> Quatrième de couverture <
Lark et Robin sont demi-sœurs, profondément différentes et pourtant très liées. Tandis que Lark, l’aînée, est réservée et studieuse, Robin a un tempérament farouche et artistique affirmé. Elles sont élevées à Montréal par une mère célibataire distante chérissant plus que tout sa propre indépendance. Le lien entre les deux sœurs n’en est que renforcé. Lark excelle dans ses études et développe un intérêt pour le cinéma et l’art du montage en particulier ; Robin quant à elle se découvre un incomparable talent pour le piano. Lorsque Lark part faire ses études aux États-Unis, sa sœur ne tarde pas à la rejoindre.
Leur vie à New York les met cependant à l’épreuve. Lark alimente son goût pour les films documentaires auprès de professeures inspirantes sans pour autant trouver sa voix propre et doute de ses capacités de réalisatrice. Robin de son côté est acceptée à la prestigieuse école Juilliard mais lutte avec ses enseignants qui la brident et n’aspirent à faire d’elle qu’une pure technicienne. Sous cette pression, leurs chemins divergeront radicalement. Pourtant, des années plus tard, le destin les réunira de façon inattendue.
> Spécificités < - Editions originales: Gallimard - Collection : Du monde entier - Date de parution : 11/03/2021 - Nombre de pages : 400 - Traduction de l'anglais (Canada) par Clément Baude
On y fait la rencontre de deux demi-soeurs, Lark et Robin, élevées par une mère inscrite aux abonnées absentes. Une même mère, deux pères partis et pourtant une relation fusionnelle entre les deux. Quatre ans seulement les séparent mais finalement, Lark endossera le rôle de mère de substitution. Alors que Lark est travailleuse, discrète, et introvertie, Robin est fantasque, créative et extravertie. La narration est offerte à Lark qui nous conte leur histoire de l’adolescence à leur vie d’adulte, dans les joies mais aussi les peines, dans les séparations mais aussi les retrouvailles.
Dès le départ, j’ai été conquise par une écriture fluide que le traducteur, Clément Baude, a su retranscrire par un travail qualitatif de traduction. Le style d’Alix Ohlin est élégant et tout en finesse nous offrant un final surprenant.
Cette façon qu’elle a de décrire le quotidien de ces deux demi-soeurs m’a fait penser à l’excellente plume de Jonathan Franzen dans son merveilleux livre « Freedom ». A bien des égards, j’ai eu l’impression de me retrouver dans ce livre qui reste l’un de mes préférés. Est-ce une empreinte anglo-saxonne dans la façon de décrire ce microcosme qu’est la famille? Je ne sais pas mais c’est une perception que j’ai souvent ressentie au travers de ce livre.
Alix Ohlin a finement travaillé son livre, par la recherche de ses références cinémato-graphiques qu’elle détaille durant les années d’études de Lark. Souvent inconnues pour ma part, elles apporteront une plus-value aux amateurs de cinéma pointu.
Ce livre aurait pu être un des coups de coeur du mois si la seconde partie du livre m’avait semblée un peu moins diffuse. Autant la première moitié du livre a su me faire vivre un pan de l’histoire des ces deux héroïnes, autant un sentiment un peu relâché m’a étreinte dans cette seconde moitié où j’ai parfois trouvé quelques longueurs pas forcément nécessaires. Toutefois, cela n’enlève en rien en la qualité de ce roman.
La famille et, en particulier, la maternité et la sororité sont au coeur de ce roman décrivant si bien les liens authentiques entre ces deux (demi)-soeurs. La justesse des sentiments en fait un livre passionnant et profondément attachant qui mérite d’être découvert.
Je remercie le groupe du Picabo River Book Club et les Editions Gallimard pour l’envoi de ce livre.