancêtre mâle britannique. On remarque tout de suite la subtilité de la définition. La Britannitude passe exclusivement par l’homme, alors même qu’au milieu de mon ventre se dresse l’énorme statue de l’énorme reine Victoria, petite tête sur jupes écrasantes, bouche de veuve amère et couronne posée sur une coiffe de dentelles.
Il ne faut rien croire de ce que l’on dit de moi. Calcutta, grouillante misère du monde, Calcutta bidonville, Calcutta déchet puant de l’humanité, Calcutta qui rend raciste n’importe quel Blanc en vingt-quatre herues, ce fut écrit et publié. Par des Blancs.
Si je suis utile au vaste monde, c’est à cause du compliqué. Avec moi, rien n’est simple. Je suis anglo-indienne et communiste, maoïste et nationaliste, violemment révolutionnaire et mystique, dense et mutine, nazie et libertaire, je m’appelle Contradiction.
« La parade » de Dave Eggers aux Editions Gallimard, collection : Du monde entier, 192 p., traduction de Juliette Bourdin.
Un pays non nommé se relève avec peine d’une sombre décennie de guerre civile. Afin de commémorer l’armistice tant attendu, le gouvernement ordonne la construction d’une route reliant le Sud dévasté à la capitale du Nord victorieux. Deux entrepreneurs étrangers ont pour mission de goudronner en quelques jours ce chemin long de plusieurs kilomètres, après quoi sera organisée une grande parade où les gens du Sud se rendront au Nord en empruntant cette nouvelle voie. Mais la cohabitation entre ces deux hommes que tout oppose ne sera pas simple, et la nouvelle alliance entre les deux parties de la nation semble trop belle pour être vraie.
« Grizzly » de James Oliver Curwood aux Éditions Gallmeister, 208 p., traduction de François Happe.
Thor, le grand grizzly, arpente les montagnes du Grand Nord, un vaste et magnifique territoire, son royaume. Un royaume que deux êtres mystérieux, des créatures agressives à l’odeur étrange et accompagnées de pisteurs enragés à quatre pattes, s’apprêtent à lui disputer. Blessé comme s’il avait été foudroyé par le ciel, Thor parvient à s’enfuir dans la forêt. Là, il rencontre Muskwa, un ourson orphelin incapable de survivre par lui-même, qu’il adopte et auquel il s’attache chaque jour davantage. Mais leurs deux ennemis n’ont pas dit leur dernier mot, et la confrontation est inévitable. D’autant plus inévitable qu’ils parviennent à capturer Muskwa.
Livre qui inspira le film « L’ours » de Jean-Jacques Annaud.
« J’ai rêvé que je tremble rejoignais dans ton voyage » de Saverio Tomasella aux Editions Eyrolles, 270 p.
Après le décès de son compagnon, Leo remonte la pente tant bien que mal. Au cours d’un stage de yoga, il fait la rencontre de Valérie. Lumineuse, généreuse – malgré un quotidien difficile –, elle irradie une joie de vivre qui contraste avec la dépression qui le guette. À son contact, Leo accepte progressivement de prendre soin de lui. Dans cette recherche de mieux-être, il fait une autre rencontre décisive : celle de Silvia, une chamane grâce à laquelle, sans que rien ne l’y ait préparé, il entame une véritable métamorphose. Peu à peu, de rencontre en rencontre, de découverte en découverte, Léo et Valérie vont s’engager dans la voie qui leur correspond réellement, et retrouver le sens qui faisait défaut à leurs existences, pour les réenchanter.
« Le berceau du monde » de Katherine Scholes aux Editions Belfond, 512 p., traduction de Chloé Royer.
Essie a quitté l’Angleterre pour suivre son mari Ian Lawrence, éminent archéologue, dans un campement au cœur de la brousse tanzanienne. Là, sur les bords du lac Natron, les Lawrence recherchent, depuis des générations, les traces d’une civilisation primaire.
Un jour, à la suite d’une rencontre avec le chef de la discrète tribu nomade des Hadzas, la jeune chercheuse se voit confier une étonnante mission : veiller sur Mara, une petite orpheline de quelques semaines, pendant les trois mois de la saison sèche.
Rentrée au camp, Essie s’affole : elle qui n’a jamais voulu être mère, pourra-t-elle subvenir aux besoins du nourrisson ? Sans parler des conséquences de l’arrivée de Mara sur son couple, sur sa carrière, sur ses liens avec les autres Tanzaniens, qui semblent mal accepter la présence d’une petite Hadza à leurs côtés.
Trois mois. Rien à l’échelle d’une vie, d’une civilisation, mais bien assez de temps pour bousculer le monde d’Essie et la forcer à questionner son rapport à l’amour, à la vie. Qu’adviendra-t-il de la jeune femme et de la fillette lorsque reviendront les pluies ?
« Le bonheur se cache parfois derrière les nuages » de Sonia Dagotor aux Editions Robert Laffont, 288 p.
Francine et Michel fêtent leurs noces de crêpe mais ce trente-neuvième anniversaire de mariage n’a, en réalité, rien de joyeux. À soixante-deux ans, Francine n’est pas heureuse. Michel et elle n’ont plus rien à se dire.
Tandis qu’ils dînent dans leur restaurant préféré, et que l’ambiance se tend crescendo, Francine se laisse porter par ses souvenirs : ses premiers émois, sa rencontre avec Michel, son diplôme d’avocate, les enfants, quelques épreuves aussi…
Que retenir de toutes ces années ensemble ? Quand l’amour a-t-il commencé à s’effriter ? Et si Francine se révoltait contre le temps qui passe ? Et s’il n’était pas trop tard pour choisir le bonheur ?
« Gema » de Milena Brusquets aux Editions Gallimard, 144 p., traduction non signée.
Dans ce beau roman sur l’amitié, l’amour et la mémoire, Milena Busquets met en scène l’existence mouvementée d’une écrivaine et traductrice qui essaie de concilier, autant qu’elle peut, ses ambitions professionnelles, l’éducation de ses deux garçons et une histoire sentimentale dont l’issue semble de plus en plus incertaine. Elle mène ces combats du quotidien et bien d’autres avec une énergie et une lucidité épatantes, tout comme la quête plus intime et secrète d’un lointain et douloureux souvenir : celui de Gema, une camarade du Lycée français dont la mort prématurée a marqué sa jeunesse.
« Et me souvenir de ta mémoire » de Cécile Bergerac aux Editions Hugo & Cie, 231 p.
Sans pouvoir en expliquer la raison, Marcel a noué une relation privilégiée avec Cécile, sa cinquième petite fille. Pourtant, quand elle lui demande de lui raconter sa vie en Algérie avant de venir vivre en France, il se dérobe toujours. Il ne veut plus repenser à cette période et aux secrets qu’elle recèle. Mais Cécile est opiniâtre et pose encore et toujours les mêmes questions.
Face à l’obstination dont elle fait preuve, Marcel finit par comprendre que dans son passé se trouvent les racines sur lesquelles grandit sa petite fille chérie et qu’il doit transmettre pour qu’elle puisse s’épanouir. Mais comment, après avoir vécu trois guerres, expliquer sans effrayer ?
Avec toute la pudeur qui le caractérise, il préférera taire le pire et léguer le meilleur : se concentrer sur les odeurs d’épices plutôt que sur celle du sang, sur la fraternité plutôt que sur les divergences ; faire perdurer la lumière plutôt que l’obscurité.
Alors que le temps passe et que Marcel s’essouffle, Cécile prend le relais. C’est elle qui de- vient la narratrice des souvenirs de son grand- père. Elle permet à un homme qui n’est plus que l’ombre de lui-même de revivre les moments magiques qu’il lui a partagés lorsqu’elle était jeune. Entre fou-rires, tendresse et transmission, le lien unique qui unit Cécile et Marcel évolue mais ne s’étiole pas.
« Là où vont les belles choses » de Michelle Sacks aux Editions Belfond, 272 p., traduction de Romain Guillou.
Dolly est contente. Elle et son papa sont partis en voiture pour une « aventure ». Ils changent d’hôtel tous les soirs, voyagent la journée, rencontrent des gens en chemin, mangent des burgers et boivent du Coca. Et c’est un peu leur secret car Maman est partie en vacances avec des amies. Tant pis si elle lui manque, si Papa s’énerve parfois, si Dolly s’ennuie souvent, elle a toujours Clemesta, sa « jumelle », à qui raconter ses soucis.
Ce que Dolly ne dit pas, c’est que cette « aventure » est un acte désespéré de Joseph, son père. Que sa mère, Anna, est portée disparue. Et que Clemesta est en réalité sa peluche…
« L’entropie des sentiments » de Véronique Gallo aux Editions Héloïse d’Ormesson, nombre de pages non communiqué.
Fin juin 1995. Aux côtés de parents dépassés par un frère cadet en souffrance, Kate, étudiante en première année de lettres, se sent prisonnière de la vie raisonnable qu’elle s’impose depuis toute petite. Et pourtant, elle porte en elle le désir vibrant de trouver enfin l’amour (Sam l’incarnera-t-il ?), l’envie irrépressible d’exister dans un monde d’adultes qui l’ignore, et le besoin impérieux de se libérer d’une cellule familiale chaotique où il va devenir urgent de faire entendre sa musique intérieure pour ne pas qu’elle s’éteigne.
« La fille de Joyce » d’Annabel Abbs aux Editions Hervé Chopin, 416 p. traduction d’Anne-Carole Guillot.
James Joyce était son père. Samuel Beckett, son grand amour. Voici son histoire.
Lucia Joyce, la fille unique de James Joyce, est une énigme. En 1929, elle était l’étoile montante de la danse contemporaine à Paris. En 1934, à l’âge de vingt-six ans, elle est totalement brisée et disparaît de la vie publique, passant le reste de sa vie enfermée dans des asiles psychiatriques. La plupart de sa correspondance et de ses dossiers médicaux ont été détruits. Qui est-elle et que lui est-il arrivé ? La Fille de Joyce donne enfin une voix à Lucia.
Inspiré d’une histoire vraie.
« La lune du chasseur » de Philip Caputo aux Editions Le Cherche Midi, 336 p., traduction de Fabrice Pointeau.
Couverte de forêts, peuplée d’ours, de cerfs, d’élans et d’innombrables espèces d’oiseaux, la péninsule supérieure du Michigan est une région splendide et sauvage. Will Treadwell, propriétaire d’un pub près du lac Supérieur, y joue à l’occasion les guides de chasse.
Pour lui et ses semblables, les temps sont durs. Les valeurs de ces hommes « d’un autre temps » sont mises à mal, leurs femmes et leurs enfants les comprennent de moins en moins. À la crise économique qui frappe la région, s’ajoute une crise existentielle : nos héros subissent aujourd’hui les affres d’une époque où ils ne trouvent plus leur place. La dépression guette, et une nature magnifique n’est pas toujours suffisante pour la tenir à distance. Je vous en parle bientôt
« Erre, erre » de Sébastien Brebel aux Editions P.O.L., 160 p.
Un homme se réveille dans une voiture accidentée, qu’il abandonne au milieu d’un champ. Il continue à pied sur la bande d’arrêt d’urgence, avant d’être pris en stop par un automobiliste volubile. A la nuit tombée, ils arrivent dans un village qui se révèle être celui de sa grand-mère. Dès le lendemain, il fait une série de rencontres surprenantes : une femme seule dans un lotissement dont le mari s’est volatilisé dans la nature, une pharmacienne névrosée qui a bien connu sa mère, la tenancière de l’auberge et son étrange compagnon, un paon dénommé Léon. Dahlia, l’amie du compositeur Lutz, qui vit dans une ferme à l’abandon et entraînera le narrateur dans une forêt située non loin du village, au bord d’un précipice vertigineux.
Dans une chambre, les pensées s’incrustent dans les motifs des papiers peints à fleurs, et les rêves se confondent avec les souvenirs. Les heures filent à toute allure, et on se retrouve sans l’avoir voulu au guidon d’une mobylette sur la voie rapide.
Est-ce la même personne, vraiment, qui entre dans un labyrinthe et en ressort ?
« La comète » de Claire Holroyde aux Editions Gallmeister, 512 p., traduction de Jacques Mailhos.
Jaillie de l’ombre du Soleil, la comète noire DU3 se dirige droit vers la Terre. Une collision semble inévitable, ce qui provoquerait une véritable Apocalypse. Un jeune spécialiste de l’aéronautique, Ben Schwartz, est nommé à la tête d’une équipe internationale censée trouver le moyen de faire dévier l’énorme bolide céleste de sa trajectoire. Réunis sur la base de Kourou en Guyane, coupés de leurs proches, des hommes et des femmes de tous horizons rivalisent d’ingéniosité pour affronter ce défi sans précédent. Mais contre toute attente, ce n’est pas l’exploit technologique qui se révèle le plus difficile ; en temps de crise, les passions humaines s’exacerbent, comme sur ce bateau brise-glace en route vers l’Arctique où un photographe baroudeur se rapproche d’une biologiste solitaire. Alors que le temps vient à manquer, chacun se montre sous son vrai jour.
« Une chambre en Allemagne » de Carla Maliandi aux Editions Métailié, 208 p. traduction de Myriam Chirousse.
Pour des raisons qu’on ignore, la narratrice – une jeune femme argentine – s’est extirpée de sa vie à Buenos Aires pour atterrir à Heidelberg, ville où elle a vécu les premières années de sa vie lorsque ses parents fuyaient la dictature. Sans aucun plan, elle réussit à trouver une chambre dans une résidence pour étudiants étrangers.
« Le sortilège de Stellata » de Daniela Raimondi aux Editions Slatkine & Cie, 525 p. traduction de Manuela Corigliano.
Sorcière de mère en fille
Italie, début du XIXe siècle.
La famille Casadio voit sa vie changer à jamais : le fils, Giacomo, tombe amoureux d’une gitane, Viollca Toska, et décide de l’épouser. À partir de ce moment, leurs descendants seront divisés en deux branches : les rêveurs, aux yeux bleus et aux cheveux blonds de Giacomo, et les clairvoyants, qui ont les yeux sombres et les cheveux noirs de Viollca, ainsi que ses dons surnaturels.
Les Casadio vivront tous suspendus entre l’envie irrésistible de poursuivre leurs rêves et la peur des conséquences. En fin de compte, ils suivront leurs choix jusqu’à la fin, dictée soit par l’amour soit par la rébellion, par la soif de justice ou le désir de changer le monde. Surtout, ils suivront leur destin malgré la terrible prophétie que Viollca a lue dans les cartes par une nuit orageuse…
« Made in Gangnam » de Won-kyu Ju aux Editions Philippe Picquier, 176 p., traduction de Yeong-hee Lim et Catherine Biros.
Quartier chic et moderne de Séoul, Gangnam est le lieu où se côtoient l’univers de la mode et celui des nouvelles technologies. Le jour, des hommes d’affaires se pressent le long des avenues bordées de gratte-ciels étincelants. La nuit, dans l’ambiance feutrée des clubs privés et des hôtels chics, se révèle une face infiniment plus sombre : un Gangnam souterrain où l’élite économique du pays s’adonne à la drogue, au jeu et aux sévices sexuels, assurée d’une complète impunité.
Dans ce monde où l’argent est roi, vont se croiser un inspecteur véreux accro au jeu et un brillant avocat exerçant, au sein d’un grand cabinet, la fonction de « planificateur » qui consiste, moyennant une colossale somme d’argent, à éviter aux clients des clubs VIP les conséquences de leurs actes.
« Les nuits du Logar » de Jamil Jan Kochai aux Editions Buchet-Chastel, 350 p. traduction de Sylvie Schneiter.
Logar, Afghanistan. Province lointaine, qui serait oubliée de tous si elle n’était le théâtre d’une guerre qui n’en finit pas. C’est pourtant là, sur les terres de sa famille, que Marwand rentre des États-Unis pour les vacances. Est-ce un retour ou un nouveau départ ? Le jeune homme a oublié des mots, des sons, même son vieux chien ne semble plus le reconnaître et finit par s’enfuir.
Accompagné de ses cousins, Marwand s’élance à sa poursuite. C’est le début d’un périple qui durera quatre-vingt-dix-neuf nuits parmi les lieux, les personnages et les fantômes d’un Afghanistan à la beauté terrible. Ivres de liberté, bercés par les histoires de leur famille que chacun raconte tour à tour, les quatre adolescents vont se perdre dans cette folle aventure, et c’est dans cette échappée belle que Marwand achèvera de se retrouver.
3. Documents, témoignages & essais
« La peur et la haine. Enquête chez les survivalistes » de Mathieu Burgalass aux Editions Michel Lafon, nombre de page non communiqué.
» Et on s’est mis à hurler. À pleins poumons, sans aucune retenue. Des bruits d’animaux déchaînés et furieux. De l’autre côté, ils faisaient pareil, et tout tremblait sous les coups et les cris. Il n’y avait plus de civilisation ici. On était redevenus des singes, des putains de macaques. Quand la porte s’ouvrirait, on s’entretuerait jusqu’au dernier debout… «
« En mer, pas de taxis » de Roberto Saviano aux Editions Gallimard, 176 p., traduction de Vincent Raynaud.
En 2017, Luigi Di Maio, l’un des leaders du Mouvement 5 étoiles italien, qualifie de « taxis de la mer » les navires affrétés par des ONG humanitaires pour des opérations de sauvetage en Méditerranée, leur reprochant d’encourager le phénomène migratoire. Ce livre est un témoignage en réaction à cette déclaration. Il dénonce la propagande et les mensonges sur l’immigration, à travers les paroles et les images de ceux qui ont vu, documenté, photographié et aidé.
« La mythomane du Bataclan » d’Alexandre Kauffman aux Editions de la Goutte d’Or, 280 p.
L’auteur revient sur l’enquête policière consacrée à l’arnaque mise en place par Flo Cherry, une femme qui a touché 40.000 euros en se faisant passer pour une victime de l’attentat du Bataclan.
« Air cocaïne : Les dessous d’une mystification » de Christophe Nodin aux Editions de L’Archipel, 300 p.
L’affaire avait fait grand bruit en 2013 : deux anciens pilotes de chasse français sont arrêtés à l’aéroport de Punta Cana, accusés de trafic de drogue par la République dominicaine. La preuve : un lot de 700 kilos de cocaïne pris en photo… mais que nul ne verra jamais. Pour la première fois, l’un des acteurs de cette affaire révèle toute la vérité. L’affaire a fait grand bruit en 2013 et peine encore à trouver sa conclusion.
Bruno Odos et Pascal Fauret, anciens pilotes de chasse de l’aéronavale décorés par la République, se sont reconvertis dans l’aviation d’affaires. Mais en mars 2013, ils sont arrêtés en pleine nuit sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, alors qu’ils s’apprêtent à décoller pour la France : la République Dominicaine les accuse de trafic de drogue ! Et prétend que leur Falcon 50 transporte 700 kilos de cocaïne ! Pour seule preuve, une photo que les autorités françaises ne verront jamais.
Les deux pilotes passeront quinze mois dans les prisons dominicaines avant d’être condamnés, à l’issue d’un procès d’opérette, à vingt ans d’incarcération. Libérés, mais assignés à résidence en attente de leur appel, ils seront exfiltrés par voilier lors d’une opération de sauvetage organisée par Christophe Naudin. Celui-ci, poursuivi par les services secrets de la République dominicaine à la suite de cet exploit, est arrêté en Egypte puis extradé à Saint-Domingue, où il fait face à un système judiciaire rongé par la corruption.
Et, pour pouvoir regagner la France, il préfère signer des aveux de circonstance. Revenu de cet enfer, Christophe Naudin décide de dévoiler enfin les dessous de cette affaire, et éclaire, dans un récit documenté, les secrets de la diplomatie française comme la réalité qui se cache sous les apparences idylliques d’un paradis tropical très prisé des touristes.
« Amour, colère et folie » de Marie Vieux-Chauvet aux Editions Zulma, 512 p.
« Parler de Marie Chauvet, c’est parler d’un seul livre, mais quel livre ! Son roman Amour, Colère et Folie est devenu avec le temps le grand roman des années noires de la dictature de Duvalier, communément appelé Papa Doc. L’histoire du livre est en elle-même une simple tragédie. Marie Chauvet vient de la bonne bourgeoisie de Port-au-Prince. Elle fait partie d’un groupe littéraire dans le vent, elle écrit, enfin elle mène une vie à la fois intellectuelle et mondaine sous une dictature déjà sanglante. […] Personne dans son entourage ne semblait avoir pris la mesure du manuscrit qui s’est révélé être une déconstruction en règle de la dictature.
Un texte crépitant d’intelligence, précis et violent. […] François Duvalier [serait] entré dans une folle fureur, ce qui mettrait l’auteur et sa famille en grand danger. Le mari de Chauvet fait disparaître tout le stock dans un ultime effort pour calmer le Moloch…
Voilà que quarante-six ans après qu’on l’a réduite au silence, la voix claire et pure de cette romancière lucide et indomptable refait surface. Une dernière chance pour entendre son chant. »
« Je n’ai pas su voir, ni entendre » de Mémona Hintermann aux Editions Hugo Documents, nombre de pages non communiqué.
Comment faire face à la tentative de suicide d’un proche ?
Mémona Hintermann, grand reporter, – elle a couvert la plupart des grands conflits de la planète dans les années 80-90-, raconte comment son mari, le journaliste Lutz Krusche, correspondant
pour le célèbre hebdomadaire allemand Der Spiegel, a réchappé de justesse à une tentative de suicide, retrouvé sur un parking un matin après avoir disparu des radars pendant une vingtaine d’heures… (multipliées par 3600 secondes !)
Ce témoignage (à deux voix) accompagné d’une enquête sur la dépression, les tentatives de suicide, et les moyens de les prévenir, concerne chaque année en France + de 200 000 cas déclarées ! (40 pour cent des personnes qui font une TS ne vont pas à l’hôpital. Imagine-t-on le nombre de personnes « impactées » par de tels gestes ?
Mené de manière personnelle et humaine, ce document à travers lequel victimes et proches pourront se reconnaître, vise à alerter l’opinion sur les questions liées à » la santé mentale » parent pauvre de la psychiatrie et de la médecine en France.
Vendredi 7 mai 2021
« La claque » de Nicolas Robin aux Editions Anne Carrière, 191 p.
Jean-Michel est très heureux, en apparence : il a une femme brillante, un enfant éveillé, une belle carrière dans l’immobilier. Pourtant, ce bonheur est illusoire. Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup au rugby. S’il n’ose pas en parler, c’est parce que la vérité est dérangeante. Un homme battu, c’est le déshonneur, mais battu par sa femme, c’est l’extrême soumission, la castration au ciseau à bois. Jean-Mi endure les gifles et reste avec sa femme, jusqu’au jour où une rencontre improbable lui ouvre les yeux sur sa vie de couple.
« L’empire s’effondre » de Sébastien Coville aux Editions Anne Carrière, nombre de pages non communiqué.
Alfred de Pergoal, ingénieur et créateur des plus beaux engins à vapeur de son temps, se rend au palais pour assister à la cérémonie du millénaire de Seth. Mais la capitale est une cocotte-minute. En ce soir de fête, les habitants, sous le joug d’une théocratie au système de castes injuste et brutal, sont prêts à tous les excès, et même à la révolution.
Il va suffire d’un attentat pour sceller le destin du cercle-monde. Cette fois, c’est irrémédiable : l’Empire s’effondre.
L’effondrement est total. Il trouve son origine au sein des instances du pouvoir, les dirigeants de l’Empire sont impuissants à enrayer l’implosion du pays. Dans le chaos, le glissement de la théocratie vers un régime militaire implacable semble se dessiner.
Alfred de Pergoal sera-t-il le porte-étendard de la rébellion défendant l’esprit et le savoir plutôt que les armes, la violence et l’obscurantisme ?
Premier tome d’une trilogie éponyme.